Jour 1.
Nous avons décidé d'une incursion dans la ville de Naples avec pour but le "muséo arcologico nazionale" ...
Mais au souvenir de notre balade automobile de la veille, qui avait relevé de la cascade, renseignement pris à la réception de l'hôtel, nous optons pour un déplacement en trois étapes :
1 - En voiture jusque la ville voisine de Sorrento, à 8 km
2 - Par voie ferroviaire de Sorrento à Naples (50 km)
3 - A pied, de la gare d'arrivée (piazza Garibaldi) au Musée (piazza Cavour) ...
Pour l'étape 1, elle nous a pris environ trente minutes pour 8 km, toujours dans le stress constant de l'accrochage. Il y en a, à Naples, des voitures rouillées et cabossées qui ne craignent plus rien ! Et puis, en plus du trajet scabreux, il y a le souci de stationner une automobile pour une journée. Et là aussi, c'est un exercice à hauts risques.
Fort heureusement, la petite ville de Sorrento, riche, proprette et coquette dispose d'un grand parking où, vu la saison, il y a beaucoup de place. Nous trouvons ce fameux parking après un quart d'heure d'errances urbaines. Il nous en coûtera la bagatelle de 16 euros ...
Pour l'étape 2, la gare ferroviaire est proche, et le voyage bon marché (4 euros). Le train est inénarrable et je ne résiste pas au plaisir de vous en donner une image ; il est "tagué" jusqu'aux vitres et il nous faudra choisir une place pour bénéficier du paysage, au bas du majestueux Vésuve. Nous avons compté 34 stations pour un trajet d'environ une heure trente ... Voyage un peu long mais sans conteste plus agréable que la conduite d'une voiture !
Sous mes yeux surpris défilent les paysages, alternances de grands verger de citronniers et d'orangers, entre des cités très pauvres. Des immeubles décrépis, dont les occupants n'ont sans doute pas les moyens de payer leurs charges, au vu de l'état général du patrimoine bâti.
Nous arrivons en gare de Naples où semble régner une indescriptible pagaille. Une bonne centaine de taxis sont dans l'attente de clients et je me pose la question de savoir comment les plus encaqués d'entre eux vont s'extraire de ce fourmillement pour prendre en charge un client !
La place Garibaldi est immense et grouillante d'une foule bigarrée.
Je programme mon précieux GPS pour aller vers la place Cavour.
Enfin l'étape trois. Deux kilomètres environ d'une errance dans les rues encombrées. En traverser une est un exercice de pure tauromachie , nous en sommes les toréadors, les véhicules motorisés prenant le rôle des bovidés ... et les bovidés sont nombreux et de toutes espèces !
Nous nous dirigeons vers la place Cavour ; maintes consultations de GPS et interrogation d'indigènes.
Comme la ville de Marseille, Naples a la réputation d'être sale et cette réputation n'est pas surfaite : Les trottoirs sont jonchés de papiers, mégots et immondices diverses, sans compter les tas de poubelles débordantes que, parfois, de pauvres hères fouillent. Cependant, cette ville a une âme, y règne une atmosphère particulière. On y respire à plein poumons cette Italie du Sud que nous sommes venus chercher.
Arrivés place Cavour, nous nous avisons que nous avons faim. Le musée est en vue. Naples est la capitale italienne, et ça n'est pas peu dire, de la Pizza. Nous entrons au hasard dans une pizzéria, descendons dans une cave voutée de roches volcaniques comme dans une catacombe. Un décor extraordinaire. Nous y dégusterons sans doute l'une des meilleures pizza jamais dégustée. Et pourtant, nous avons fait, là encore, un choix dicté par le seul hasard.
J'avais vu, sur le menu, cet intitulé : "Pizza fritta". Je n'en ai pas fait mon choix et rentre avec ce regret de n'avoir pas goûté cette spécialité strictement napolitaine, par ignorance. Car il ne s'agit pas de frites, comme je l'ai cru, mais d'une authentique spécialité. Et, tout au long de notre séjour, jamais il ne me sera plus proposé de "pizza fritta" ...
Me reste à parler de l'essentiel, du musée archéologique national de Naples, trois étoiles au guide Michelin ; ce musée est sans doute dans son genre le plus intéressant dans le monde. Une semaine consacrée à cet espace culturel ne suffirait pas à en faire le tour et nous n'y avons passé que deux heures ; c'est dire si notre connaissance est modeste.
Nous nous sommes bornés au statuaire antique et aux mosaiques, des oeuvres qui sidèrent et émerveillent ...
J'illustre cet épisode en images.
- Le train bien tagué en gare de Sorrento
- L'entrée du Musée ... et des jeunes italiens en attente de culture
- Il arrive que l'on se sente tout petit !
- Dans l'étage consacré aux mosaiques, plus extraordinaires les unes que les autre ... Certaines sont constituées de carrés de 2 mm de côté !
Celle-ci est bien connue : "cave canem" latin incertain ? ... Prends garde au chien
