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Re: Et si l'on tuait le cochon ... lecture pour tuer le temps.

Posté : 21 août 2009, 20:26
par Aline
Robert a écrit :Bonjour à tous.

"Chaque maison nourrissait au moins un cochon. Les petits gorets s'achetaient à certaines foires. Que d'hésitations devant la taille,l'allure, l'oreille, les promesses d'un avenir incertain ! Il fallait pourtant se décider, tirer quatre ou cinq écus, et emporter l'élu dans ses bras comme un enfant grognon.

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Le père faisait signe aux voisins , il donnait un coup de pierre aux coutelas. Au petit matin, les hommes étaient là : Le fort qui ne lâche pas ce qu'il a croché, le leste qui passe les noeuds coulants, l'intrépide qui sait le chemin de la jugulaire. On buvait la goutte, et puis l'on sortait ..."
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Extrait de "Le pain au lièvre" (Vie et mort du cochon) de Joseph Cressot.
Bon, nous nous sommes sensiblement éloigné du vélo ; il n'y a pas que le vélo dans la vie. En espérant que vous aurez apprécié le style et la comparaison délicatement teintée d'anticléricalisme dans la comparaison entre la vie du cochon et celle d'un moine ...
Du vécu ce livre, on s'y croirait.
Cette histoire de cochon m'a même poursuivie au travail avec le récit d'un client. Ce dernier m'a raconté l'histoire de son copain de régiment alsacien qu'il avait retrouvé plusieurs années après. Ce copain élève encore son propre cochon et il fait à l'ancienne la conservation de la viande dans un saloir comme on le faisait chez nous.
Pourtant la conversation avait débuté avec un projet de séjour à Orbey pour en arriver au copain de régiment alsacien et son fameux cochon. ;)

Re: Et si l'on tuait le cochon ... lecture pour tuer le temps.

Posté : 21 août 2009, 21:48
par Denis
Tout est bon dans le cochon! :mrgreen: C'est vrai en plus! Pour le premier poste en prefecture de mon pere, nous etions à Chalons sur Marne, et sommes allés à Sainte Menehould déguster des pieds de cochon renommés. C' était pas dégueu! Et j'aimerais bien y revenir un jour.

Re: Et si l'on tuait le cochon ... lecture pour tuer le temps.

Posté : 25 août 2009, 15:59
par Tadkozh
Robert a écrit :Tad, pour revenir à la terminologie monastique, je pense que le choix du mot "cénobite" est justifié dans le texte de J. Cressot par le fait que le cochon ne vit pas isolé, mais dans une collectivité : la ferme. Il y a sa cellule, et ses repas lui sont servis !
....j'acquiesce à cette communauté "élargie"... ;)

Tadkozh