Poésie du jour ...
- Robert
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Re: Poésie du jour ...
Superbe tes images Denis.
Ah si les humains voulaient faire comme eux !
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- Lolo90
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Re: Poésie du jour ...
Oui superbes les photos de toutou et minet, ils sont trop mignons

Par contre Robert je ne partage pas du tout ton envie de disserter sur les vers de Verlaine

Déjà il faut que je comprenne le sens des mots et là je suis loin d'y arriver

Bon c'est peut-être à cause du vermifuge que je viens de prendre

- callune
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Re: Poésie du jour ...
trop mimiDenis a écrit : ↑24 janv. 2025, 16:28 J’étais passé à coté du poème sur le chat, superbe… Je me régale de regarder le notre faire sa vie. Il s’est surtout lié d’amitié avec Heddy, dort avec, lui fait des câlins, et aime promener avec lui quand nous allons faire un tour…
Allez quelques photos des bêtes, ça fait du bien un peu de tendresse!

- Robert
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Re: Poésie du jour ...
Une vieille chanson française de circonstance :
La veille de la chandeleur
L'hiver se passe ou prend vigueur.
Si tu sais bien tenir la poêle,
À toi l'argent en quantité.
Mais gare à la mauvaise étoile
Si tu mets la crêpe à côté
La veille de la chandeleur
L'hiver se passe ou prend vigueur.
Si tu sais bien tenir la poêle,
À toi l'argent en quantité.
Mais gare à la mauvaise étoile
Si tu mets la crêpe à côté
- Lolo90
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Re: Poésie du jour ...
Ah oui c'est vrai c'est déjà la chandeleur ce week-end

Je vais essayer de ne pas coller une crème au plafond alors

- callune
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Alors l'hiver n'est pas fini

merci pour ce sympathique petit poème de circonstance Robert !

- Robert
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Re: Poésie du jour ...
Et c’est déjà le temps de carnaval et des beignets !
Comme je voudrais m’évader de mon cauchemar… Parfois je somnole et je rêve.
Comme je voudrais m’évader de mon cauchemar… Parfois je somnole et je rêve.
- Robert
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Re: Poésie du jour ...
Comme je voudrais revoir la mer un jour.……
……
L’homme et la mer
Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.
Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.
Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes ;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !
Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !
Charles Baudelaire
……
L’homme et la mer
Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.
Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.
Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes ;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !
Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !
Charles Baudelaire
- Robert
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Re: Poésie du jour ...
Alfred de MUSSET
1810 - 1857
A la mi-carême
I
Le carnaval s'en va, les roses vont éclore ;
Sur les flancs des coteaux déjà court le gazon.
Cependant du plaisir la frileuse saison
Sous ses grelots légers rit et voltige encore,
Tandis que, soulevant les voiles de l'aurore,
Le Printemps inquiet paraît à l'horizon.
II
Du pauvre mois de mars il ne faut pas médire ;
Bien que le laboureur le craigne justement,
L'univers y renaît ; il est vrai que le vent,
La pluie et le soleil s'y disputent l'empire.
Qu'y faire ? Au temps des fleurs, le monde est un enfant ;
C'est sa première larme et son premier sourire.
J’ai sans doute déjà publié ce poème qui me revient à chaque printemps. Aujourd’hui il a un goût un peu amer car du printemps, je ne verrai que des images à travers mes fenêtres closes.
1810 - 1857
A la mi-carême
I
Le carnaval s'en va, les roses vont éclore ;
Sur les flancs des coteaux déjà court le gazon.
Cependant du plaisir la frileuse saison
Sous ses grelots légers rit et voltige encore,
Tandis que, soulevant les voiles de l'aurore,
Le Printemps inquiet paraît à l'horizon.
II
Du pauvre mois de mars il ne faut pas médire ;
Bien que le laboureur le craigne justement,
L'univers y renaît ; il est vrai que le vent,
La pluie et le soleil s'y disputent l'empire.
Qu'y faire ? Au temps des fleurs, le monde est un enfant ;
C'est sa première larme et son premier sourire.
J’ai sans doute déjà publié ce poème qui me revient à chaque printemps. Aujourd’hui il a un goût un peu amer car du printemps, je ne verrai que des images à travers mes fenêtres closes.
- Robert
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Re: Poésie du jour ...
Aujourd’hui, je pense à l’Ukraine et à son président Zèlevsky. Et je vous donne ce beau poème de Louis Aragon. Les deux hommes sont Vladimir Poutine et Donald Trump, les nazis dont parle Louis Aragon dans son poème. Je suis sûr que si ils le pouvaient ils feraient disparaître le président ukrainien.
[Poésie] Louis Aragon –
Ballade de celui qui chanta dans les supplices.
Et s’il était à refaire
Je referais ce chemin
Une voix monte des fers
Et parle des lendemains
On dit que dans sa cellule
Deux hommes cette nuit-là
Lui murmuraient « Capitule
De cette vie es-tu las
Tu peux vivre tu peux vivre
Tu peux vivre comme nous
Dis le mot qui te délivre
Et tu peux vivre à genoux »
Et s’il était à refaire
Je referais ce chemin
La voix qui monte des fers
Parle pour les lendemains
Rien qu’un mot la porte cède
S’ouvre et tu sors Rien qu’un mot
Le bourreau se dépossède
Sésame Finis tes maux
Rien qu’un mot rien qu’un mensonge
Pour transformer ton destin
Songe songe songe songe
A la douceur des matins
Et si c’était à refaire
Je referais ce chemin
La voix qui monte des fers
Parle aux hommes de demain
J’ai tout dit ce qu’on peut dire
L’exemple du Roi Henri
Un cheval pour mon empire
Une messe pour Paris
Rien à faire Alors qu’ils partent
Sur lui retombe son sang
C’était son unique carte
Périsse cet innocent
Et si c’était à refaire
Referait-il ce chemin
La voix qui monte des fers
Dit je le ferai demain
Je meurs et France demeure
Mon amour et mon refus
O mes amis si je meurs
Vous saurez pour quoi ce fut
Ils sont venus pour le prendre
Ils parlent en allemand
L’un traduit Veux-tu te rendre
Il répète calmement
Et si c’était à refaire
Je referais ce chemin
Sous vos coups chargés de fers
Que chantent les lendemains
Il chantait lui sous les balles
Des mots sanglant est levé
D’une seconde rafale
Il a fallu l’achever
Une autre chanson française
A ses lèvres est montée
Finissant la Marseillaise
Pour toute l’humanité
[Poésie] Louis Aragon –
Ballade de celui qui chanta dans les supplices.
Et s’il était à refaire
Je referais ce chemin
Une voix monte des fers
Et parle des lendemains
On dit que dans sa cellule
Deux hommes cette nuit-là
Lui murmuraient « Capitule
De cette vie es-tu las
Tu peux vivre tu peux vivre
Tu peux vivre comme nous
Dis le mot qui te délivre
Et tu peux vivre à genoux »
Et s’il était à refaire
Je referais ce chemin
La voix qui monte des fers
Parle pour les lendemains
Rien qu’un mot la porte cède
S’ouvre et tu sors Rien qu’un mot
Le bourreau se dépossède
Sésame Finis tes maux
Rien qu’un mot rien qu’un mensonge
Pour transformer ton destin
Songe songe songe songe
A la douceur des matins
Et si c’était à refaire
Je referais ce chemin
La voix qui monte des fers
Parle aux hommes de demain
J’ai tout dit ce qu’on peut dire
L’exemple du Roi Henri
Un cheval pour mon empire
Une messe pour Paris
Rien à faire Alors qu’ils partent
Sur lui retombe son sang
C’était son unique carte
Périsse cet innocent
Et si c’était à refaire
Referait-il ce chemin
La voix qui monte des fers
Dit je le ferai demain
Je meurs et France demeure
Mon amour et mon refus
O mes amis si je meurs
Vous saurez pour quoi ce fut
Ils sont venus pour le prendre
Ils parlent en allemand
L’un traduit Veux-tu te rendre
Il répète calmement
Et si c’était à refaire
Je referais ce chemin
Sous vos coups chargés de fers
Que chantent les lendemains
Il chantait lui sous les balles
Des mots sanglant est levé
D’une seconde rafale
Il a fallu l’achever
Une autre chanson française
A ses lèvres est montée
Finissant la Marseillaise
Pour toute l’humanité