ayé, j'ai fait le mien...
a voir sur mon blog avec des photos
sinon ici, sans les images
Lorsque je me présente au départ de la Jean-François Bernard, à Corbigny, en cette belle journée du 29 aout, je suis toujours dans l’expectative. Cela fait maintenant une douzaine de jours que j’ai repris le vélo après une longue période d’inactivité et même si les sensations sont bonnes, je ne sais pas comment vont réagir mes genoux à l’effort. Cependant, je vais être fixé, rien de tel que la compétition pour pouvoir tirer des conclusions.
A l’échauffement, en compagnie de Karl, je me dis qu’il serait préférable de partir sur le petit parcours de 106 km compte tenu de mon manque d’entrainement de ces dernières semaines. Aussi, c’est au dernier moment que je me décide à partir sur le parcours enfants et j’en informe l’organisateur Jean-Noël Lorillot in-extrémis.
Dés le départ, le ton est donné, les coursiers du coin ont décidé de réduire le peloton fort de 240 engagés et ça part plutôt vite ; j’ai beaucoup de mal durant ces premiers km…
Petit coup d’œil attentif sur le carrefour à la sortie de Pazy au 4ème km, ce dernier m’avait été fatal il y a 2 ans ; ouf, cette fois-ci, ça passe sans crevaisons malgré la présence de gros gravillons sur la route !
Vraiment pas au mieux durant ces premiers km, j’ai bien envie de lâcher de suite et je fais l’accordéon à l’arrière du groupe qui s’amoindrit rapidement. Cependant, je fais l’effort à chaque fois pour recoller et boucher les trous que les lâchés laissent. Bon, finalement, les jambes ne répondent pas si mal que ça et petit à petit, mon corps s’habitue à ces efforts que je n’ai pas faits depuis bien longtemps.
Au fur et à mesure des km, ça va bien mieux et je me surprends à me rapprocher des premières places du peloton dès que la route s’élève dans les multiples « coups de cul » de ce début de parcours. J’en profite pour saluer Xavier et Gilles qui se trouvent aux avant-postes et qui comme moi, ont opté pour le petit parcours.
Le but pour moi étant d’aller le plus loin possible avec le peloton, je suis quand même assez surpris d’être toujours « en vie » à l’amorce du 30éme km, je n’en demandais pas temps et ce d’autant plus que le rythme me semble élevé. Un petit coup d’œil sur le compteur me le confirme, il affiche 39,5 de moyenne au bout de ¾ d’heure de course.
Arrivent alors la première difficulté du parcours avec l’ascension de la côte de Blismes qui se passe en 2 parties. La première partie jusqu’à Niault se passe plutôt bien pour moi, je reste bien calé autour de la 20ème place et je n’ai pas trop de mal à suivre ; la suite est plus difficile pour moi, ça accélère dans la seconde parti de la bosse, juste après un replat qui ne m’a pas permis de réellement récupérer. Dur, dur je m’accroche mais je perds petit à petit du terrain avant de craquer réellement sur le haut de la difficulté. Je suis tout proche de la queue de ce qui reste du peloton mais rien à faire, je ne peux pas boucher le trou ; je pédale carré, impossible pour moi de prendre les roues de ceux qui me passent à cet instant ! Dommage, moi qui commençait à avoir confiance dans la suite de la course. Nous sommes au 35ème km et les km qui suivent sont difficiles, faut que je reprenne mes esprits et j’ai beaucoup de mal à me faire violence pour prendre les roues des copains qui me passent. Cependant, quand Bérengère et « coach » Jean-Pierre me passent, je fais l’effort, je vais ainsi pouvoir rouler en bonne compagnie et je sais que J.P. est vraiment le partenaire idéal dans ce genre d’escapade, ne rechignant jamais à la tâche !
Arrive la bifurcation des 2 parcours au 48ème km et le début de l’ascension vers Ouroux en Morvan ; il y a un petit groupe d’une douzaine d’unités à quelques encablures, nous faisons l’effort pour rentrer dès les premiers hectomètres de cette montée. Je ne connais pas cette montée qui n’est pas empruntée par le grand parcours, je ne vais pas être déçu du voyage…
Bien que régulière, cette côte est difficile de par sa longueur et je vais la trouver interminable. Bien calé dans la première partie du groupe, je vois arriver le sommet avec un certain soulagement, il n’aurait pas fallu 500 m de plus. Mes 2 acolytes du CSB ne sont malheureusement plus là au sommet de la bosse mais vu que ça ne roule pas trop, ils ne vont pas avoir de mal à faire la jonction ; d’ailleurs, JP secoue le groupe dès son retour, infatigable qu’il est ; j’essaie ainsi de lui filer un coup de main tant bien que mal.
S’en suit alors une série de montées et de descentes du côté de Brassy et du lac des Settons avant d’atteindre le barrage de Chaumeçon au km 74, pied de l’ultime grosse difficulté de la journée, la côte de Plainefas. Longue de 3 km avec de gros pourcentages sur le haut, cette bosse n’est pas simple à négocier. Je prends mon rythme dès le bas et m’en vais seul…
Je me sens vraiment bien et ça me fait vraiment plaisir de décrocher ainsi tout le monde à la pédale, surtout après les galères de ces dernières semaines. Je profite, j’appuie sur les pédales en maintenant un rythme élevé et même si je coince quelque peu sur le haut, je passe seul au sommet.
Je relâche mon effort sur le plateau qui suit, les gars reviennent et on attaque la descente. Là, je fais moins le malin et commence gentiment à laisser des trous si bien qu’au détour d’une rupture de pente au milieu de la descente, j’ai un mal fou à boucher le trou pour retrouver ma place au sein du groupe ; ouf, j’ai eu chaud, j’ai failli passer à la trappe !
Plus de Bérengère ni de J.P. dans le groupe, je décide de ne plus rouler pour favoriser leur retour mais malheureusement, on ne les reverra plus jusqu’à l’arrivée.
Les 25 derniers km se font rapidement, le profil est descendant et une dernière bosse à 8km du terme ne changera rien à l’affaire. Je me remets à rouler peu après cette bosse et l’on se présente ainsi à 11 sur la ligne d’arrivée pour la 29ème place ; je ne fais pas le sprint, comme d’habitude, et termine 38ème, plutôt satisfait et soulagé de cette reprise.
Reste à confirmer ces bonnes sensations sur un grand parcours désormais ; la fin de saison est proche mais il y a encore quelques belles épreuves pour se défouler !