Re: Les tribulations d'un patient.
Posté : 06 nov. 2010, 10:46
Les tribulations d'un patient ... suite ... sans fin !
Mon bref séjour à Strasbourg hier, n'avait, hélas pour moi, qu'un seul but : Un énième consultation médicale pour enfin connaître l'origine de ces difficultés à me déplacer qui m'ont pourri l'année 2 010.
J'avais rendez-vous avec un professeur de médecine orthopédique éminent sur la place aux fins de savoir si mes maux proviennent de ma hanche opérée. En fait, cela fait plus de six mois que, ballotté d'un service à l'autre, d'un examen à un autre, je ne sais plus à quel saint me vouer.
Le dernier chirurgien consulté m'avait dit, c'est votre hanche qui vous cause des ennuis. Le professeur consulté hier, et son grand professionnalisme m'incite à le croire, m'a affirmé le contraire en désignant les coupables (au pluriel) - les vertèbres de L3 à S1 - sans qu'il soit possible, pour l'instant, de préciser d'avantage ; en conclusion de cette consultation, il m'a adressé à un confrère, spécialiste du rachis ...
J'ai coutume de ne pas dramatiser les choses et de considérer en tout ce qui me permet un regard amusé : Rire évite de pleurer à moins que, à l'instar de Gargantua qui riait de la naissance de sont beau fils Pantagruel et pleurait en même temps la mort de sa femme Badebec morte en couches, on ne sache que faire. Je crains d'entrer dans cette problématique.
Hier donc, j'avais rendez dans un hôpital strasbourgeois, une barre de béton de plusieurs centaines de mètres, encerclée de parkings tentaculaires.
Bâtiment A - étage 9 - service du professeur X ....
Facile à trouver à travers des halls, couloirs, escaliers ... le patient est guidé au moyen de grosses lettres A inscrite au sol jusqu'à l'ascenseur voulu qui, en quelques secondes vous dépose au neuvième étage.
Ascenseur, docteurs, professeurs ... salle d'attente. C'est là qu'aboutit votre course, inéluctablement.
Je suis arrivé, dans la crainte d'un retard, avec une bonne demi-heure d'avance ... et comme le professeur a, lui, une bonne heure de retard dans ses consultations, j'aurai tout le temps d'exercer un oeil sagace sur le monde nouveau qui m'entoure.
Une salle d'attente est un microcosme ; celle d'un service orthopédique me permet rapidement, au gré des va-et-vient que j'observe, d'établir une sorte de hiérarchie de la misère.
- Au sommet de la pyramide, il y a les ingambes, ceux qui se déplacent sans difficulté, infirmiers, ambulanciers, accompagnateurs d'ancêtres mal en point.
- Au deuxième étage de ma hiérarchie j'observe les ingambes claudiquants . Ils se déplacent avec des ondulations corporelles diverses, mais sans la moindre aide humaine ou matérielle.
- En troisième lieu viennent les claudiquants avec accessoires. Ceux-là se déplacent avec des béquilles, une ou deux, selon leur état. Je fais partie de cette dynastie et regarde sans envie, les étages suivants ...
- Viennent ensuite les patients, véhiculés par des tiers sur des chaises roulantes ; un ambulancier en tenue les véhicule et les voilà, tristement abandonnés dans cet univers presque hostile de la salle d'attente, trop loin sans doute de la table où reposent pèle mêle des revues diverses et écornées par un long usage.
- Enfin, tout au bas de la hiérarchie des castes plus haut décrites, passent tristement véhiculés par deux infirmières les grabataires. Leur visage défaits émergent d'un amoncellement de couvertures et ils disparaissent à tout jamais au détour du couloir pour une destination qui m'est inconnue ...
Mais c'est bientôt mon tour. Je suis invité à suivre le professeur, ce qui met une fin définitive à mes réflexions amères ...
Mon bref séjour à Strasbourg hier, n'avait, hélas pour moi, qu'un seul but : Un énième consultation médicale pour enfin connaître l'origine de ces difficultés à me déplacer qui m'ont pourri l'année 2 010.
J'avais rendez-vous avec un professeur de médecine orthopédique éminent sur la place aux fins de savoir si mes maux proviennent de ma hanche opérée. En fait, cela fait plus de six mois que, ballotté d'un service à l'autre, d'un examen à un autre, je ne sais plus à quel saint me vouer.
Le dernier chirurgien consulté m'avait dit, c'est votre hanche qui vous cause des ennuis. Le professeur consulté hier, et son grand professionnalisme m'incite à le croire, m'a affirmé le contraire en désignant les coupables (au pluriel) - les vertèbres de L3 à S1 - sans qu'il soit possible, pour l'instant, de préciser d'avantage ; en conclusion de cette consultation, il m'a adressé à un confrère, spécialiste du rachis ...
J'ai coutume de ne pas dramatiser les choses et de considérer en tout ce qui me permet un regard amusé : Rire évite de pleurer à moins que, à l'instar de Gargantua qui riait de la naissance de sont beau fils Pantagruel et pleurait en même temps la mort de sa femme Badebec morte en couches, on ne sache que faire. Je crains d'entrer dans cette problématique.
Hier donc, j'avais rendez dans un hôpital strasbourgeois, une barre de béton de plusieurs centaines de mètres, encerclée de parkings tentaculaires.
Bâtiment A - étage 9 - service du professeur X ....
Facile à trouver à travers des halls, couloirs, escaliers ... le patient est guidé au moyen de grosses lettres A inscrite au sol jusqu'à l'ascenseur voulu qui, en quelques secondes vous dépose au neuvième étage.
Ascenseur, docteurs, professeurs ... salle d'attente. C'est là qu'aboutit votre course, inéluctablement.
Je suis arrivé, dans la crainte d'un retard, avec une bonne demi-heure d'avance ... et comme le professeur a, lui, une bonne heure de retard dans ses consultations, j'aurai tout le temps d'exercer un oeil sagace sur le monde nouveau qui m'entoure.
Une salle d'attente est un microcosme ; celle d'un service orthopédique me permet rapidement, au gré des va-et-vient que j'observe, d'établir une sorte de hiérarchie de la misère.
- Au sommet de la pyramide, il y a les ingambes, ceux qui se déplacent sans difficulté, infirmiers, ambulanciers, accompagnateurs d'ancêtres mal en point.
- Au deuxième étage de ma hiérarchie j'observe les ingambes claudiquants . Ils se déplacent avec des ondulations corporelles diverses, mais sans la moindre aide humaine ou matérielle.
- En troisième lieu viennent les claudiquants avec accessoires. Ceux-là se déplacent avec des béquilles, une ou deux, selon leur état. Je fais partie de cette dynastie et regarde sans envie, les étages suivants ...
- Viennent ensuite les patients, véhiculés par des tiers sur des chaises roulantes ; un ambulancier en tenue les véhicule et les voilà, tristement abandonnés dans cet univers presque hostile de la salle d'attente, trop loin sans doute de la table où reposent pèle mêle des revues diverses et écornées par un long usage.
- Enfin, tout au bas de la hiérarchie des castes plus haut décrites, passent tristement véhiculés par deux infirmières les grabataires. Leur visage défaits émergent d'un amoncellement de couvertures et ils disparaissent à tout jamais au détour du couloir pour une destination qui m'est inconnue ...
Mais c'est bientôt mon tour. Je suis invité à suivre le professeur, ce qui met une fin définitive à mes réflexions amères ...