Re: CR de la Jean François Bernard
Posté : 04 sept. 2009, 22:36
Voilà mon petit
CR de la Jeff
"Le podium du Trophée de l'Ouest assuré depuis la Cyclo de Plouay, j'ai pu tenir la promesse faite à Jean-Noël Lorillot, organisateur de l'épreuve, de venir à Corbigny dans la Nièvre. 2 ans déjà que je remettais ma participation à l'année suivante, ayant préféré participer en 2007 à l'Ecureuil et en 2008 à la Saumuroise.
Il est vrai qu'elle m'attire depuis mes débuts cyclistes, cette cyclosportive qui rend hommage à l'un des coureurs les plus racés de son époque, dont j'étais un supporter acharné...
Nous arrivons à Corbigny à 4 : Karl, Pierre-Marc, Fred et moi, peu après 7h. Il n'y a encore pas grand monde. Nous récupérons en claquant des dents nos plaques de cadre : il ne fait guère plus de 6°C de bon matin en ce dimanche 30 août. Heureusement le soleil commence à poindre, c'est encore une belle journée qui s'annonce, le vent étant aux abonnés absents.
Nous retrouvons Jean-Noël et sa petite famille, puis, pas très pressés d’aller nous changer, nous prenons un café bien chaud offert par l’organisation, tout en saluant au gré de leur arrivée les "Aline", Arnaud, Yves, Xavier et Raphaël.
8h15, sans avoir pris le temps de m'échauffer, je rejoins la ligne de départ, en croisant Guillaume et Claudia, après avoir été interpellé par un lecteur de Cyclosport Magazine qui a lu l'article sur le Team Divio dans le dernier numéro...
8h30, le départ va être donné dans quelques instants, sous le regard de Bérengère toute droite dans son corset, venue encourager les gars de son équipe de Brétigny. Nous avons droit à une portion de 3 km neutralisée pour rejoindre le départ réel situé à la sortie de Corbigny. Au programme, 164 km et quelques 2100 m de dénivelé positif.
Les premiers km sont avalés prudemment, et j'essaie de me maintenir non loin de la tête, étant plutôt craintif sur ces petites routes accidentées. Dès que ça frotte un peu, je recule...
Après 10 km, nous longeons les Etangs de Vaux et Baye en sens inverse du parcours de la Look, avant de prendre la direction d'Aunay-en-Bazois. Le rythme accélère nettement pour la montée assez longue vers Blismes au 37ème km, mais je suis bien dans les roues, et remonte dès que possible pour éviter la cassure. Guillaume revient de l'arrière et me signale qu'il a chuté... effectivement, son genou gauche est bien touché, sa course va vite devenir une belle galère !
Quelques km plus loin, nous traversons très rapidement et en file indienne l'Yonne pour longer le superbe Lac de Pannecière. Nous allons alterner comme cela les grosses accélérations, suivies de regroupements qui deviendront au fil des km moins massifs, le profil de la route étant sensiblement ascendant, bien que les montées soient courtes et suivies de replats.
Au bout de 60 km, les choses sérieuses commencent vraiment, en passant en contrebas du village de Corancy. J'ai été prévenu par Bernard Vouillon, je me suis appliqué à remonter à l'avant et c'est devant Karl que je tourne à gauche pour entamer la côte de Planchez. Je ne suis pas certain d'aller au bout, mais je suis bien décidé à ne pas m'en laisser compter. Karl me crie de bien rester au contact, et alors qu'une accélération se produit par l'arrière, je saute dans les roues... soudain je sens quelque chose qui ne va plus au niveau du pédalage, cette sensation de rebondir sur le pneu arrière, comme si j'avais crevé. Je me relève net en indiquant avec la main gauche que je m'arrête... un coup d'oeil sur mon pneu, mais je ne vois rien... Je me dis que je vais attendre d'être complètement dégonflé et j'essaie de raccrocher l'un des derniers petits groupes qui passent... Une belle erreur, à n'en pas douter, finalement après avoir demandé à droite, à gauche si mon pneu arrière était crevé, il n'en est rien et je m'en veux d'avoir laissé filer la tête du peloton...
Dans ce petit groupe d'une dizaine de gars que nous formons désormais, il y a Yves et Pierre-Marc. Je suis sans problème et nous accélérons, d'autant plus que nous avons la tête de course dans le viseur. Et assez rapidement, nous réussissons à rentrer... Bien content d'avoir réparé ma bourde, je viens de repositionner en tête de course, pour y rester jusqu'à l'entrée dans Planchez. Il reste encore quelques hectomères à monter avant de basculer dans la descente à tombeau ouvert vers Gien-sur-Cure, où je dois encore m'accrocher.
Mes progrès, bien réels, ont cependant des limites. Il y a toujours cette difficulté à suivre un peloton lancé à pleine vitesse sur des petits chemins, notamment lorsque je me trouve à la traîne. Irrémédiablement, systématiquement, je finis par me faire distancer après avoir fait l'élastique. C'est exactement ce qui va encore se produire en longeant le Lac de Settons. N'ayant pas pu revenir devant après la descente de Gien, un peu court dans le virage à droite qui marque le début du ruban contournant le Lac par l'Est, je me retrouve en mauvaise posture, avec un trou devant moi, que je vais m'efforcer de boucher sans toutefois y arriver. Au contraire, il ne va cesser de se creuser. Oh, pas grand chose, une vingtaine de mètres pas plus, au terme des 7 ou 8 km de contournement du Lac... Mais je suis rincé, et je coupe net mon effort. Déçu. Nous sommes au 93ème km, je me dis que j'ai quand même tenu devant 3 km de plus qu'à "Courir pour la Paix". On se console comme on peut !
Le temps de reprendre un peu du poil de la bête, de me ravitailler - il ne fait pas trop chaud, je n'ai pas encore beaucoup bu - et de reprendre 2 gars lâchés après moi, puis un troisième un peu plus loin, et nous allons collaborer à 4, en organisant les relais. Cela fonctionne tellement bien que 10 km plus loin, nous rentrons sur le peloton de tête, en dépassant la file de véhicules qui le suit immédiatement. Grisant ! Comme les fois précédentes, je retourne directement devant. Mais le répit sera de très courte durée. C'est le moment qu'a choisi un gars des Douanes pour attaquer, dans la côte de Gouloux. Immédiatement poursuivi par Karl, qui crie dans ma direction : "Prends les roues" !! Je voudrais bien, mais la poursuite m'a bien entamé... Eh bien, j'y vais quand même. Pas dans un style des plus purs, j'en conviens, mais je tiens sur 1 km. Puis je lâche prise. Cette côte est assez longue, 4 km environ, mais je n'ai pas l'impression d'avoir été beaucoup doublé. Et je me retrouve en haut de la montée dans un groupe de 6/7 unités, dont Pierre-Marc, dont la présence va me motiver jusqu'à l'arrivée à Corbigny.
Il reste environ 60 km, et, après avoir traversé Saint-Brisson, qui était un des points ravitaillement de la cyclo "Courir Pour La Paix", nous sommes lancés à la poursuite d'un petit groupe que nous apercevons devant nous. La descente dure environ 10 km, au coeur de la forêt domaniale de Breuil-Chenue, jusqu'à 2 km environ de Dun-les-Places. Les relais sont violents et je dois passer mon tour une fois, n'ayant pas récupéré des efforts précédents. Un gars s'est fait la malle dès le bas de la descente. Nous le reprenons - et, avec lui, le groupe que nous pourchassions - après une bonne collaboration de tous peu après la traversée du village, à l'endroit où, en sens inverse, j'avais été distancé du groupe de tête de "CPLP". Nous sommes désormais une dizaine alors que se profile la deuxième grosse difficulté, la côte de Plainefas.
Pour arriver au barrage de Chaumeçon, il faut encore traverser Brassy puis longer le Lac sur un chemin abrité de la chaleur par la Forêt au Duc. C'est bien agréable... Le groupe ne ménage pas ses efforts, et je commence à m'inquiéter de savoir comment je vais m'y prendre pour passer sans dégât la côte qui arrive. Je sens que mes jambes commencent à se dérober. Nous traversons le barrage, et, dès l'entame de la côte, le rythme se calme. Cela fait bien mes affaires. Je n'ai qu'une peur : que ça se mette à flinguer dans la côte. En réalité, c'est le gars que nous avions repris après Dun qui s'en va seul sans que personne ne le suive, dans la traversée du Hameau de Plainefas, qui marque un replat avant la seconde partie de la côte. Je me sens de mieux en mieux, et malgré l'accentuation de la pente (qui va culminer à plus de 10% sur le haut), j'arrive à basculer devant pour aborder la descente vers Lormes. Descente également par paliers, avec quelques "coups de cul" bien casse-pattes.
Les principales difficultés sont derrière nous, il ne reste qu'environ 25 km, et nous retrouvons du côté de Lormes notre échappé de Plainefas. J'ai bouché le trou un peu trop vite, du coup j'attends que ça revienne de l'arrière, je ne me sens pas de faire 25 km seul... Nous ne sommes plus que 7, les autres ayant été définitivement distancés dans la côte de Plainefas et nous organisons du mieux possible les relais, à peine perturbés par les quelques talus qui pourtant sont nombreux jusqu'à l'arrivée. Je me sens maintenant dans une forme éblouissante... Dans la dernière côte de choix en Forêt de Montreuillon, Pierre-Marc et moi nous postons devant le groupe pour passer devant le point photo d'Antoine, puis je continue seul jusqu'au haut de la côte, je suis sûr au moins de ne pas m'y faire distancer !
Un virage à droite, il reste un peu plus de 5 km pour rejoindre Corbigny. Je commence à réfléchir à la façon dont je vais m'y prendre pour l'inévitable sprint. Je sais que Pierre-Marc est irrésistible au sprint, mais, alors que j'aurais dû rester dans sa roue pour guetter son attaque, je me trouve devant au moment où il lance les hostilités... Et c'est trop tard, je me fais surprendre dans le virage précédant l'arrivée. Il aurait fallu que je lance le sprint pour avoir une chance... Leçon retenue pour la prochaine fois. Pierre-Marc finit à la 19ème place, et je prends une 23ème place assez inespérée, à 10 mn du vainqueur Nicolas Schurtz, le "bourreau de Longchamp"!
Comme d'habitude, la suite sera un agréable repas avec les amis, à la table d'Alain Pradier et Pierre Matonnat, organisateurs de la Bourguignonne et de la Machinoise, puis nous assistons à la cérémonie de remise des récompenses, richement dotée, avec les podiums de Karl, vainqueur de sa catégorie et d'Yves et Pierre-Marc, 2ème et 3ème de la leur. Petite surprise, avec la 2ème place par équipe pour le Team Divio, devant les amis de Brétigny et derrière les imprenables "Douanes". Et dire que l'an prochain, c'est le Label d'Or qui sera leur objectif principal !


"Le podium du Trophée de l'Ouest assuré depuis la Cyclo de Plouay, j'ai pu tenir la promesse faite à Jean-Noël Lorillot, organisateur de l'épreuve, de venir à Corbigny dans la Nièvre. 2 ans déjà que je remettais ma participation à l'année suivante, ayant préféré participer en 2007 à l'Ecureuil et en 2008 à la Saumuroise.
Il est vrai qu'elle m'attire depuis mes débuts cyclistes, cette cyclosportive qui rend hommage à l'un des coureurs les plus racés de son époque, dont j'étais un supporter acharné...
Nous arrivons à Corbigny à 4 : Karl, Pierre-Marc, Fred et moi, peu après 7h. Il n'y a encore pas grand monde. Nous récupérons en claquant des dents nos plaques de cadre : il ne fait guère plus de 6°C de bon matin en ce dimanche 30 août. Heureusement le soleil commence à poindre, c'est encore une belle journée qui s'annonce, le vent étant aux abonnés absents.
Nous retrouvons Jean-Noël et sa petite famille, puis, pas très pressés d’aller nous changer, nous prenons un café bien chaud offert par l’organisation, tout en saluant au gré de leur arrivée les "Aline", Arnaud, Yves, Xavier et Raphaël.
8h15, sans avoir pris le temps de m'échauffer, je rejoins la ligne de départ, en croisant Guillaume et Claudia, après avoir été interpellé par un lecteur de Cyclosport Magazine qui a lu l'article sur le Team Divio dans le dernier numéro...
8h30, le départ va être donné dans quelques instants, sous le regard de Bérengère toute droite dans son corset, venue encourager les gars de son équipe de Brétigny. Nous avons droit à une portion de 3 km neutralisée pour rejoindre le départ réel situé à la sortie de Corbigny. Au programme, 164 km et quelques 2100 m de dénivelé positif.
Les premiers km sont avalés prudemment, et j'essaie de me maintenir non loin de la tête, étant plutôt craintif sur ces petites routes accidentées. Dès que ça frotte un peu, je recule...
Après 10 km, nous longeons les Etangs de Vaux et Baye en sens inverse du parcours de la Look, avant de prendre la direction d'Aunay-en-Bazois. Le rythme accélère nettement pour la montée assez longue vers Blismes au 37ème km, mais je suis bien dans les roues, et remonte dès que possible pour éviter la cassure. Guillaume revient de l'arrière et me signale qu'il a chuté... effectivement, son genou gauche est bien touché, sa course va vite devenir une belle galère !
Quelques km plus loin, nous traversons très rapidement et en file indienne l'Yonne pour longer le superbe Lac de Pannecière. Nous allons alterner comme cela les grosses accélérations, suivies de regroupements qui deviendront au fil des km moins massifs, le profil de la route étant sensiblement ascendant, bien que les montées soient courtes et suivies de replats.
Au bout de 60 km, les choses sérieuses commencent vraiment, en passant en contrebas du village de Corancy. J'ai été prévenu par Bernard Vouillon, je me suis appliqué à remonter à l'avant et c'est devant Karl que je tourne à gauche pour entamer la côte de Planchez. Je ne suis pas certain d'aller au bout, mais je suis bien décidé à ne pas m'en laisser compter. Karl me crie de bien rester au contact, et alors qu'une accélération se produit par l'arrière, je saute dans les roues... soudain je sens quelque chose qui ne va plus au niveau du pédalage, cette sensation de rebondir sur le pneu arrière, comme si j'avais crevé. Je me relève net en indiquant avec la main gauche que je m'arrête... un coup d'oeil sur mon pneu, mais je ne vois rien... Je me dis que je vais attendre d'être complètement dégonflé et j'essaie de raccrocher l'un des derniers petits groupes qui passent... Une belle erreur, à n'en pas douter, finalement après avoir demandé à droite, à gauche si mon pneu arrière était crevé, il n'en est rien et je m'en veux d'avoir laissé filer la tête du peloton...
Dans ce petit groupe d'une dizaine de gars que nous formons désormais, il y a Yves et Pierre-Marc. Je suis sans problème et nous accélérons, d'autant plus que nous avons la tête de course dans le viseur. Et assez rapidement, nous réussissons à rentrer... Bien content d'avoir réparé ma bourde, je viens de repositionner en tête de course, pour y rester jusqu'à l'entrée dans Planchez. Il reste encore quelques hectomères à monter avant de basculer dans la descente à tombeau ouvert vers Gien-sur-Cure, où je dois encore m'accrocher.
Mes progrès, bien réels, ont cependant des limites. Il y a toujours cette difficulté à suivre un peloton lancé à pleine vitesse sur des petits chemins, notamment lorsque je me trouve à la traîne. Irrémédiablement, systématiquement, je finis par me faire distancer après avoir fait l'élastique. C'est exactement ce qui va encore se produire en longeant le Lac de Settons. N'ayant pas pu revenir devant après la descente de Gien, un peu court dans le virage à droite qui marque le début du ruban contournant le Lac par l'Est, je me retrouve en mauvaise posture, avec un trou devant moi, que je vais m'efforcer de boucher sans toutefois y arriver. Au contraire, il ne va cesser de se creuser. Oh, pas grand chose, une vingtaine de mètres pas plus, au terme des 7 ou 8 km de contournement du Lac... Mais je suis rincé, et je coupe net mon effort. Déçu. Nous sommes au 93ème km, je me dis que j'ai quand même tenu devant 3 km de plus qu'à "Courir pour la Paix". On se console comme on peut !
Le temps de reprendre un peu du poil de la bête, de me ravitailler - il ne fait pas trop chaud, je n'ai pas encore beaucoup bu - et de reprendre 2 gars lâchés après moi, puis un troisième un peu plus loin, et nous allons collaborer à 4, en organisant les relais. Cela fonctionne tellement bien que 10 km plus loin, nous rentrons sur le peloton de tête, en dépassant la file de véhicules qui le suit immédiatement. Grisant ! Comme les fois précédentes, je retourne directement devant. Mais le répit sera de très courte durée. C'est le moment qu'a choisi un gars des Douanes pour attaquer, dans la côte de Gouloux. Immédiatement poursuivi par Karl, qui crie dans ma direction : "Prends les roues" !! Je voudrais bien, mais la poursuite m'a bien entamé... Eh bien, j'y vais quand même. Pas dans un style des plus purs, j'en conviens, mais je tiens sur 1 km. Puis je lâche prise. Cette côte est assez longue, 4 km environ, mais je n'ai pas l'impression d'avoir été beaucoup doublé. Et je me retrouve en haut de la montée dans un groupe de 6/7 unités, dont Pierre-Marc, dont la présence va me motiver jusqu'à l'arrivée à Corbigny.
Il reste environ 60 km, et, après avoir traversé Saint-Brisson, qui était un des points ravitaillement de la cyclo "Courir Pour La Paix", nous sommes lancés à la poursuite d'un petit groupe que nous apercevons devant nous. La descente dure environ 10 km, au coeur de la forêt domaniale de Breuil-Chenue, jusqu'à 2 km environ de Dun-les-Places. Les relais sont violents et je dois passer mon tour une fois, n'ayant pas récupéré des efforts précédents. Un gars s'est fait la malle dès le bas de la descente. Nous le reprenons - et, avec lui, le groupe que nous pourchassions - après une bonne collaboration de tous peu après la traversée du village, à l'endroit où, en sens inverse, j'avais été distancé du groupe de tête de "CPLP". Nous sommes désormais une dizaine alors que se profile la deuxième grosse difficulté, la côte de Plainefas.
Pour arriver au barrage de Chaumeçon, il faut encore traverser Brassy puis longer le Lac sur un chemin abrité de la chaleur par la Forêt au Duc. C'est bien agréable... Le groupe ne ménage pas ses efforts, et je commence à m'inquiéter de savoir comment je vais m'y prendre pour passer sans dégât la côte qui arrive. Je sens que mes jambes commencent à se dérober. Nous traversons le barrage, et, dès l'entame de la côte, le rythme se calme. Cela fait bien mes affaires. Je n'ai qu'une peur : que ça se mette à flinguer dans la côte. En réalité, c'est le gars que nous avions repris après Dun qui s'en va seul sans que personne ne le suive, dans la traversée du Hameau de Plainefas, qui marque un replat avant la seconde partie de la côte. Je me sens de mieux en mieux, et malgré l'accentuation de la pente (qui va culminer à plus de 10% sur le haut), j'arrive à basculer devant pour aborder la descente vers Lormes. Descente également par paliers, avec quelques "coups de cul" bien casse-pattes.
Les principales difficultés sont derrière nous, il ne reste qu'environ 25 km, et nous retrouvons du côté de Lormes notre échappé de Plainefas. J'ai bouché le trou un peu trop vite, du coup j'attends que ça revienne de l'arrière, je ne me sens pas de faire 25 km seul... Nous ne sommes plus que 7, les autres ayant été définitivement distancés dans la côte de Plainefas et nous organisons du mieux possible les relais, à peine perturbés par les quelques talus qui pourtant sont nombreux jusqu'à l'arrivée. Je me sens maintenant dans une forme éblouissante... Dans la dernière côte de choix en Forêt de Montreuillon, Pierre-Marc et moi nous postons devant le groupe pour passer devant le point photo d'Antoine, puis je continue seul jusqu'au haut de la côte, je suis sûr au moins de ne pas m'y faire distancer !
Un virage à droite, il reste un peu plus de 5 km pour rejoindre Corbigny. Je commence à réfléchir à la façon dont je vais m'y prendre pour l'inévitable sprint. Je sais que Pierre-Marc est irrésistible au sprint, mais, alors que j'aurais dû rester dans sa roue pour guetter son attaque, je me trouve devant au moment où il lance les hostilités... Et c'est trop tard, je me fais surprendre dans le virage précédant l'arrivée. Il aurait fallu que je lance le sprint pour avoir une chance... Leçon retenue pour la prochaine fois. Pierre-Marc finit à la 19ème place, et je prends une 23ème place assez inespérée, à 10 mn du vainqueur Nicolas Schurtz, le "bourreau de Longchamp"!
Comme d'habitude, la suite sera un agréable repas avec les amis, à la table d'Alain Pradier et Pierre Matonnat, organisateurs de la Bourguignonne et de la Machinoise, puis nous assistons à la cérémonie de remise des récompenses, richement dotée, avec les podiums de Karl, vainqueur de sa catégorie et d'Yves et Pierre-Marc, 2ème et 3ème de la leur. Petite surprise, avec la 2ème place par équipe pour le Team Divio, devant les amis de Brétigny et derrière les imprenables "Douanes". Et dire que l'an prochain, c'est le Label d'Or qui sera leur objectif principal !

