DFU 2013

[mariocipo]

Ce soir grosse pensée pour les cycberpotes qui participent au DFU....

[fred67]

Première et je pense aussi dernière photo, (enfin il faut que je fouille) de ce fameux DFU.

[Robert]

Le DFU 2013 est clos, sans incident pour ce que je sais, avec un temps agréable (pour les montées) et un peu frisquet pour les descentes ; comme il pleut aujourd'hui sur la Lorraine, que le jardinage n'est pas de mise, ni vraiment le vélo, je ferai un petit CR de ce qu'a été "mon" DFU ...
J'ai plein de bons souvenirs, des photos aussi (mais que je suis incapable de vous communiquer).
A tout à l'heure, donc.

[Denis]

Tu peux les envoyer, Robert! Je les mettrai sur le fofo!

[Robert]

Oh ! rage et désespoir. J'avais rédigé un long CR à propos du DFU 2013, mon GVT m'a appelé pour aller aux courses, j'ai appuyé sur une mauvaise touche et mon texte est parti, impossible de le récupérer ! Vais-je recommencer ?
J'avoue que ça m'est très difficile de relater par écrit deux fois la même chose. Peut-être cet après-midi ... si le courage me revient.
Pour les photos, je fais parvenir à Denis quelques vues du DFU.

[Robert]

Bon, me revoilà confronté au syndrome de la page blanche pour vous narrer "mon" DFU ; car c'est une évidence, chacun a le sien.

Lors de leur bref séjour à Sarrebourg, Phiphi et Christine avaient décidé de faire d'Embrun leur future base de séjour pour la semaine précédent le DFU. C'est ainsi que pour cette période, Christine et Phiphi ont été nos voisins de palier à Embrun. Heureux moment où, sur les rivages de la jolie Durance et du lac de Serre-Ponçon aux eaux turquoises nous avons ensemble navigué dans des paysages de rêve, retrouvé des sites remarquables, pédalé avec Phiphi sur les balcons de la rivière Durance, découvert l'étape du tour Embrun-Chorges du17 juillet prochain qui sera assurément un morceau de choix du centième tour de France.

Mais revenons au DFU du samedi 30 juin. J'ai limité mes ambitions à mes possibilités actuelles avec une simple montée de la mythique Bonnette alors que Phiphi part sans aucune pression pour servir de coach à notre ami Denis.
Celui-ci partira aux aurores du "gîte tranquyl" de Barcelonnette où il séjourne avec sa vaillante compatriote de Digne Ghislaine et notre branche cyberpotique alsacienne menée par Fred 67 accompagné de deux amis.

Samedi 30 juin 2013. Je démarre d'Embrun en voiture pour Barcelonnette à 6h 30. Phiphi me précède d'une demi-heure pour ce trajet automobile d'une heure. Le ciel est bleu, le soleil illumine la montagne, et si le fond de l'air est frais, la journée promet d'être belle. J'ai le coeur léger ... Je la connais bien, la Bonnette, pour m'y être baladé à bicyclette une dizaine de fois, je ne compte plus. La première fois, c'était avec deux amis très chers, avec sacoches et sac à dos, pour une randonnée cyclotouristique mémorable ... il y a une quarantaine d'années.

Sur la place de Barcelonnette, j'avise une silhouette familière : C'est Phiphi qui est déjà prêt pour aller sur les routes de montagne à la rencontre de Denis. Pour ma part, il me reste, avant de le suivre, à satisfaire aux formalités d'inscription , extraire de ma voiture ma monture future démontée pour la remonter. Voilà qui est fait en un tournemain et je me retrouve pédalant dans l'air frais sur les rives de l'Ubaye tumultueuse en direction de la Bonnette. Je reprends un groupe de cyclos, et fais route avec eux jusque Jausiers. C'est là, en effet que j'ai programmé un remplissage de mes bidons à la fontaine car, qu'on se le dise, je marche à l'eau claire !

Sur la route enluminée, je fais une montée solitaire. Je double quelques cyclistes avec lesquels j'échange un mot en forme d'encouragement, le temps de quelques tours de roue, et je suis doublé par des dizaines d'autres sportifs très concentrés et motivés. Je pense à mes amis, partis bien avant moi pour l'aventure musclée et qui se trouvent sur la route, je ne sais où, derrière moi.

Je ne vous dirai pas les ravins, les forêts de mélèzes centenaires, les ruisseaux et torrents murmurants, le sifflement des invisibles marmottes et les verts alpages que lentement je grignote et que s'égrènent les panneaux qui m'informent de ma progression. Je sais à tout moment où je suis ... 23,22 21, 20,19 km... avec les pourcentages de pente, 6,7,8 %. La Bonnette n'est pas le col le plus difficile des Alpes sans doute, mais l'un des plus éprouvant, par sa longueur et la constance de l'effort demandé. Les paysages se transforment, à mesure que l'on s'élève, des alpages bienveillants que l'on côtoie jusque l'altitude 2000 on passe progressivement à l'univers minéral où les marmottes ne sifflent plus. Les premiers névés laissent des traînée humides sur la route et bientôt on se trouve là ou les rocs sombres se couvrent de neige. L'air vif mord malgré le ciel d'azur et le brillant soleil. Vient aussi la fatigue, la pédalée plus lourde et l'envie d'être là-haut au passage du col que l'on devine dans le feston des cimes ...

Une dernière rampe assassine qui met le souffle court et le muscle de bois et c'est fini ; entouré d'une foule volubile de cyclistes, motards et automobilistes mêlés, je cherche du regard une connaissance ... personne.

Je piétine dans l'air glacial quand un cycliste m'aborde. C'est un homme jeune et athlétique qui porte le maillot de notre pote Fred 67. C'est son copain, le premier du groupe qui m'apprend que les cyberpotes ne sont pas loin. Le temps de me changer, d'enfiler un imper et Fred arrive, avec son autre copain et Phiphi.
Photo au sommet et c'est la descente, glaciale, frileuse, peureuse car dans les nuées de motards qui fréquentent cette route, certains oublient qu'en France, tout véhicule est tenu de tenir sa droite, même à moto, même en montagne ! J'ai quelques frayeurs, je grelotte un peu et descends à l'allure du limaçon ...

Fred et ses copains, accompagnés de Ghislaine m'attendent à Jausiers et c'est groupés que nous faisons route puis table commune dans la salle des organisateurs du DFU. Un moment de franche amitié comme seules ces manifestations sportives savent offrir.

Bon, assez bavardé.
Je suis heureux de ce DFU, pour les efforts qu'il m'a demandés, pour ce somptueux périple, et surtout pour le moment de convivialité qu'il m'a donné de vivre.
Les participants qui le pouvaient se sont retrouvés le lendemain, à midi, dans un restaurant à l'enseigne du "passe-montagne", sur la route de la Cayolle que Denis nous avait dégotté. Encore un moment mémorable un bon menu et une belle enseigne à retenir.

Le DFU 2013 entre dans les annales de nos souvenirs. Vive le DFU 2014 ... Avec l'ami Tad ?

[fred67]

Une fois de plus, Robert, tu nous donnes ici une très belle leçon par ton récit. Bravo!!

[Denis]

Coucou Fred! Je ne sais pas pour les autres, mais ta photo ne passe pas... Y'a écrit "file not found"...

[fred67]

Ah bon!!! chez moi elle est bien affichée. Bizarre

[Robert]

Ah bon!!! chez moi elle est bien affichée. Bizarre

Juste pour confirmer ce que dit Denis ...