Le Paris Brest Paris 2015 de Phiphi
- Denis
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Re: Le Paris Brest Paris 2015 de Phiphi
C'est quand même plutôt rare de casser un rayon... La seule fois ou ça m'est arrivé c'est sur une roue en 32 rayons... Et la roue etait bien tordue, malgré les ligatures... J'ai pu continuer grace à une pince à épiler (hé oui...)...
- phiphi76
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Re: Le Paris Brest Paris 2015 de Phiphi
Denis a écrit :C'est quand même plutôt rare de casser un rayon... La seule fois ou ça m'est arrivé c'est sur une roue en 32 rayons... Et la roue etait bien tordue, malgré les ligatures... J'ai pu continuer grace à une pince à épiler (hé oui...)...
Hé, nous laisse pas sur notre faim, développe ! ! !
@Cyberpotes+ !
- Denis
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Re: Le Paris Brest Paris 2015 de Phiphi
C'était quand nous étions allés faire les Bergs avec Stephane (la deuxième fois ou tu n'étais pas venu...). J'avais cassé un rayon, et je n'arrivais pas à retirer le morceau de rayon qui était coinçé entre la cassette et le corps de roue libre, et qui coinçait du coup la roue libre... J'avais pas envie de me faire les bergs restants en fixie!
Filippo avait une pince à épiler dans sa trousse à outils, heureusement...
La roue, elle, était bien tordue, mais en déssérant les machoires de freins au maximum, j'ai pu finir la balade... Les autres, qui avaient des roues "classiques" n'ont eu aucun problème. Je n'en ferai pas une généralité, mais je me demande finalement si le nombre de rayons est si important que ça, finalement...
Filippo avait une pince à épiler dans sa trousse à outils, heureusement...
La roue, elle, était bien tordue, mais en déssérant les machoires de freins au maximum, j'ai pu finir la balade... Les autres, qui avaient des roues "classiques" n'ont eu aucun problème. Je n'en ferai pas une généralité, mais je me demande finalement si le nombre de rayons est si important que ça, finalement...
- phiphi76
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Re: Le Paris Brest Paris 2015 de Phiphi
Ah yes ! je me demandai à quoi avait bien pu servir la pince à épiler ! Et Filippo qui avait ça dans sa trousse !Denis a écrit :C'était quand nous étions allés faire les Bergs avec Stephane (la deuxième fois ou tu n'étais pas venu...). J'avais cassé un rayon, et je n'arrivais pas à retirer le morceau de rayon qui était coinçé entre la cassette et le corps de roue libre, et qui coinçait du coup la roue libre... J'avais pas envie de me faire les bergs restants en fixie!
Filippo avait une pince à épiler dans sa trousse à outils, heureusement...
La roue, elle, était bien tordue, mais en déssérant les machoires de freins au maximum, j'ai pu finir la balade... Les autres, qui avaient des roues "classiques" n'ont eu aucun problème. Je n'en ferai pas une généralité, mais je me demande finalement si le nombre de rayons est si important que ça, finalement...

Je crois qu'il faut surtout des roues en bon état et un peu de ..............................chance !
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- Denis
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Re: Le Paris Brest Paris 2015 de Phiphi
A mon avis, lors du PBP, fais bien réviser et inspecter les roues que tu vas utiliser, histoire de voir s'il n'y a pas la moindre fissure dans les jantes, et ça devrait aller...
Je crois que tu auras une assistance, donc dans la voiture tu mets ta deuxième paire au cas ou et le tour est joué...
Je crois que tu auras une assistance, donc dans la voiture tu mets ta deuxième paire au cas ou et le tour est joué...
- phiphi76
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Re: Le Paris Brest Paris 2015 de Phiphi
Un site intéressant à lire concernant l'équipement pour Paris-Roubaix. Il y a des renseignements vraiment très surprenant !
http://bretagne-seche-environnement.fr/ ... des-paves/
@cyberpotes+ !
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- Denis
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Re: Le Paris Brest Paris 2015 de Phiphi
Je me demande dans quel état doivent finir les roues carbone... Bon tu me diras, ils reussissent à arriver sur le vélodrome...
- Tadkozh
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Re: Le Paris Brest Paris 2015 de Phiphi
...et puis de toute façon, une roue cassée, une roue changée.....sans bourse délier...!!
Tadkozh

Tadkozh
- phiphi76
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Re: Le Paris Brest Paris 2015 de Phiphi
Le petit CR du BRM 400
Samedi matin, je ne sais pourquoi, j'étais hyper stresser: pas oublié si, pas ça, le vélo, les roues, cette fois, j'ai monté les Campas Neutron que je n'avais pas utilisé depuis un moment ( sauf la sortie de Mercredi pour essai ), impeccable, juste un petit ajustement du dérailleur.
Nous voici, mon copain de Mers et moi, à 11h30 aux inscriptions; nous saluons le groupe de Dieppois qui avaient roulé avec nous sur le 300, mais le temps de retourner au fourgon, garé à 2 pas de là, lorsque nous sommes revenus, hop, ils étaient déjà partis ! Midi c'est midi, l'heure, c'est l'heure ! ! !
Un peu déçu et un soupçon inquiet de nous retrouver à 2, ( il n'y a vraiment aucun esprit d'entraide ou de camaraderie à leur brevet ! ), nous voilà en selle. Le copain à du être " piqué " par je ne sais quelle guêpe, le voici à fond " les manettes " et en " 2 coups de cuillères à pot ", le voici hors de portée de mon champ de vision ! Pas grave mon gars, nous avons 395 km pour nous revoir !
Pour arriver au 1er contrôle au km 30, il y a une longue montée guère pentue, je rejoins un cyclo parti lui aussi avant nous, le salue et lui propose de rouler un bout ensemble, que croyez vous qu'il me répondit ? Non non, je préfère rouler seul ! Ok, décidément, dur dur de rouler à plusieurs ! Quelques km plus loin, 1ère pause " pipi " et au loin, je vois arriver 4 cyclos, des gars de St Valèry en Caux, nous avons également roulé ensemble sur 300, je repars donc avec eux et arrivons au contrôle, là, je retrouve tout mon petit monde, vais pointer chez le cafetier du village avec qui j'échange quelques mots, le connaissant vaguement de vue, mes parents ayant habités ce village durant leur retraite, mais je coupe court à la conversation, les cyclos de Dieppe enfourchant de nouveau leur monture ! Nous voici donc à 6 et nous réaliserons les 370 km restant ensemble.
De Dieppe à Arras, nous allons avoir un vent bien " portant " de dos ou 3/4 dos et le compteur affiche allègrement 35/38 km/h, je le leur fais remarquer en leur précisant qu'une fois arrivé à Arras, soit au km 200, nous allons prendre la direction d'Amiens en partant tout à droite et que là, se sera 3/4 face, de plus, je connais la route, c'est bien valonné, c'est le moins que l'on puisse dire !
Pause ravito à 19h00 sur la " Grand Place d'Arras " avec un pique-nique improvisé qui suscite la curiosité des nombreux promeneurs qui nous posent moulte questions ( mais nous refusons les photos et les autographes
), par contre, cela n'a pas l'air de vraiment plaire à la police municipale !

Pourtant, je ne me suis pas " étalé " pour ce pique-nique, puisque j'ai tout dans le coffre de mon vélo !

Nous voici maintenant de nouveau sur la route en direction d'Amiens, et ce n'est pas une partie de plaisir, mais une belle partie de manivelles, le vent est encore bien présent et 3/4 face ! Je commence à rentrer " en galère " dans les bosses, les gars grimpent vite et bien, ils ont une cadence de pédalage incroyable ! Il commence à se faire tard, le pointage n'est pas facile et le patron d'un kebab que nous sollicitons pour un coup de tampon est d'accord à condition de consommer, le ton " monte " quelque peu, je calme les esprits, chacun prend une coca et en profitons pour nous restaurer avant de reprendre la route, direction Beauvais;
La chance nous sourit, le vent est " tombé, nous roulons dans la vallée de La Celle, plutôt plat et excellent revêtement routier, ça file ! ça va mieux, les crampes sont dans la musette, c'est parfait.
Nous voici arrivés à Beauvais, il est 1h00 du mat, plus rien d'ouvert, donc, comme l'exige le règlement, nous rédigeons une carte postale pour justifier de notre passage, le cachet de la poste faisant foi. Nous en profitons pour " casser " une petite croûte, assis sur la bordure du trottoir, ce qui intrigue les quelques automobilistes de passage. Nous essayons de ne pas trop nous attarder, car à chaque arrêt, le redémarrage " des bonhommes " est laborieux. Nous sommes au cœur de la nuit, le temps est calme, les odeurs naturelles ne sont pas polluées, c'est bien agréable, seul quelques aboiements de chiens nous attendant passer trouble la quiétude de la nuit, par contre, la fraicheur, associée probablement à la fatigue bien légitime, (nous sommes au km 300), se fait sentir, nous passons une " petite laine " supplémentaire. Nous repartons inquiet malgré tout, il ne nous reste plus qu'environ 1/2 bidon chacun, rien pour refaire le plein, pas même un station service, nous pensons aux cimetière, nous en trouvons un sur notre chemin, mais comme nous le craignons, il est fermé ! Nous roulons de nouveau depuis quelques km lorsque nous sommes arrêtés par les gendarmes à l'entrée d'un village, il vient d'y avoir un " carton ", une voiture a " ratée " un virage, et pan dans le mur d'une maison ! Les secours sont en cours, nous discutons 5 mn avec la maréchaussée qui nous demande ce que nous faisons là à cette heure-ci, nous leur expliquons notre périple, ils en restent " Ba-ba ! ", nous félicitent pour notre courage et nous font passer discrètement derrière une voiture de pompier et vu le déploiement des secours, je pense qu'il y a de la casse " humaine ". Dans la traversée d'un tout petit village, vers 2h30, une maison est éclairée, " euréka ", nos sauveurs des papilles ! Des jeunes super sympas, tout aussi étonné que les gendarmes tout à l'heure, sont stupéfait de nous voir là ! Gentiment, ils nous refont le plein des bidons, demandent d'où on vient, où l'on va et où on compte coucher cette nuit ! Mais nous ne dormons pas, nous rentrons chez nous, encore quelques heures d'effort et c'est tout bon ! Ils sont admiratif, vous êtes Franchement incroyables ! Cela nous " requinquent " et nous repartons " la fleur au fusil ", enfin presque !
Maintenant, il fait carrément froid, il est 5h00 du mat, " Paris s'éveille " chante J. Dutronc, et non, nous ne sommes qu'à Neufchâtel en Bray et il fait 0° ! ! ! Le temps de rédiger une carte postale, toujours pour la même raison et nous repartons vite fait, nous sommes transis de froid et fatigués ! J'encourage la " troupe " aller les gars, encore 40 bornes et c'est la délivrance, le plaisir de nous être surpassés, d'avoir réalisé quelque chose de grand, aller, GO ! GO !
Une dernière côte nous attend, je la connais bien, nous sommes sur nos routes d'entrainement, je ne sais si c'est l'effet des 2 tubes de gel que je viens de m'obliger à absorber, ( j'ai l'estomac en " vrac " ), mais je me sens, comment dire, BIEN ! Frigorifié, mais BIEN, limite euphorique, je repense à ce qu'un médecin m'avait expliqué autrefois: juste avant l'hypoglicémie, il y a une période euphorique, oui, c'est ça, je suis sur " le fil du rasoir " et ce n'est pas la première fois que je ressens ça !
Ah " mes gaillards ", souvenez-vous, il y a de cela quelques heures ( 17 exactement ), vous êtes partis sur les chapeaux de roues, et bien vous aller voir, " le vieux Lion va rugir ": Et hop, l'ancien devant, les autres derrière, c'est parti pour 2,5 bornes d'ascension, j'oserai presque dire " à ma main " ! En fait, je l'ai " joué fine ", je leur est fait croire le contraire de ce qu'il était, même si j'étais pas trop mal, en fait, j'étais comme eux: cuit ! ! !
Nous voici arrivé au dernier contrôle, à 10 bornes de l'arrivée, malin le gentil organisateur, peut être même un soupçon sadique avec cette dernière côte, car en fait, nous pouvions réaliser la jonction directement entre Neuchâtel et Dieppe par la vallée, tout plat, et je pense qu'au bout de 390 pitons, nous aurions apprécié, oh qu'il est vilain !
Dieppe nous voici ! voilà le retour de tes " héros ! ", oui, je sais, là je suis un peu prétentieux, mais bon, l'auto satisfaction n'a jamais fait de mal à personne, pas vrai !
Bien content d'en avoir terminé, je suis passé par tous les états cette nuit: P....n que c'est difficile le vélo, je termine ce 400 et je plaque tout ! Ne me parler plus de 600, de P-B-P, j'arrête tout ! Hé ! Ho le vieux, tu n'as pas le droit de dire ça, ok ! ! ! Pense à ta " moitié " qui n'est plus là, de là-haut elle te regarde, fixe les étoiles, tu vas l'apercevoir, fait le pour elle, rien que pour elle. Promis, je serais au départ du 600, pour elle, rien que pour elle.
@cyberpotes+ !
Samedi matin, je ne sais pourquoi, j'étais hyper stresser: pas oublié si, pas ça, le vélo, les roues, cette fois, j'ai monté les Campas Neutron que je n'avais pas utilisé depuis un moment ( sauf la sortie de Mercredi pour essai ), impeccable, juste un petit ajustement du dérailleur.
Nous voici, mon copain de Mers et moi, à 11h30 aux inscriptions; nous saluons le groupe de Dieppois qui avaient roulé avec nous sur le 300, mais le temps de retourner au fourgon, garé à 2 pas de là, lorsque nous sommes revenus, hop, ils étaient déjà partis ! Midi c'est midi, l'heure, c'est l'heure ! ! !
Un peu déçu et un soupçon inquiet de nous retrouver à 2, ( il n'y a vraiment aucun esprit d'entraide ou de camaraderie à leur brevet ! ), nous voilà en selle. Le copain à du être " piqué " par je ne sais quelle guêpe, le voici à fond " les manettes " et en " 2 coups de cuillères à pot ", le voici hors de portée de mon champ de vision ! Pas grave mon gars, nous avons 395 km pour nous revoir !
Pour arriver au 1er contrôle au km 30, il y a une longue montée guère pentue, je rejoins un cyclo parti lui aussi avant nous, le salue et lui propose de rouler un bout ensemble, que croyez vous qu'il me répondit ? Non non, je préfère rouler seul ! Ok, décidément, dur dur de rouler à plusieurs ! Quelques km plus loin, 1ère pause " pipi " et au loin, je vois arriver 4 cyclos, des gars de St Valèry en Caux, nous avons également roulé ensemble sur 300, je repars donc avec eux et arrivons au contrôle, là, je retrouve tout mon petit monde, vais pointer chez le cafetier du village avec qui j'échange quelques mots, le connaissant vaguement de vue, mes parents ayant habités ce village durant leur retraite, mais je coupe court à la conversation, les cyclos de Dieppe enfourchant de nouveau leur monture ! Nous voici donc à 6 et nous réaliserons les 370 km restant ensemble.
De Dieppe à Arras, nous allons avoir un vent bien " portant " de dos ou 3/4 dos et le compteur affiche allègrement 35/38 km/h, je le leur fais remarquer en leur précisant qu'une fois arrivé à Arras, soit au km 200, nous allons prendre la direction d'Amiens en partant tout à droite et que là, se sera 3/4 face, de plus, je connais la route, c'est bien valonné, c'est le moins que l'on puisse dire !
Pause ravito à 19h00 sur la " Grand Place d'Arras " avec un pique-nique improvisé qui suscite la curiosité des nombreux promeneurs qui nous posent moulte questions ( mais nous refusons les photos et les autographes


Pourtant, je ne me suis pas " étalé " pour ce pique-nique, puisque j'ai tout dans le coffre de mon vélo !


Nous voici maintenant de nouveau sur la route en direction d'Amiens, et ce n'est pas une partie de plaisir, mais une belle partie de manivelles, le vent est encore bien présent et 3/4 face ! Je commence à rentrer " en galère " dans les bosses, les gars grimpent vite et bien, ils ont une cadence de pédalage incroyable ! Il commence à se faire tard, le pointage n'est pas facile et le patron d'un kebab que nous sollicitons pour un coup de tampon est d'accord à condition de consommer, le ton " monte " quelque peu, je calme les esprits, chacun prend une coca et en profitons pour nous restaurer avant de reprendre la route, direction Beauvais;
La chance nous sourit, le vent est " tombé, nous roulons dans la vallée de La Celle, plutôt plat et excellent revêtement routier, ça file ! ça va mieux, les crampes sont dans la musette, c'est parfait.
Nous voici arrivés à Beauvais, il est 1h00 du mat, plus rien d'ouvert, donc, comme l'exige le règlement, nous rédigeons une carte postale pour justifier de notre passage, le cachet de la poste faisant foi. Nous en profitons pour " casser " une petite croûte, assis sur la bordure du trottoir, ce qui intrigue les quelques automobilistes de passage. Nous essayons de ne pas trop nous attarder, car à chaque arrêt, le redémarrage " des bonhommes " est laborieux. Nous sommes au cœur de la nuit, le temps est calme, les odeurs naturelles ne sont pas polluées, c'est bien agréable, seul quelques aboiements de chiens nous attendant passer trouble la quiétude de la nuit, par contre, la fraicheur, associée probablement à la fatigue bien légitime, (nous sommes au km 300), se fait sentir, nous passons une " petite laine " supplémentaire. Nous repartons inquiet malgré tout, il ne nous reste plus qu'environ 1/2 bidon chacun, rien pour refaire le plein, pas même un station service, nous pensons aux cimetière, nous en trouvons un sur notre chemin, mais comme nous le craignons, il est fermé ! Nous roulons de nouveau depuis quelques km lorsque nous sommes arrêtés par les gendarmes à l'entrée d'un village, il vient d'y avoir un " carton ", une voiture a " ratée " un virage, et pan dans le mur d'une maison ! Les secours sont en cours, nous discutons 5 mn avec la maréchaussée qui nous demande ce que nous faisons là à cette heure-ci, nous leur expliquons notre périple, ils en restent " Ba-ba ! ", nous félicitent pour notre courage et nous font passer discrètement derrière une voiture de pompier et vu le déploiement des secours, je pense qu'il y a de la casse " humaine ". Dans la traversée d'un tout petit village, vers 2h30, une maison est éclairée, " euréka ", nos sauveurs des papilles ! Des jeunes super sympas, tout aussi étonné que les gendarmes tout à l'heure, sont stupéfait de nous voir là ! Gentiment, ils nous refont le plein des bidons, demandent d'où on vient, où l'on va et où on compte coucher cette nuit ! Mais nous ne dormons pas, nous rentrons chez nous, encore quelques heures d'effort et c'est tout bon ! Ils sont admiratif, vous êtes Franchement incroyables ! Cela nous " requinquent " et nous repartons " la fleur au fusil ", enfin presque !
Maintenant, il fait carrément froid, il est 5h00 du mat, " Paris s'éveille " chante J. Dutronc, et non, nous ne sommes qu'à Neufchâtel en Bray et il fait 0° ! ! ! Le temps de rédiger une carte postale, toujours pour la même raison et nous repartons vite fait, nous sommes transis de froid et fatigués ! J'encourage la " troupe " aller les gars, encore 40 bornes et c'est la délivrance, le plaisir de nous être surpassés, d'avoir réalisé quelque chose de grand, aller, GO ! GO !
Une dernière côte nous attend, je la connais bien, nous sommes sur nos routes d'entrainement, je ne sais si c'est l'effet des 2 tubes de gel que je viens de m'obliger à absorber, ( j'ai l'estomac en " vrac " ), mais je me sens, comment dire, BIEN ! Frigorifié, mais BIEN, limite euphorique, je repense à ce qu'un médecin m'avait expliqué autrefois: juste avant l'hypoglicémie, il y a une période euphorique, oui, c'est ça, je suis sur " le fil du rasoir " et ce n'est pas la première fois que je ressens ça !
Ah " mes gaillards ", souvenez-vous, il y a de cela quelques heures ( 17 exactement ), vous êtes partis sur les chapeaux de roues, et bien vous aller voir, " le vieux Lion va rugir ": Et hop, l'ancien devant, les autres derrière, c'est parti pour 2,5 bornes d'ascension, j'oserai presque dire " à ma main " ! En fait, je l'ai " joué fine ", je leur est fait croire le contraire de ce qu'il était, même si j'étais pas trop mal, en fait, j'étais comme eux: cuit ! ! !

Nous voici arrivé au dernier contrôle, à 10 bornes de l'arrivée, malin le gentil organisateur, peut être même un soupçon sadique avec cette dernière côte, car en fait, nous pouvions réaliser la jonction directement entre Neuchâtel et Dieppe par la vallée, tout plat, et je pense qu'au bout de 390 pitons, nous aurions apprécié, oh qu'il est vilain !

Dieppe nous voici ! voilà le retour de tes " héros ! ", oui, je sais, là je suis un peu prétentieux, mais bon, l'auto satisfaction n'a jamais fait de mal à personne, pas vrai !
Bien content d'en avoir terminé, je suis passé par tous les états cette nuit: P....n que c'est difficile le vélo, je termine ce 400 et je plaque tout ! Ne me parler plus de 600, de P-B-P, j'arrête tout ! Hé ! Ho le vieux, tu n'as pas le droit de dire ça, ok ! ! ! Pense à ta " moitié " qui n'est plus là, de là-haut elle te regarde, fixe les étoiles, tu vas l'apercevoir, fait le pour elle, rien que pour elle. Promis, je serais au départ du 600, pour elle, rien que pour elle.

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Modifié en dernier par phiphi76 le 18 mai 2015, 22:46, modifié 2 fois.
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Re: Le Paris Brest Paris 2015 de Phiphi
Décidément l'esprit d'entraide semble se perdre... J'irai de ma petite histoire quand tu auras fini...