Robert a écrit :Pour faire suite, nous nous sommes mis devant la cinq, hier soir, pour l'émission de Busnel (la grande librairie) ; en effet, Maylis de Kerandal y présentait son dernier livre.
Cette jeune femme est jolie ; cependant, je préfère, et de loin, ses écrits à son expression orale.
En effet, à l'issue de la présentation, par ses soins, de son dernier bouquin, voici notre dialogue : J'interroge mon épouse :
- Tu as saisi le discours ? La présentation du livre par son auteur est-elle claire pour toi ?
- ............ Ben ... ce sont des "ZINTECTUELS (ou tuelles)" !!!!!!! (les points d'exclamation sont de moi).
Ainsi, les dits intellectuels seraient-ils autorisés à un langage compliqué, ampoulé, constitué d'un vocabulaire rare, en résumé incompréhensible pour le commun dont hélas je me targue de faire partie ...
Je réponds NON ! NIET !
Je me suis toujours insurgé contre de ce langage pseudo-scientifique dont font usage des sois-disant spécialistes en sorte que le dit "commun" ne pipe mot à leur charabia. Entre parenthèse, les pédagogues de ministères sont friands de ce langage obscur et j'en parle pour l'avoir subi ! Car si un tel langage peut se justifier dans le domaine des sciences exactes, il est à bannir dans tous les autres cas et je me plais à penser que la pédagogie est fort éloignée d'une science exacte.
Rien n'autorise personne à utiliser à l'endroit d'un auditoire de non-spécialistes, un langage parfaitement enfumé.
Boileau avait raison : "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement ..." Et si le langage poétique peut se permettre quelques écarts dans ce domaine, les autres propos en sont dispensés !
"....et les mots pour le dire arrivent aisément..." !! eh oui, ce bon vieux Boileau est dans le vrai...!! je regrette de n'avoir pu regarder cette émission de Busnel et ainsi y voir cette jeune personne au patronyme à la consonance bretonne...!!
Busnel et sa compagne Delphine de Vigan peuvent être classés dans ce que j'appelle les" snobinos, intellos, philosophicos, politicos, artisticos germanopratins". Je me sers souvent de cette "définition", toute personnelle et qui n'engage que moi, pour définir certains personnages qui se créent un "genre" au langage totalement abscons sans qu'ils s’en rendent vraiment compte, recherchant avant tout leur effet :
"l'ai-je bien descendu.." où le petit mot, la petite phrase qui passerait à la postérité...
L'émission de Busnel est malgré tout intéressante. Il y reçoit d'intéressants et parfois d'étonnants écrivains (Amélie Notton est à ne pas manquer...) allant même jusqu'à recevoir un peu trop souvent sa compagne quand elle "sort" un livre...
Tadkozh