La magie des mots ...
Posté : 09 déc. 2011, 14:13
Il faut bien sourire un peu dans le monde austère qui nous tient sous sa chape de plomb !
Ainsi il est des mots dont le simple son prête à sourire. Ainsi pour moi, le mot "bouc" dont les quatre lettres, écrites ou prononcées, provoque immanquablement la montée d'une odeur forte à mes narines ! Une odeur qui n'est pas précisément, ni celle de la savonnette, ni celle de l'eau de Cologne.
Nous étions de concert, avec des amis, allés visiter l'éco-musée d'Alsace, près de Mulhouse ; y ont été accumulés des souvenirs de la vieille Alsace du sundgau, que j'ai bien connue pour y avoir passé mon enfance. Ainsi ont été reconstitués des maisons, un atelier de maréchal ferrand, une cité minière de potasse, une école d'autrefois, une ferme alsacienne ...
Au retour, confinés dans l'habitacle de notre véhicule, sans rien dire d'abord, mes passagers et moi-même perçûmes tour à tour, puis conjointement un prégnant et incommodant parfum d'homme peu enclin à l'hygiène intime.
Aucun d'entre nous ne pouvant être soupçonné d'offense à la toilette, Bernard, prudemment, nous alerta sur LA drôle d'odeur.
- Ca vient de dehors, osai-je ... les péquenots nous empoisonnent de pesticides !
Et de fermer la fenêtre de la voiture malgré le soleil de plomb.
.................................................................................................
Le temps passant, l'odeur demeura. Bernard se souvint, souhaitant calmer un picotement nasal, avoir caressé imprudemment le bouc de la ferme alsacienne reconstituée.
D'autres mots ont une valeur comique, par leur sonorité et les déformations qu'ils subissent par la parole de ceux qui en font usage.
Ainsi le mot hurluberlu . Trop de "u"(s), sans doute, trop long aussi.
Ainsi ma très chère belle maman disait, avec un fort accent alsacien, "Hulu-Burlu", ce qui avait le dont de provoquer chez moi une inextinguible hilarité. A son étonnement devant son gendre inexplicablement rigolard, je m'efforçais de trouver une drôlerie dans ce qu'elle venait de dire, en sorte que le mot Hurlu-Burlu demeura longtemps dans son vocabulaire. N'y voyez pas malice d'un mauvais gendre !
Mon pote Robert, lui, persiste à dire Hubert-Lulu, ce qui n'est pas moins comique. D'autant que les hauts fait prêtés à cet Hubert-Lulu méritent qu'on s'y attarde ; l'intéressé, pompier professionnel et collègue de mon ami Robert avait pour habitude d'user ses brodequins de service à la meule, en sorte que sa dotation personnelle et gratuite soit renouvelée !
Au fait, dit-on huberlulu, hurluburlu ... ou hurluberlu ? That is the question !
Ainsi il est des mots dont le simple son prête à sourire. Ainsi pour moi, le mot "bouc" dont les quatre lettres, écrites ou prononcées, provoque immanquablement la montée d'une odeur forte à mes narines ! Une odeur qui n'est pas précisément, ni celle de la savonnette, ni celle de l'eau de Cologne.
Nous étions de concert, avec des amis, allés visiter l'éco-musée d'Alsace, près de Mulhouse ; y ont été accumulés des souvenirs de la vieille Alsace du sundgau, que j'ai bien connue pour y avoir passé mon enfance. Ainsi ont été reconstitués des maisons, un atelier de maréchal ferrand, une cité minière de potasse, une école d'autrefois, une ferme alsacienne ...
Au retour, confinés dans l'habitacle de notre véhicule, sans rien dire d'abord, mes passagers et moi-même perçûmes tour à tour, puis conjointement un prégnant et incommodant parfum d'homme peu enclin à l'hygiène intime.
Aucun d'entre nous ne pouvant être soupçonné d'offense à la toilette, Bernard, prudemment, nous alerta sur LA drôle d'odeur.
- Ca vient de dehors, osai-je ... les péquenots nous empoisonnent de pesticides !
Et de fermer la fenêtre de la voiture malgré le soleil de plomb.
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Le temps passant, l'odeur demeura. Bernard se souvint, souhaitant calmer un picotement nasal, avoir caressé imprudemment le bouc de la ferme alsacienne reconstituée.
D'autres mots ont une valeur comique, par leur sonorité et les déformations qu'ils subissent par la parole de ceux qui en font usage.
Ainsi le mot hurluberlu . Trop de "u"(s), sans doute, trop long aussi.
Ainsi ma très chère belle maman disait, avec un fort accent alsacien, "Hulu-Burlu", ce qui avait le dont de provoquer chez moi une inextinguible hilarité. A son étonnement devant son gendre inexplicablement rigolard, je m'efforçais de trouver une drôlerie dans ce qu'elle venait de dire, en sorte que le mot Hurlu-Burlu demeura longtemps dans son vocabulaire. N'y voyez pas malice d'un mauvais gendre !
Mon pote Robert, lui, persiste à dire Hubert-Lulu, ce qui n'est pas moins comique. D'autant que les hauts fait prêtés à cet Hubert-Lulu méritent qu'on s'y attarde ; l'intéressé, pompier professionnel et collègue de mon ami Robert avait pour habitude d'user ses brodequins de service à la meule, en sorte que sa dotation personnelle et gratuite soit renouvelée !
Au fait, dit-on huberlulu, hurluburlu ... ou hurluberlu ? That is the question !
