DECES D'UN CYCLISTE
Posté : 30 janv. 2013, 22:17
Bonsoir les gars,
Un cycliste, un cycliste encore, est décédé fauché par une voiture en Seine-et-Marne à proximité de Fontainebleau (Pamfou).
Dans ce village où j'ai participé à mes premières courses comme cadet, si calme autrefois, maintenant densifié par l'exode urbaine, l'ami Jean-François Lemoan, un peu plus de la cinquantaine, coureur au Velo-Club de Fontainebleau est décédé fauché par une voiture venue gonfler le flux des routes de campagne alentour.
J'avais fait sa connaissance au départ de la Jean-François Bernard à Corbigny; c'est Laurent Grisel dit Laulau, un cyberpote de la première heure, qui me l'avait présenté.
L'hiver venu, nous avions roulé ensemble en deux occasions, l'une en Bourgogne où nous lui avions fait découvrir nos routes d'entraînement, Laulau et moi;l l'autre en Forêt de Fontainebleau alors que l'automne dorait la région d'un sublime camaïeu jaune orange. ElRapha, présent, cyberpote aussi, s'était distingué par une série de crevaisons inopportunes.
A cette occasion, j'avais remarqué le grand calme naturel de Jean-François, la noblesse d'esprit d'un garçon qui "faisait le vélo plaisir" avant celui de la course, même s'il savait devenir un rouleur sans concession, stoîque en compétition.
L'observant pendant la sortie, je n'avais pas manqué de lui souligner la qualité de son coup de pédale que je me mis à lui envier au fur et à mesure que les kilomètres défilaient à travers cette forêt d'or qu'il affectionnait.
La fois précédente, pendant la sortie en Bourgogne, il s'était "frotté" dans l'ascension de Bellechaume avec les Rapha et Laulau, grimpeurs patentés.
J'ai souvenir qu'il avait la noble attitude de lever le pied vers le sommet pour ne pas en rajouter.
il était respectueux.
Laulau, toujours attentionné envers moi, m'avait soutenu le moral. Il me semble lui avoir dit à cette occasion "t'as vu le Jef la classe qu'il a".
Pour nous, les anciens, les Tad, les Robert, les Jean-Claude, les Malibu, je veux dire les très vieux; la classe c'est plus que la pédalée aérienne, c'est une attitude sur le vélo, à côté du vélo, avant le vélo, après le vélo, avec les autres dans le peloton, au départ, à l'arrivée.
Jean-François Lemoan avait la classe d'un homme droit qui faisait du vélo. Quelle chance pour moi que nos routes ce soient croisées.
Quel malheur pour lui, pour les siens, sa famille, ses amis les coureurs de Fontainebleau et d'ailleurs que cette voiture croise sa route.
Va JEF, nous nous souviendrons de toi, tous.
Philippe Boulard
Un cycliste, un cycliste encore, est décédé fauché par une voiture en Seine-et-Marne à proximité de Fontainebleau (Pamfou).
Dans ce village où j'ai participé à mes premières courses comme cadet, si calme autrefois, maintenant densifié par l'exode urbaine, l'ami Jean-François Lemoan, un peu plus de la cinquantaine, coureur au Velo-Club de Fontainebleau est décédé fauché par une voiture venue gonfler le flux des routes de campagne alentour.
J'avais fait sa connaissance au départ de la Jean-François Bernard à Corbigny; c'est Laurent Grisel dit Laulau, un cyberpote de la première heure, qui me l'avait présenté.
L'hiver venu, nous avions roulé ensemble en deux occasions, l'une en Bourgogne où nous lui avions fait découvrir nos routes d'entraînement, Laulau et moi;l l'autre en Forêt de Fontainebleau alors que l'automne dorait la région d'un sublime camaïeu jaune orange. ElRapha, présent, cyberpote aussi, s'était distingué par une série de crevaisons inopportunes.
A cette occasion, j'avais remarqué le grand calme naturel de Jean-François, la noblesse d'esprit d'un garçon qui "faisait le vélo plaisir" avant celui de la course, même s'il savait devenir un rouleur sans concession, stoîque en compétition.
L'observant pendant la sortie, je n'avais pas manqué de lui souligner la qualité de son coup de pédale que je me mis à lui envier au fur et à mesure que les kilomètres défilaient à travers cette forêt d'or qu'il affectionnait.
La fois précédente, pendant la sortie en Bourgogne, il s'était "frotté" dans l'ascension de Bellechaume avec les Rapha et Laulau, grimpeurs patentés.
J'ai souvenir qu'il avait la noble attitude de lever le pied vers le sommet pour ne pas en rajouter.
il était respectueux.
Laulau, toujours attentionné envers moi, m'avait soutenu le moral. Il me semble lui avoir dit à cette occasion "t'as vu le Jef la classe qu'il a".
Pour nous, les anciens, les Tad, les Robert, les Jean-Claude, les Malibu, je veux dire les très vieux; la classe c'est plus que la pédalée aérienne, c'est une attitude sur le vélo, à côté du vélo, avant le vélo, après le vélo, avec les autres dans le peloton, au départ, à l'arrivée.
Jean-François Lemoan avait la classe d'un homme droit qui faisait du vélo. Quelle chance pour moi que nos routes ce soient croisées.
Quel malheur pour lui, pour les siens, sa famille, ses amis les coureurs de Fontainebleau et d'ailleurs que cette voiture croise sa route.
Va JEF, nous nous souviendrons de toi, tous.
Philippe Boulard