Cyberpotes, le forum !

Patience, patienter, patiemment ... voilà un bouquet verbal qu'il nous arrive de conjuguer, chez le boucher le samedi, dans la file d'attente pour une visite de musée, devant une caisse de supermarché ou, comme je viens d'en réchapper, de la salle bien nommée "d'attente" pour la consultation d'un médecin.

Je ne suis pas d'un naturel patient, bien que j'aie beaucoup cultivé la vertu de patience avec mes petits élèves, autrefois, dans une autre existence ...

Je viens de réviser les déclinaisons du verbe patienter au présent de l'indicatif, je patiente, tu patientes, nous patientons, de 7h 45 à 10 h 15 dans une salle petite où s'ennuient quinze humains de tous âges et des deux sexes qui n'ont, pour point commun, que d'être les "clients" d'un même médecin, pour ne pas répéter le mot tabou de patient .
Dans la demi obscurité de l'antichambre médicale règne un silence presque inquiétant. D'aucun sont arrivés là claudiquant sur une canne ou des béquilles, éclopés errants, d'autres portent une grande enveloppe que je suppose contenir des radios inquisitrices, tous et toutes portant le masque qui sied à qui, précisément, manque l'état de bonne santé.

J'observe cet aréopage disparate d'un oeil sagace, n'ayant à m'offrir aucune autre distraction. La lecture des revues écornées qui vivent là leurs derniers jours, étalées dans un désordre coupable, avant leur transformation en papier recyclé, la lecture dis-je ne me tente pas.
Le commun ici est l'utilisation du téléphone portable ou de tablettes dont mes co-patients font une utilisation récurrente.
Extraits de pochettes, poches ou sacs, ils servent un instant à une mystérieuse manipulation qui échappe à mon fruste entendement, mis bientôt au repos à l'endroit d'où ils sont venus ... Il y a peu, en pareilles circonstances, des conversations naissaient, à bâtons rompus, sur la pluie, le beau temps et la nécessité de le tuer, le temps, en pareille circonstance.

Le silence relatif du lieu suscite l'écoute des menus bruits. De la rue proche me parviennent des conversations incompréhensibles de badauds et badaudes en vadrouille, des bruits de moteurs et chuintements de pneumatiques sur l'asphalte luisant de la rue mouillée.
Parfois une toux intempestive ou l'usage bruyant d'un mouchoir me laissent à penser que le diagnostic médical sera simplifié !

Mon tour arrive ... Enfin.
Je viens de "perdre" deux heures du temps qui m'est devenu si précieux que je m'efforce d'en gaspiller le moins possible.

Me voilà dehors. Il fait un temps affreux, le vent siffle et la pluie cingle mon visage ... Et je me plais à penser que bientôt, divaguant sur mes routes de montagne familières, je pédalerai, pédalerai, pédalerai ...

...je n'avais pas prévu cette description !! Donc, dans ce monde moderne où tout fonctionne à coups d'ordinateurs, il existe encore des salles d'attente comme celle du dentiste dans le temps où les bancs d'église pour passer au confessionnal, voir le salon du coiffeur...

Tadkozh

Voici évoqués les bancs de l'église ... un autre endroit où, je l'avoue humblement, et ce depuis ma plus tendre enfance, ma patience est mise à rude épreuve.
Le cérémonial de la messe y est répétitif et souvent son symbolisme étranger à mon faible entendement.

En attendant le bienvenu "la messe est dite" (Ite missa est) qui me rendra la liberté d'errer où bon me semble, ce qui me reste d'esprit erre et bat la campagne sous la voûte de la nef dans un songe souvent étranger à toute religion, interrompu parfois par un bruit semblable à celui des vagues de l'océan qui marque le passage des fidèles de la position assise au debout respectueux.

Soudain rendu à la réalité matérielle et sorti brutalement de mon rêve, je me prends à compter ... c'est le réveil de mon penchant avéré pour l'arithmétique élémentaire.
Je compte les carrelages de l'allée, en évalue le nombre lorsqu'ils ne sont pas tous en vue, dénombre les cierges, les lampes, calcule mentalement le nombre de KW consommés, essaie de dénombrer les brins de paille de la chaise qu'un séant, devant moi, vient de quitter ...


Ma séquence calcul s'achève lorsque le ministre du culte orchestre la nécessité de reprendre la position assise. Le séant vient d'ailleurs de soustraire à mes yeux les brins de paille que je dénombrais consciencieusement.

Ainsi passe pour moi l'office !

Je viens de m'en confesser, avec une naïveté enfantine, sans le moindre espoir ; une absolution est improbable. Damned ! Serais-je promis aux flammes de Lucifer ?


PS : La messe a le mérite d'être gratuite ... Il m'est arrivé de trouver le temps très long après avoir payé très cher pour m'ennuyer copieusement au spectacle.

Robert a écrit :Voici évoqués les bancs de l'église ... un autre endroit où, je l'avoue humblement, et ce depuis ma plus tendre enfance, ma patience est mise à rude épreuve.
Le cérémonial de la messe y est répétitif et souvent son symbolisme étranger à mon faible entendement.

En attendant le bienvenu "la messe est dite" (Ite missa est) qui me rendra la liberté d'errer où bon me semble, ce qui me reste d'esprit erre et bat la campagne sous la voûte de la nef dans un songe souvent étranger à toute religion, interrompu parfois par un bruit semblable à celui des vagues de l'océan qui marque le passage des fidèles de la position assise au debout respectueux.

Soudain rendu à la réalité matérielle et sorti brutalement de mon rêve, je me prends à compter ... c'est le réveil de mon penchant avéré pour l'arithmétique élémentaire.
Je compte les carrelages de l'allée, en évalue le nombre lorsqu'ils ne sont pas tous en vue, dénombre les cierges, les lampes, calcule mentalement le nombre de KW consommés, essaie de dénombrer les brins de paille de la chaise qu'un séant, devant moi, vient de quitter ...


Ma séquence calcul s'achève lorsque le ministre du culte orchestre la nécessité de reprendre la position assise. Le séant vient d'ailleurs de soustraire à mes yeux les brins de paille que je dénombrais consciencieusement.

Ainsi passe pour moi l'office !

Je viens de m'en confesser, avec une naïveté enfantine, sans le moindre espoir ; une absolution est improbable. Damned ! Serais-je promis aux flammes de Lucifer ?


PS : La messe a le mérite d'être gratuite ... Il m'est arrivé de trouver le temps très long après avoir payé très cher pour m'ennuyer copieusement au spectacle.

...les "dérivatifs" sont bien décrits...!! j'agissais de même petit ce qui ne réjouissait pas du tout le recteur...!!
J'avais déjà le profil d'un mécréant...

Tadkozh

Tadkozh a écrit :

Robert a écrit :Voici évoqués les bancs de l'église ... un autre endroit où, je l'avoue humblement, et ce depuis ma plus tendre enfance, ma patience est mise à rude épreuve.
Le cérémonial de la messe y est répétitif et souvent son symbolisme étranger à mon faible entendement.

En attendant le bienvenu "la messe est dite" (Ite missa est) qui me rendra la liberté d'errer où bon me semble, ce qui me reste d'esprit erre et bat la campagne sous la voûte de la nef dans un songe souvent étranger à toute religion, interrompu parfois par un bruit semblable à celui des vagues de l'océan qui marque le passage des fidèles de la position assise au debout respectueux.

Soudain rendu à la réalité matérielle et sorti brutalement de mon rêve, je me prends à compter ... c'est le réveil de mon penchant avéré pour l'arithmétique élémentaire.
Je compte les carrelages de l'allée, en évalue le nombre lorsqu'ils ne sont pas tous en vue, dénombre les cierges, les lampes, calcule mentalement le nombre de KW consommés, essaie de dénombrer les brins de paille de la chaise qu'un séant, devant moi, vient de quitter ...


Ma séquence calcul s'achève lorsque le ministre du culte orchestre la nécessité de reprendre la position assise. Le séant vient d'ailleurs de soustraire à mes yeux les brins de paille que je dénombrais consciencieusement.

Ainsi passe pour moi l'office !

Je viens de m'en confesser, avec une naïveté enfantine, sans le moindre espoir ; une absolution est improbable. Damned ! Serais-je promis aux flammes de Lucifer ?


PS : La messe a le mérite d'être gratuite ... Il m'est arrivé de trouver le temps très long après avoir payé très cher pour m'ennuyer copieusement au spectacle.

...les "dérivatifs" sont bien décrits...!! j'agissais de même petit ce qui ne réjouissait pas du tout le recteur...!!
J'avais déjà le profil d'un mécréant...

Tadkozh

C'est une pensée réconfortante pour moi de songer que je ne serais point seul à être confronté aux flammes infernales ... En espérant que dans sa grande bonté, le diable mettra deux vélos à notre disposition, un grand pour toi, un petit pour moi !

Robert a écrit :

Tadkozh a écrit :

Robert a écrit :Voici évoqués les bancs de l'église ... un autre endroit où, je l'avoue humblement, et ce depuis ma plus tendre enfance, ma patience est mise à rude épreuve.
Le cérémonial de la messe y est répétitif et souvent son symbolisme étranger à mon faible entendement.

En attendant le bienvenu "la messe est dite" (Ite missa est) qui me rendra la liberté d'errer où bon me semble, ce qui me reste d'esprit erre et bat la campagne sous la voûte de la nef dans un songe souvent étranger à toute religion, interrompu parfois par un bruit semblable à celui des vagues de l'océan qui marque le passage des fidèles de la position assise au debout respectueux.

Soudain rendu à la réalité matérielle et sorti brutalement de mon rêve, je me prends à compter ... c'est le réveil de mon penchant avéré pour l'arithmétique élémentaire.
Je compte les carrelages de l'allée, en évalue le nombre lorsqu'ils ne sont pas tous en vue, dénombre les cierges, les lampes, calcule mentalement le nombre de KW consommés, essaie de dénombrer les brins de paille de la chaise qu'un séant, devant moi, vient de quitter ...


Ma séquence calcul s'achève lorsque le ministre du culte orchestre la nécessité de reprendre la position assise. Le séant vient d'ailleurs de soustraire à mes yeux les brins de paille que je dénombrais consciencieusement.

Ainsi passe pour moi l'office !

Je viens de m'en confesser, avec une naïveté enfantine, sans le moindre espoir ; une absolution est improbable. Damned ! Serais-je promis aux flammes de Lucifer ?


PS : La messe a le mérite d'être gratuite ... Il m'est arrivé de trouver le temps très long après avoir payé très cher pour m'ennuyer copieusement au spectacle.

...les "dérivatifs" sont bien décrits...!! j'agissais de même petit ce qui ne réjouissait pas du tout le recteur...!!
J'avais déjà le profil d'un mécréant...

Tadkozh

C'est une pensée réconfortante pour moi de songer que je ne serais point seul à être confronté aux flammes infernales ... En espérant que dans sa grande bonté, le diable mettra deux vélos à notre disposition, un grand pour toi, un petit pour moi !

...et au moins nous ne craindrons pas la pluie et il fera chaud..!!

Tadkozh

Nous serons trois, encore un pour faire une belote

Paillon a écrit :Nous serons trois, encore un pour faire une belote

...j'ai une petite préférence pour le Tarot...

Tadkozh

Tadkozh a écrit :

Paillon a écrit :Nous serons trois, encore un pour faire une belote

...j'ai une petite préférence pour le Tarot...

Tadkozh

C'est vrai, il faut être quatre pour jouer aux cartes. Je vous fais une proposition : on embauche le diable, à condition qu'il s'engage à ne pas tricher.
Du coup, il oubliera peut-être d'entretenir le feu. Que du bénef !

Robert a écrit :

Tadkozh a écrit :

Paillon a écrit :Nous serons trois, encore un pour faire une belote

...j'ai une petite préférence pour le Tarot...

Tadkozh

C'est vrai, il faut être quatre pour jouer aux cartes. Je vous fais une proposition : on embauche le diable, à condition qu'il s'engage à ne pas tricher.
Du coup, il oubliera peut-être d'entretenir le feu. Que du bénef !

...s'il triche on lui fourre la tête dans le four....

Tadkozh