Je suis ainsi fait, depuis que j'ai atteint l'âge de voter ... je suis contestataire de nature et c'est sans doute la raison pour laquelle je n'ai jamais adhéré, ni à une religion, ni à une secte, ni à un parti, politique ou autre. Je tiens trop à ma liberté de penser.
Aujourd'hui deux envies de ruer dans les brancards :
- Le BAC d'abord. Voilà un examen qui tient sans doute la palme de celui qui est le plus difficile à rater, ce qui fait que, ne sanctionnant plus aucune compétence particulière consécutive à une sélection, il ne sert strictement à rien. La mention "bien" d'aujourd'hui correspond à peu près à la mention passable qui avait cours de mon temps.
Les compétences doivent être mises en valeur, qu'elles soient manuelles ou intellectuelles. Les premières sont trop dévaluées, les secondes trop uniformisées dans le registre de la médiocrité.
J'entendais ce matin un représentant de l'UNEF (syndicat étudiant) revendiquer haut et fort la faculté pour les nouveaux bacheliers de choisir leur cursus futur SANS SELECTION ! Bien sûr, tout ce beau monde veut être chirurgien, avocat, notaire, haut fonctionnaire, président de la république (pourquoi pas), sans sanction en matière de compétence ...
Mais si, messieurs de l'UNEF, il faut des concours qui font le choix des plus "doués" dans un domaine donné. Pour être petit instituteur rural, il m'a fallu, de mon temps, passer un concours où n'était admis qu'un lauréat pour dix candidats, et l'on trouvait ça "normal". Les places à l'école normale étaient chères.
- Second coup de gueule, la défense du prix des productions agricoles.
Je rentrais des courses hier, avec dans mon cabas, deux magnifiques melons d'un kilo chacun, production française, à 1 euro pièce. UN EURO après préparation du sol, plantation, culture, arrosage, cueillette, transport et prise de bénéfice des intermédiaires.
Et de m'interroger : Que reste-t-il de ce famélique euro au producteur, à celui qui a assuré l'essentiel ?
Ne nous étonnons pas que souvent nous mangeons de la merde pour laquelle seul compte le bel aspect.
Cette course aux prix bas engendre à coup sûr une production de médiocre qualité.
Et j'en ai l'expérience : Entre une tomate ou une pomme de terre de mon jardin et le produit que l'on peut acheter au supermarché qu'y a-t-il de commun en dehors de la dénomination ? RIEN !
Manger dans ces conditions de production cinq fruits et légumes tous les jours est suicidaire !