Rencontres canines ...
Posté : 17 janv. 2020, 15:02
Les chiens et les cyclistes ont souvent des rencontres empruntes de désamour.
Le mouvement des pédales du cycliste a généralement, je pense, l'effet d'un excitant sur la gent canine ; s'en suivent de redoutables malentendus d'où l'amour est souvent absent.
Mes rencontres avec les chiens datent souvent de plusieurs décennies et pourtant, certaines se sont inscrites dans ma mémoire de manière indélébile.
Ma première rencontre de ce type est ancienne ; elle m'a laissé un souvenir qui jamais ne s'effacera.
C'est un beau jour de printemps, le soleil rit, le flanc des coteaux reverdit, l'air est si doux que j'en ai oublié mes soucis. Je pédale détendu dans ce pays messin si cher à mon coeur, complètement insouciant ...
Cependant à l'entrée d'une ferme isolée, deux superbes chiens de garde, des beaucerons de belle taille, s'avisent de mon passage ; certes ils sont à quelques encablures mais un beauceron enragé court vite.
En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je mesure la situation. Les molosses sont bientôt à mes trousses. Ils aboient follement et je joue le rôle du cerf dans une chasse à courre improvisée.
Je pense avoir, ce jour là, battu les meilleurs temps du kilomètre lancé ! Et comme généralement un cycliste atteint assez rapidement une vitesse suffisante, mes poursuivants ont abandonné la poursuite avant que mes mollets ne soient à leur menu. Et moi d'en être quitte pour une belle frayeur.
J'ai fait état du désamour du chien pour le cycliste. Voire ...
Autre cadre, même saison. Je me balade sur le chemin de halage du canal de la Marne au Rhin. Alors que je passe au large d'une maison éclusière surgit un chien de belle taille, de race indéterminée, et sur lequel j'exerce un attrait certain. Il ne semble pas animé de haine. Tout au contraire, il arrive à ma hauteur avec l'intention avérée de me faire un baiser de chien. Il veut à tout prix me manifester son affection, se frotte à moi au risque de provoquer ma chute.
J'ai beau l'exhorter à retourner d'où il vient, il a décidé de m'accompagner. Le voilà, trottant à mes côtés. Quand j'accélère, il accélère. Si je ralentis, il ralentit. Bien qu'il tire la langue il reste fidèlement à mes côtés.
Comment me débarrasser de cet encombrant compagnon ?
Cela fait maintenant dix minutes que nous voyageons de concert ... Nous avons franchi deux ou trois kilomètres !
J'échafaude une stratégie : Je vais arriver à un endroit d'où je pourrai sortir du chemin de halage ; je sais qu'ensuite la route offre une descente assez longue pour prendre de la vitesse.
Je poursuis ce plan diabolique et mon compagnon abandonne le faux ami que je suis. La pauvre bête a sans doute regagné sa maison éclusière toute seule, l'oreille basse, crottée peut-être et en position de recevoir une correction de son vrai maître.
Pour deux rencontres mémorables, d'autres ont été plus brèves, moins romantiques. Telles celles que l'on fait souvent en montagne ... car les bergers répugnent à attacher leurs chiens. Et mon vélo a parfois été réduit à l'usage de barrière entre eux et moi.
Avec ce roquet que j'ai traîné un temps, ses canines accrochées à mon cuissard long !
Le mouvement des pédales du cycliste a généralement, je pense, l'effet d'un excitant sur la gent canine ; s'en suivent de redoutables malentendus d'où l'amour est souvent absent.
Mes rencontres avec les chiens datent souvent de plusieurs décennies et pourtant, certaines se sont inscrites dans ma mémoire de manière indélébile.
Ma première rencontre de ce type est ancienne ; elle m'a laissé un souvenir qui jamais ne s'effacera.
C'est un beau jour de printemps, le soleil rit, le flanc des coteaux reverdit, l'air est si doux que j'en ai oublié mes soucis. Je pédale détendu dans ce pays messin si cher à mon coeur, complètement insouciant ...
Cependant à l'entrée d'une ferme isolée, deux superbes chiens de garde, des beaucerons de belle taille, s'avisent de mon passage ; certes ils sont à quelques encablures mais un beauceron enragé court vite.
En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je mesure la situation. Les molosses sont bientôt à mes trousses. Ils aboient follement et je joue le rôle du cerf dans une chasse à courre improvisée.
Je pense avoir, ce jour là, battu les meilleurs temps du kilomètre lancé ! Et comme généralement un cycliste atteint assez rapidement une vitesse suffisante, mes poursuivants ont abandonné la poursuite avant que mes mollets ne soient à leur menu. Et moi d'en être quitte pour une belle frayeur.
J'ai fait état du désamour du chien pour le cycliste. Voire ...
Autre cadre, même saison. Je me balade sur le chemin de halage du canal de la Marne au Rhin. Alors que je passe au large d'une maison éclusière surgit un chien de belle taille, de race indéterminée, et sur lequel j'exerce un attrait certain. Il ne semble pas animé de haine. Tout au contraire, il arrive à ma hauteur avec l'intention avérée de me faire un baiser de chien. Il veut à tout prix me manifester son affection, se frotte à moi au risque de provoquer ma chute.
J'ai beau l'exhorter à retourner d'où il vient, il a décidé de m'accompagner. Le voilà, trottant à mes côtés. Quand j'accélère, il accélère. Si je ralentis, il ralentit. Bien qu'il tire la langue il reste fidèlement à mes côtés.
Comment me débarrasser de cet encombrant compagnon ?
Cela fait maintenant dix minutes que nous voyageons de concert ... Nous avons franchi deux ou trois kilomètres !
J'échafaude une stratégie : Je vais arriver à un endroit d'où je pourrai sortir du chemin de halage ; je sais qu'ensuite la route offre une descente assez longue pour prendre de la vitesse.
Je poursuis ce plan diabolique et mon compagnon abandonne le faux ami que je suis. La pauvre bête a sans doute regagné sa maison éclusière toute seule, l'oreille basse, crottée peut-être et en position de recevoir une correction de son vrai maître.
Pour deux rencontres mémorables, d'autres ont été plus brèves, moins romantiques. Telles celles que l'on fait souvent en montagne ... car les bergers répugnent à attacher leurs chiens. Et mon vélo a parfois été réduit à l'usage de barrière entre eux et moi.
Avec ce roquet que j'ai traîné un temps, ses canines accrochées à mon cuissard long !