Pauvre Education Nationale ....
Posté : 27 août 2022, 08:33
Quand, encore adolescent, m'est venue la vocation d'enseigner, il m'a fallu passer par le premier crible d'une impitoyable sélection : Nous avons été 22 élus par concours pour une entrée à l'école normale, choisis parmi environ 500 candidats, soit moins de 5% de réussite !
Il n'était pas question d'entrer dans l'école formatrice des futurs instituteurs sans une maîtrise convenable de la langue et un minimum de compétences pour les mathématiques ou autres sciences dites exactes.
Puis il y avait trois années jusqu'au bac dans cette institution, puis une année complète dite de formation professionnelle, et enfin une année en responsabilité d'une classe, sous la surveillance étroite d'un inspecteur, année à l'issue de laquelle était délivré le CAP (Certificat d'Aptitude Professionnelle).
Et mes cheveux (qui en ont une longue habitude) se dressent sur mon crâne, quand j'entends les modalités de recrutement d'enseignants contractuels en 2022 :
- En critère intellectuel de sélection initiale, un "master" universitaire, en n'importe quelle matière. Un diplôme que tout titulaire du BAC (désormais donné à peu près à tous ceux qui se présentent) a peu de chances de ne pas obtenir en usant des bancs de la FAC un certain temps. Autrement dit, RIEN !
- En formation, où il m'a fallu cinq ans, quatre jours d'un stage suffiraient aujourd'hui pour former un professeur, alors que les conditions pour enseigner se sont sérieusement compliquées !
Faudra-t-il s'étonner quand l'école de notre France se classera à égalité avec celle du Burkina Faso !
Il n'était pas question d'entrer dans l'école formatrice des futurs instituteurs sans une maîtrise convenable de la langue et un minimum de compétences pour les mathématiques ou autres sciences dites exactes.
Puis il y avait trois années jusqu'au bac dans cette institution, puis une année complète dite de formation professionnelle, et enfin une année en responsabilité d'une classe, sous la surveillance étroite d'un inspecteur, année à l'issue de laquelle était délivré le CAP (Certificat d'Aptitude Professionnelle).
Et mes cheveux (qui en ont une longue habitude) se dressent sur mon crâne, quand j'entends les modalités de recrutement d'enseignants contractuels en 2022 :
- En critère intellectuel de sélection initiale, un "master" universitaire, en n'importe quelle matière. Un diplôme que tout titulaire du BAC (désormais donné à peu près à tous ceux qui se présentent) a peu de chances de ne pas obtenir en usant des bancs de la FAC un certain temps. Autrement dit, RIEN !
- En formation, où il m'a fallu cinq ans, quatre jours d'un stage suffiraient aujourd'hui pour former un professeur, alors que les conditions pour enseigner se sont sérieusement compliquées !
Faudra-t-il s'étonner quand l'école de notre France se classera à égalité avec celle du Burkina Faso !