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Compétition et cyclotourisme.

Posté : 13 sept. 2024, 10:06
par Robert
Voilà deux volets de la pratique du vélo qui nécessite des préparations très différentes.
La compétition demande une préparation telle que la décrit Lolo dans la rubrique bonjour : du rythme et de la force.
La préparation au cyclotourisme demande surtout de l’endurance, la capacité à rouler longtemps à une allure modérée.
Pour mon compte, j’ai choisi cette seconde pratique.

Je trouve, mais c’est un avis très personnel, que se préparaer à 60 ans pour une compétition du genre étape du tour n’a aucun intérêt pour la santé. C’est plutôt le contraire.
Les cyclistes qui participent à une course, ne voient rien du paysage que la roue de ceux qui le précèdent.

Je connais quelques vieux cyclistes qui se sont esquinté la santé, en se préparant à des courses comme le font les jeunes de 20 ans. Certains en sont morts. Passé un certain âge vient le moment de la sagesse. On peut participer à des manifestations comme par exemple les fondus de l’Ubaye; La compétition avec les autres n’y a pas cours!
Et dans l’entraînement, on se fout du rythme de la force !

Re: Compétition et cyclotourisme.

Posté : 13 sept. 2024, 10:30
par Lolo90
Ben je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi Robert :D , mais seulement sur certains points.

D'abord tu confonds force avec puissance.
La puissance est donnée en Watts et est le résultat de la force (en Newton) multipliée par la cadence (rpm).

Travailler sur le HT la force (en basse cadence) et la vélocité n'est pas simplement réservé aux compétiteurs.
Cela ne fait pas augmenter la puissance et donc ne fait pas monter la fréquence cardiaque.
Une fois sur route, même un "cyclo-touriste" va se rendre compte du bienfait de ce genre d'exercices.

Aujourd'hui par exemple tu as besoin d'améliorer la force dans tes cuisses pour faciliter tes transferts , mais tu n'as pas besoin d'améliorer ta puissance. ;)

Pour le reste je partage complètement ton opinion, et je confirme que faire de la compétition ou des exercices de fractionnés après 40 ans peut être dangereux.
Les programmes d'entrainements sont pratiquement tous bâtis avec des exercices d'endurance mais aussi avec fractionnés en hautes intensités au seuil et en anaérobie pour des athlètes jeunes et de haut niveau.
Des personnes "lambda" s'en inspirent souvent et c'est là où se trouve le risque, surtout pour ceux qui commencent le sport tardivement à la trentaine voyant leur bedaine prendre de l'ampleur, ou après une remarque de leur entourage.
Il n'y a pas que le coeur à prendre en compte il y a aussi les artères qui vieillissent, durcissent et souvent avec quelques plaques de cholestérol.

Dans le cyclotourisme je mets aussi un bémol car il y a beaucoup d'épreuves de longues distances comme les brevets de 200, 400, 600 kms, Paris-Brest-Paris, l'Audax, le DFU , les triathlons, les marathons etc... qui à mon sens ne riment pas avec bonne santé.
Dans ce type d'épreuves on ne tape pas forcément dans les tours mais on va souvent au-delà de ses forces.
Le dépassement de soi c'est une chose intéressante à explorer mais cela peut être destructeur pour son corps, et quelquefois irréversible.

Pour résumé je peux simplement vous dire qu'à nos âges il ne faut penser qu'à pratiquer du sport plaisir en toute modestie et sans objectif particulier avec en mémoire les pensées de Robert.

"Je veux vivre encore un peu ce reste de vie avec ceux qui m’entourent et m’aiment et pour eux aussi. Je ne veux pas les abandonner prématurément, en cours de route"

Re: Compétition et cyclotourisme.

Posté : 14 sept. 2024, 05:58
par Denis
Tout à fait d’accord avec toi, Lolo. Le relief permet largement de faire « travailler la pompe » sans forcément dépasser les limites: forcer un peu plus dans les cols, mouliner dans les descentes, tirer du braquet sur le plat… et puis, pourquoi pas, réserver les exercices au home trainer, au chaud à la maison.
La vérité est entre les deux finalement…

Re: Compétition et cyclotourisme.

Posté : 14 sept. 2024, 09:24
par Robert
Tout est affaire d’ équilibre entre sport de compétition et sport de loisirs pour la santé. On navigue toujours entre les deux. Je pense que nous sommes tous arrivés au stade du sport loisir pour la santé.
L’esprit de compétition, compétition avec les autres et compétition avec soi-même, ne meurt jamais. Je pense que c’est là un danger du vélo pratiqué à un âge avancé.
Et je le sais, par expérience, il est difficile de se détacher totalement du sport de compétition.
Je pense que j’avais totalement viré ma cuti. Par exemple en Home traîner, je faisais volontiers 1h30 de pédalage plutôt que 45 minutes avec du fractionné !
Autre exemple : l’obsession du poids du matériel et la recherche de la performance par les innovations qui a mon avis n’ont d’intérêt que pour les professionnels. Bon, ceci dit, il n’est pas interdit de se faire plaisir en sachant tout de même que nous ne sommes pas à 500 g près en poids de matériel pour un vélo. Cela finit par n’ avoir aucune importance et aucune incidence sur nos performances. il faut privilégier le confort plutôt que la performance !

Re: Compétition et cyclotourisme.

Posté : 14 sept. 2024, 09:24
par Robert
Tout est affaire d’ équilibre entre sport de compétition et sport de loisirs pour la santé. On navigue toujours entre les deux. Je pense que nous sommes tous arrivés au stade du sport loisir pour la santé.
L’esprit de compétition, compétition avec les autres et compétition avec soi-même, ne meurt jamais. Je pense que c’est là un danger du vélo pratiqué à un âge avancé.
Et je le sais, par expérience, il est difficile de se détacher totalement du sport de compétition.
Je pense que j’avais totalement viré ma cuti. Par exemple en Home traîner, je faisais volontiers 1h30 de pédalage plutôt que 45 minutes avec du fractionné !
Autre exemple : l’obsession du poids du matériel et la recherche de la performance par les innovations qui a mon avis n’ont d’intérêt que pour les professionnels. Bon, ceci dit, il n’est pas interdit de se faire plaisir en sachant tout de même que nous ne sommes pas à 500 g près en poids de matériel pour un vélo. Cela finit par n’ avoir aucune importance et aucune incidence sur nos performances. il faut privilégier le confort plutôt que la performance !
Néanmoins, certaines innovations sont à prendre en compte : par exemple, le freinage à disque. certes, il est beaucoup plus efficace que le freinage avec des patins ; mais en contrepartie que de contraintes avec l’hydraulique sur laquelle il est difficile d’intervenir.
Si j’avais continué à faire du vélo, jamais je n’aurais équipé mon vélo de route d’un système hydraulique de freinage. Vu ma pratique, le freinage avec des patins était très suffisant !

Re: Compétition et cyclotourisme.

Posté : 14 sept. 2024, 10:00
par Lolo90
Ben tu avais quand même des freins disques sur ton VTT ;)

Re: Compétition et cyclotourisme.

Posté : 21 sept. 2024, 09:55
par Robert
Lolo90 a écrit : 14 sept. 2024, 10:00 Ben tu avais quand même des freins disques sur ton VTT ;)
Oui bien sûr. Les VTT étaient livrés avec des freins à disques. Les vélos de route avec des patins. Les freins à disques sont arrivés récemment sur les vélos de route. Mais franchement ils ne s’imposent pas. Ils sont sujets à problèmes et difficiles à entretenir. Il faut faire appel au vélociste. avec les freins à patin, le cycliste se débrouille tout seul !

Re: Compétition et cyclotourisme.

Posté : 23 sept. 2024, 05:42
par Denis
Bon après certains cyclistes arrivent à gérer leurs freins à disque avec un peu de formation, et ce n’est pas très souvent que l’on doit intervenir sur le liquide de freins. Les plaquettes, ça se change facilement, on peut le faire tout seul. Je pense que réviser les freins à disque une fois par an c’est largement suffisant, et qui ne mène pas une fois par an son vélo à réviser?
Mais tu as aussi raison Robert, les disques ne s’imposent pas, on peut très bien en rester aux patins, ou au changement de vitesses mécanique, c’est ce que font beaucoup. Mais quels plaisir de pouvoir freiner de manière égale en tout temps, et de n’avoir qu’à appuyer sur un bouton pour changer de vitesses…
Autre petite évolution qui me plait bien, c’est les axes traversants pour les roues, technique qui vient de la moto et du VTT, qui font que les roues sont automatiquement centrées quand tu les remets en place, bien commode pour que les disques ne « lèchent » pas les plaquettes… Ou les micro suspensions qui filtrent les mauvais chemins sur les Gravel sans trop dénaturer la ligne du vélo…

Re: Compétition et cyclotourisme.

Posté : 25 sept. 2024, 12:09
par phiphi76
Robert a écrit : 21 sept. 2024, 09:55
Lolo90 a écrit : 14 sept. 2024, 10:00 Ben tu avais quand même des freins disques sur ton VTT ;)
Oui bien sûr. Les VTT étaient livrés avec des freins à disques. Les vélos de route avec des patins. Les freins à disques sont arrivés récemment sur les vélos de route. Mais franchement ils ne s’imposent pas. Ils sont sujets à problèmes et difficiles à entretenir. Il faut faire appel au vélociste. avec les freins à patin, le cycliste se débrouille tout seul !
Tout à fait d'accord avec toi Robert, sauf ! : Dans les étapes de montagne, oui bien sûr que oui ! Car le frein à disque est d'une part, plus performant que les patins, mais surtout, après les passages au sommet des cols, de très longues descendes arrivent, et là, la sollicitation des freins est très grandes , hors, sur les freins à patins, les jantes chauffent dangereusement, et cela peut être extrêmement néfaste pour les roues à boyaux, car ceux-ci, malgré plusieurs encollages OBLIGATOIRE pour la sécurité, sur les jantes comme sur les boyaux, il arrive qu'à force de chauffer, la colle se dissous et les boyaux déjantent ! Il suffit de se rappeler la grave chute de Joséba Béloki au Tour de France 2003 dans St Apollinaire, déjantage du boyau arrière, celui-ci vient se coincer dans la base de l'hauban gauche, bloque direct la roue et grosse gamelle avec fracture du bassin et d'une clavicule je crois, donc là oui, le disque s'impose sans contestation aucune, ensuite, pour les cyclotouristes, je ne le pense vraiment, ce n'est pas un impératif absolu. Les freins à patins suffisent amplement, de plus, changer les patins est d'une facilité déconcertante, un peu plus complexe pour les plaquettes à mon sens.
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Concernant la force et la puissance, je ne serais pas aussi affirmatif que toi Lolo, car si tu développes ta force, tu as forcément plus de puissance, ce qui est primordial dans l'exercice du contre la montre, maintenant que les coureurs tirent des braquets phénoménaux, avec "" une assiette "" de 56 voir même 60 en grand plateau et 11 dents derrière ! Il faut bien avoir de la force pour rouler à 53 km/h de moyenne sur 46 km .
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Après, je voudrais parler des watts. Ah les WATTS, tout le monde ne parle que de ça ! Ne n'avais pas les watts qu'il fallait aujourd'hui, je n'ai pas assez de watts, les watts, les watts ..... Mais j'en suis arrivé à me demander comment ont fait les Coppi, Bartali, Bobet, Anquetil, Merckx et consorts pour devenir les grands champions qu'ils furent. Je sais bien qu'il faut vivre avec son temps, mais quand même, ces élucubrations concernant les capteurs de puissance, ( et leur prix extrêmement cher ), ma parait bien exagérées !
Personnellement, j'ai entraîné durant 15 ans, les minimes et cadets de mon club, donc une période très importante chez les jeunes cyclistes, car c'est le moment de développer leur force afin d'être......puissant lorsqu'il faut entrainer de la bracasse durant plusieurs heures en course, et je n'avais à l'époque, pour seul outils de travail, que les premières montres POLARD, indiquant les fréquences cardiaques, épicétout. Cela ne m'a pas empêché de former de très bons coureurs, qui dès les rangs juniors passés, sont très vite montés en 1ère caté, et de rejoindre les plus grands clubs Français de ce que l'on appelle aujourd'hui, la DN1, les clubs de Nogents sur Oise " fournisseurs " de plusieurs coureurs devenus de très bon Pros, CC Wasquehal alors Pôle France à l'époque, VC Rouen, encore vainqueur de la Coupe de France cette année, CSM Persan anti chambre de pas de coureurs passés Pro également, etc....
( Je reviendrais sur le sujet tout à l'heure )

Re: Compétition et cyclotourisme.

Posté : 26 sept. 2024, 08:50
par Lolo90
Phiphi
Ta remarque sur la facilité de remplacer les patins de freins n’est valable que si tu as des porte-patins à cartouche (avec une petite vis pour bloquer le patin)
Pour des freins traditionnels tu as patins et porte-patins à changer et à régler.
J’en ai tellement vu mal réglés où les patins touchaient le pneu car en resserrant le patin tournait.
Un changement de plaquettes est vraiment plus facile.


Je comprends que comme beaucoup tu confonds force et puissance.
Je peux t’assurer que tu travailles la force sans solliciter le cœur.
La même chose pour la vélocité , tu peux pédaler à plus de 100tr/mn sans solliciter le cœur.

Ce type séance je pourrai le refaire cet hiver malgré mon problème cardiaque.
Et cela permet de refaire ses gammes sur le geste de pédalage et le bienfait s’en ressent très vite sur la route.

Et pour les watts que les jeunes regardent c’est une sacrée avancée pour travailler en quantité.
Tu peux exactement cibler la zone de travail qui est à ton programme d’entraînement.
En course c’est vrai que cela peut être contre nature car si l’on veut gagner il faut savoir se faire mal et ne pas écouter son compteur.
Et pour nous simples rouleurs , évidemment que cela ne sert à rien d’avoir ces informations.