la musique des mots.
Posté : 13 mai 2025, 10:05
Aujourd’hui, comme un songe sans cesse recommencé , tourne en rond dans ma tête le mot « objet ».
« Objets inanimés avez-vous donc une âme qui s’attache à notre âme et la force d’aimer », Alphonse de Lamartine.
Pour la plupart de mes semblables le scénario est très simple. Le passage de vie à trépas ne laisse guère de temps pour penser aux objets qui se sont attachés à notre âme et que l’on va laisser.
Et moi, pauvre de moi, je suis dans le cas inverse. Lentement, à petit pas et sans faire de bruit, les objets qui ont été les miens, que j’ai fait fonctionner, que j’ai soignés, et que j’ai aimés, me sont enlevés.
Je suis descendu dans mon garage, hier, pour les voir.
Ma camionnette n’y est plus. Elle a été vendue il y a déjà longtemps. Son fantôme demeure.
Ici dorment aussi mes chères bicyclettes, adossées au mur ou pendues. C’est à peine si j’ose le dire, j’en avais cinq. La plus récente, celle qui dispose d’une assistance électrique, que j’ai achetée peu de temps avant ma chute, je l’ai donnée à Cécile.
Il me reste trois vélos de route en parfait état de marche, un VTT tout suspendu… Dont le sort sera aussi d’être vendus.
Enfin, j’ai un regard pour tous mes outils de jardinage, motoculteur, motobineuse, débroussailleuses, taille- haies, tronçonneuse, que je vais distribuer à mes enfants, faute de pouvoir m’en servir.
Ainsi s’en va par petits bouts ma vie d’autrefois. Bientôt, il n’en restera plus rien que moi. Et moi, bien souvent, j’ai le sentiment d’être devenu aussi un objet. Un objet presque inanimé que l’on pousse, déplace, installe, oublie…
Je me souviens des jours anciens… et je ne pleure pas.
Une petite voix me dit : « ta part a été belle, et tu l’as eue ».
Et la petite voix a raison !
« Objets inanimés avez-vous donc une âme qui s’attache à notre âme et la force d’aimer », Alphonse de Lamartine.
Pour la plupart de mes semblables le scénario est très simple. Le passage de vie à trépas ne laisse guère de temps pour penser aux objets qui se sont attachés à notre âme et que l’on va laisser.
Et moi, pauvre de moi, je suis dans le cas inverse. Lentement, à petit pas et sans faire de bruit, les objets qui ont été les miens, que j’ai fait fonctionner, que j’ai soignés, et que j’ai aimés, me sont enlevés.
Je suis descendu dans mon garage, hier, pour les voir.
Ma camionnette n’y est plus. Elle a été vendue il y a déjà longtemps. Son fantôme demeure.
Ici dorment aussi mes chères bicyclettes, adossées au mur ou pendues. C’est à peine si j’ose le dire, j’en avais cinq. La plus récente, celle qui dispose d’une assistance électrique, que j’ai achetée peu de temps avant ma chute, je l’ai donnée à Cécile.
Il me reste trois vélos de route en parfait état de marche, un VTT tout suspendu… Dont le sort sera aussi d’être vendus.
Enfin, j’ai un regard pour tous mes outils de jardinage, motoculteur, motobineuse, débroussailleuses, taille- haies, tronçonneuse, que je vais distribuer à mes enfants, faute de pouvoir m’en servir.
Ainsi s’en va par petits bouts ma vie d’autrefois. Bientôt, il n’en restera plus rien que moi. Et moi, bien souvent, j’ai le sentiment d’être devenu aussi un objet. Un objet presque inanimé que l’on pousse, déplace, installe, oublie…
Je me souviens des jours anciens… et je ne pleure pas.
Une petite voix me dit : « ta part a été belle, et tu l’as eue ».
Et la petite voix a raison !