Cyberpotes, le forum !

Powertap, SRM, capteurs de puissance, éloctrostimulation, rythme cardiaque....

Pour moi toutes ces machines sont faites pour progresser, pour s'entrainer, pour se mettre en condition, pour obtenir la maitrise de son corps. Mais une fois sur la Marmotte je ne comprends plus ce besoin de consulter ces données. On apprend à se connaitre, mais si l'entrainement est insuffisant et la marge de progression encore large, à quoi ça sert.

De toutes manières quelque soit le niveau obtenu la gestion de l'effort se résume à bien s'alimenter, s'hydrater et être bien placé. Essayer de gérer ses douleurs (crampes, dos, orteils). Tout ceci est déjà beaucoup, non ?

Quand j'ai le temps mon compteur me sert à connaitre l'endroit des difficultés, puis à savoir en j'en suis pour m'alimenter.

Lorsque je mettais la ceinture abdominale, je pensais que j'allais sauter alors je levais le pied, résultat je ne faisais pas la course !

Où est le plaisir de se faire mal à la gueule, de surmonter les difficultés ?

Vous connaissez des bons coureurs ou bons cyclosportifs qui n'écoutent que leurs machines ?

(Eric pourra me répondre ! )

Salut Karl!
Interessant le post.
Moi je trouve qu'il y a des phénomènes de mode pour ces appareils là (puissance, etc) dont les gars comme moi n'ont aucun besoin. J'aime bien le cardio, mais le fait de l'avoir en panne au DFU m'a" libéré", et j'ai pu en profiter pour apprécier les paysages. En mode "ballade" je crois que je ne le prendrai plus.

D'un autre coté j'aime bien avoir les courbes sur l'ordi de mes sorties; je peux ainsi comparer mes ascensions d'un jour sur l'autre (ce qui peut aussi se faire avec un vulgaire chrono).
Le truc que j'ai trouvé sympa, c'est l'altimetre, quand tu ne connais pas le col que tu grimpes: il suffit de le calibrer au pied du col et tu connais le d+ qu'il te reste avant le sommet. Pas mal pour gérer l'effort.
Mais je voulais dire aussi que quand on ne se connait pas, qu'on ne sait pas rouler "à la sensation", ces indicateurs peuvent etre utiles, en particulier le cardio.
Voilà voilà. Un avis un peu ambivalent, mais y'a du bon et du mauvais dans ces machines, non?

Tiens, si Fred (qui etait avec nous dans notre appart) etait là, il pourrait nous en parler de ces machines, il travaille dans la recherche sur la conduction electrique dans les muscles (si j'ai bien compris), et ce qu'il m'a expliqué est bien interessant. Je vais l'appeller pour lui dire de venir en parler par ici.

Quand on ne se connait pas ....

Mais c'est à l'entrainement que l'on apprend à se connaitre, comme tu le dis tu vas monter un col que tu ne connais pas, tu y prends tes bases, répères les endroits plus difficiles que les autres, là où tu as du mal. Puis les fois suivantes tu apprends à t'améliorer.

Toutes les sensations de l'entrainement il faut les transposer sur la cyclo. Je savais très bien que dans les plaines de la Marmotte il ne fallait pas que je me grille, pour ne pas perdre de temps dans les grimpées.

Parfois c'est un jeu aussi, et c'est comme ça que j'ai appris, de passer de plus en plus vite dans une cote. A 6 ans quand j'allais dans ma forêt il me fallait passer un petit talus, à chaque fois j'essayais de le faire pour ne pas passer à pied. C'est peut être comme ça bêtement que j'ai progressé ?!

A 180 puls (un exemple) le réflexe est de se dire que l'on va se griller et on ralenti, et si au contraire on se dit que l'on va maitriser la douleur, s'y habituer et que se sera comme si on était aussi bien à 120 ? Tu vois ce que je veux dire ?
Quand je me fais mal à la gueule je me dis toujours qu'à un moment où à un autre, j'aurais du répis, sinon au moins j'aurais essayé ...

Il faut se faire confiance, apprendre à faire confiance à notre corps, il s'est bien à un moment dire stop !