J'ai connu, à mes débuts d'automobiliste, l'absence totale de limitations de vitesse excepté le 60 km/h en agglomération. A cette heureuse époque, on ne parlait pas de pénurie de carburants, ni de pollution de l'air, la route était un peu un terrain de jeu et beaucoup se prenaient pour Alain Prost. La conduite d'une automobile était considérée comme un sport, presque exclusivement réservé à la gente masculine, qui se devait de faire étalage de sa virilité au volant ... Les automobilistes étaient peu nombreux et pourtant on dénombrait 12 000 morts par an par, morts causées par les accidents de la route. Et je ne parle pas du nombre de blessés et d'estropiés à vie.
Je me garderai bien de dire que c'était le bon temps !
Depuis, nous nous sommes aperçus après des années d'errements que la circulation automobile pollue et que, plus on va vite, plus la pollution est importante et plus le risque d'accidents est grand ... et il était grand temps d'une prise de conscience.
La sagesse voudrait que l'on parte cinq minutes plus tôt en sorte de n'être point pressés !
Le génie humain côtoie son infinie bêtise. On continue à se battre entre constructeurs sur des critères parfaitement ridicules de vitesses de pointe, d'accélérations foudroyantes, de freins qui permettent de décélérer des quatre fers et de mettre à mal les pneumatiques et autres fariboles ; alors que sont encore construites pour des simples d'esprit argentés des berlines luxueuses de six mètres de long et capables de franchir le mur des cons à 300 km/h. On voit encore des 4X4 capables d'affronter les routes de l'Alaska ne rouler qu'en des villes au climat tempéré ... Des émissions télévisées consacrées à l'automobile ne montrent que d'invraisemblables bolides etc ...
Et de nous étonner que le climat se détraque et que nous allons laisser à nos descendants une planète pour le moins, bien dégradée.
Peut on se prétendre à la fois "écologiste" et contre les limitations de vitesse ? Ma réponse est NON !