Discours pour un Président de la république ...

[Robert]

Ma foi, c'en est fait de moi ... en ce premier jour de l'an ; car Jupiter m'a confié la tâche difficile d'écrire l'allocution qu'il prononcera à la télévision à l'adresse de ses concitoyens.

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Chers concitoyens. ... j'aurais voulu dire chers amis, Je vous ai compris, pour reprendre une affirmation du plus illustre de mes prédécesseurs, j'ai nommé Charles De Gaulle ...

Vous manifestez votre mécontentement depuis plusieurs semaines, d'une manière particulièrement véhémente, pour ne pas dire plus.
Vous avez adopté souvent un uniforme simple et avez revêtu le gilet jaune qui aurait dû normalement demeurer enfoui aux coffres de vos automobiles.

Aujourd'hui, j'ai décidé de ne plus vous bercer de ces lieux communs habituels qui habillent les voeux présidentiels, voeux qui demeurent lettres mortes ou notes de chansons qui s'envolent aux vents d'hiver.
Non, aujourd'hui, je vais vous annoncer une série de mesures concrètes qui contribueront à combler la douloureuse "fracture sociale", cause de tous vos maux.

- En matière d'impôts sur le revenu, après le retrait à la source déjà programmé, j'ai décidé que seraient imposés à 100% tous les revenus qui dépassent dix fois le salaire minimum attribué sans générosité à beaucoup d'entre vous.
- En matière de TVA, seront revus les taux des taxes, de zéro pour les produits de première nécessité à 100% pour le grand luxe, yacht, voitures de prestige, bijoux, parfums etc ...
- Pour les revenus de l'argent et l'actionnariat, les taux de leurs profits seront indexés à celui attribué à l'épargne des pauvres illustrée par le bien connu livret A ... car enfin, il ne suffit pas d'encourager d'un côté le travail et de l'autre de récompenser ce qui n'en est pas, appelé actionnariat.
- L'héritage en ligne directe ou indirecte sera revu en sorte d'aller dans le sens de l'égalité et d'éviter ce qui relève de l'expression populaire : "Naître avec une cuillère en or dans la bouche !"
- Tous les privilèges seront abolis ....

Voilà, mes chers concitoyens une série de mesures qui permettront de mettre à flot les finances de l'état, de réduire les taxes qui touchent le peuple dans son ensemble, et de mettre fin à la paupérisation galopante d'une grande partie d'entre vous. Parallèlement, les grands services publics que sont la défense, l'éducation, l'énergie et les communications seront remis dans les mains de l'état, mains qu'elles n'auraient jamais dû quitter, services confiés aujourd'hui aux appétits malsains de sociétés capitalistes."

Certes, Paris ne s'est pas fait en un jour, pas plus que ne sont applicables du jour au lendemain les mesures énoncées ci-dessus ; mais je vous promets d'aller dans ce sens, et ce, au premier jour de l'année nouvelle.

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Bien entendu, ce n'est pas ce que j'ai entendu hier soir.
Macron en est resté aux voeux pieux qui se gardent d'être concrets, des appels à l'unité et à la solidarité qui risquent de demeurer lettre morte ... Car, dans le monde qui nous entoure, un président ne préside plus grand chose, embarqué qu'il est sur le navire sans rames du capitalisme mondialisé.

Et de vous le dire, bien que vous l'ayez sans doute deviné : le Président ne m'a pas demandé de lui écrire son discours ... dommage !

[callune]

dommage
que c'était affligeant de 20h à 20h18

Robert président !

[Robert]

Merci beaucoup !
Je préfère de loin mes chaussures et mon casque de vélo ; je laisse volontiers à Macron le siège présidentiel !