Mais pour avoir ce bonheur indicible de monter une belle bicyclette il faut souffrir un peu, user de l'eau, du pétrole, du pinceau, de la brosse et du chiffon !
Et de me souvenir, c'est récurrent chez moi, du temps lointain où nos bécanes étaient élémentaires, disposaient de grosses chaînes qui faisaient quinze mille bornes sans problème, n'avaient que six pignons, avaient banni l'électricité et l'hydraulique, le fragile carbone, pesaient au mieux une douzaine de kg avec leurs cadres d'acier indestructible et se laissaient déshabiller sans protester outre mesure ! Désormais, tout a changé. Nos bécanes sont devenues des belles qu'il nous faut courtiser avec des arguments de séducteur délicat ! Et les voilà qui boudent à la moindre de nos grossièretés !

Hier, donc, j'avais décidé de procéder à une toilette en règle de ma chère bécane N°1 ; bien qu'elle n'ait plus suivi la mode depuis quelques lustres, bien qu'elle ignore l'électricité et l'hydraulique, elle n'en est pas moins délicate et minaude à la moindre de mes négligences.
Je lui ai donc fait une toilette nécessaire, l'affreux cambouis ayant investi sans vergogne la transmission de ma belle. Muni d'un bol de pétrole, de pinceaux, brosse à dents usagées, pinceaux et chiffons, j'ai frotté, caressé, essuyé jusqu'à ce que ces diables de résidus huileux aient disparu. Et puis j'ai huilé de frais et les rouages de ma belle de tourner dans un doux murmure satisfait.
Cependant, je n'ai rien démonté ...
Il y a peu de temps encore, j'ouvrais la chaîne pour la baigner, mettais dérailleurs, pignons, plateaux en éléments indépendants et remontait tout ça après un nettoyage en règle.
Je ne le fais plus, et nettoie en laissant tout en place. Je suis devenu négligent avec l'âge !

Et c'est là l'objet de mon post : Comment procédez vous mes amis pour entretenir vos superbes bécanes ?

Car je ne doute pas que vos montures se salissent avec les kilomètres, tout comme les miennes.