Il est revenu le temps de la lecture ... Parlons-en.

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Denis
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Re: Il est revenu le temps de la lecture ... Parlons-en.

Message par Denis »

J’ai entendu parler de ce livre, grâce à Canal+, qui en a tiré une série qui a bien plus à Joelle, qui si je ne me trompe pas se passe dans le Naples des années 50 (ou pas loin…)…
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Robert
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Re: Il est revenu le temps de la lecture ... Parlons-en.

Message par Robert »

Oui Denis, tu as raison.
Ci-dessous mon compte rendu de lecture.

Je viens de terminer la lecture du livre intitulé « l’amie prodigieuse»d’ Elena Ferrante. Ce livre m’a été recommandé. Je l’ai lu avec beaucoup de plaisir.

Je l’ai lu avec beaucoup de plaisir, car je connais son cadre, je connais un peu son cadre. Il s’agit de la région de Naples. À l’ombre tutélaire du Vésuve sont les ruines de Pompéi et la lumineuse baie de Naples qui abrite les îles de Capri et d’Ischia…

J’ai arpenté les rues de Naples, fréquenté son aéroport, visité la région au volant d’une voiture de location, fait le tour avec une guide des ruines de Pompéi, passé une journée sur l’île de Capri enfin, suis monté à pied jusqu’au cratère du Vésuve…

L’histoire qui me semble autobiographique, se passe dans une banlieue de Naples autour de la vie de Lenú, l’ auteure, et de Lila, l’amie prodigieuse. Elles vivent ensemble leur scolarité primaire, puis leurs vies divergent, Lenú poursuit ses études, alors que Lila qui est pourtant une brillante élève reste à la maison pour aider ses parents, puis se marie ; leur amitié constitue le fil rouge de cette histoire romancée ; le mariage de Lila termine le livre. L’une et l’autre ont 17 ans.

J’ai trouvé ce roman particulièrement intéressant ; l’histoire qu’il relate se passe dans un petit monde fermé d’une banlieue très pauvre, et sa description, à travers la vie des personnages du livre, est d’une étonnante précision. L’Italie du Sud y est mise en scène.
Le lecteur est pris par cette histoire, ne lève plus le nez du livre à partir du moment où il a commencé sa lecture… ce qui a été mon cas.
Ce livre m’a été recommandé ; je le recommande à mon tour.
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Robert
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Message par Robert »

Denis a écrit : 02 juin 2025, 09:38 J’ai entendu parler de ce livre, grâce à Canal+, qui en a tiré une série qui a bien plus à Joelle, qui si je ne me trompe pas se passe dans le Naples des années 50 (ou pas loin…)…
À mon avis, la complexité de l’amitié, des deux personnages de ce roman ne peut pas être rendue par un film. Si Joëlle est lectrice, ce livre lui plaira.
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Lolo90
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Message par Lolo90 »

Merci pour ce retour Robert :kapm
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Robert
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Message par Robert »

Après avoir lu les 50 premières pages, en extrait, je me lance dans la lecture du prix Goncourt 2023 intitulé :« veiller sur elle», de Jean-Baptiste Andrea.
Ce livre m’a été recommandé par l’infirmière qui s’occupe de moi.

Note : j’ai relu deux fois l’extrait proposé car j’ai eu du mal à entrer dans ce livre. Ma deuxième lecture plus attentive m’a décidé. Ce livre a 384 pages ; il a aussi pour cadre géographique l’Italie et le XXe siècle pour cadre historique.
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Robert
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Message par Robert »

Veiller sur elle–Jean-Baptiste Andrea.



Prix Goncourt 2023. Un livre qui m’a été conseillé par mon infirmière. 520 pages.

Si je devais résumer ce livre, je serai bien embarrassé. Je dois confesser qu’il m’est arrivé de sortir de l’histoire. C’est un livre qui a un côté ésotérique.
Je tente malgré les difficultés de l’exercice d’en résumer les grandes lignes.

Le personnage principal est né avec un gros handicap. D’ aucun le traite de nabot. En effet, sa croissance s’est arrêtée à la taille d’un petit garçon de 1,40 m. Cependant, ce handicap physique est largement compensé par un extraordinaire talent de sculpteur.
Cet être qui sort complètement des normes rencontre une jeune fille, Viola Orsini, elle aussi complètement anormale.

Tout au long du livre, la relation entre Mimo, le nain, et viola Orsini, héritière d’une grande famille italienne reste présente dans des formes indéfinissables. Elle ne peut-être qualifiée ni d’amoureuse, ni d’amicale mais se situe dans un cadre que le lecteur a du mal à fixer. cette relation voisine parfois avec la haine.

L’histoire se situe dans l’Italie des guerres mondiales de la première partie du XXe siècle. La famille Orsini est très proche du fascisme bien que la position de Viola est compliquée et difficile à analyser.. Quant au sculpteur Mimo, il entre sans difficulté dans le moule du fascisme italien qui glorifie son talent.
L’auteur nous fait vivre également les difficultés dans lesquelles se débat l’Italie de l’après fascisme, les injustices et les règlements de compte. On y mesure aussi l’ambiguïté de la position du pape Pie XII, qui jamais n’a condamné le fascisme de Mussolini.

En résumé, un livre d’histoire dans l’Histoire avec une appréhension originale de la foi, de la politique, des relations entre un homme et une femme.

Un livre original.
Je pense que je vais me lancer dans une relecture partielle de ce livre.
Lire c’est comprendre, me disait un professeur de français. Il avait raison.
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Robert
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Message par Robert »

Dans un tout autre registre de lecture, je viens de lire le numéro de Printemps du magazine 200. Je suis resté un abonné fidèle à cette revue pour sa qualité, et je suis dépositaire de tous les numéros depuis l’origine jusqu’au dernier exemplaire.
Certes, je suis de moins en moins concerné par ce qui touche au cyclisme. Je suis un cycliste de nostalgie !

Le dernier numéro de la revue 200 est toujours de qualité; cependant, le langage en est sensiblement plus commun, moins littéraire, plus abordable pour le commun des lecteurs… si on le compare aux premiers numéros de la revue. Une démocratisation en quelque sorte qui vise à un élargissement du lectorat.
Encore un jugement complètement personnel et qui souffre probablement d’un manque d’objectivité.

……

Et sur mon bureau, il y a un gros livre intitulé « la vie toute crue » de Claudine Vincenot. Un premier exemplaire de ce beau pavé m’a été offert par une de mes correspondantes. J’ai dû lui écrire que je suis incapable de tourner les pages d’un livre sans dégrader ce livre en lui infligeant le supplice de mes mains invalides. Et comme ce livre n’a pas de version numérique, ma fille Cécile m’en a offert une version papier que je vais pouvoir torturer. J’ai mis de côté l’exemplaire qui m’a été offert par ma correspondante pour le lui rendre en bon état !
Quant à lire le livre que m’a offert Cécile, il va me falloir beaucoup de temps pour en épuiser les 700 pages !
Et je n’ai pas encore commencé…
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Robert
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Message par Robert »

je me suis lancé dans une nouvelle lecture :
Jacaranda de Gaël Faye prix Renaudot.
Ce livre s’inscrit dans le génocide de 1994 au Rwanda. Je suis au milieu de ce livre. Je vous en reparlerai.
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Message par Robert »

Robert a écrit : 21 juil. 2025, 08:58 je me suis lancé dans une nouvelle lecture :
Jacaranda de Gaël Faye prix Renaudot 2024.
Ce livre s’inscrit dans le génocide de 1994 au Rwanda. Je suis au milieu de ce livre. Je vous en reparlerai.
Je viens de terminer le livre dont je parle ci-dessus. Un livre difficile.
« L’homme est un loup pour l’homme et le monde social est d’abord magique », Jean-Paul Sartre.
La citation de Jean-Paul Sartre illustre parfaitement le livre bien écrit de Gaël Faye.
Pourquoi tout à coup une société humaine perd ses règles, ses lois, son équilibre ? Pourquoi ses individus trouvent soudain un ennemi commun ? L’ennemi est minoritaire, malfaisant, cause de tous les malheurs. Il faut immédiatement l’éliminer, le fusiller, le massacrer au couteau et à la machette.
L’ennemi peut être le juif, celui qui a une autre couleur de peau, celui qui vient d’un pays voisin, etc.
Dans le cas du livre que je viens de lire, il s’agit dans la république du Rwanda, de deux ethnies, les Hutus et les Tootsis. Les uns sont les héritiers des paysans, les autres sont les héritiers des éleveurs. Ils vivaient en bonne intelligence jusqu’à ce qu’un vent mauvais brouille les cartes, que les tootsis apparaissent soudain aux Hutus comme des opprimeurs, causes de tous les malheurs. Et commence le massacre organisé des Tootsis.
Gaël Faye place son roman dans la saga familiale dont il est le centre.
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Robert
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Message par Robert »

Voilà le compte rendu du livre dont je viens de terminer la lecture en cette fin de mois de juillet. Il est une invitation à la lecture.



La carte postale. Anne Berest.
Prix des lectrices de Elle 2021.



Une carte postale sur laquelle figurent quatre prénoms. Une interrogation. Une enquête sur une saga familiale.
L’auteure nous emmène dans un grand voyage à travers l’histoire contemporaine. La guerre, le nazisme, la résistance, les camps de concentration, la mort, partout, l’après-guerre, les règlements de compte.
Ce récit serait ordinaire, si tout ce vécu était un vécu ordinaire… Mais c’est le vécu de cette période par une famille juive. Être juif, être poursuivi, partout. Une errance à travers toute l’Europe. Être juif sous Hitler, être juif en France, sous Pétain, et bien après la guerre, subir l’antisémitisme.

Les quatre noms qui figurent sur la carte postale sont les noms de personnes qui ne sont jamais revenues du camp d’ Auschwitz.

Un beau livre, qui prend le lecteur par la main, et ne lâche pas cette main à travers l’histoire contemporaine.

Je me suis posé la question de savoir si l’auteure de la carte postale est juive. Je n’ai pas trouvé la réponse. Peu importe. Son livre est écrit comme si…

Un livre dont je vous recommande vivement la lecture… Pour ceux qui ont le temps de lire.

Post scriptum:
–la cruauté de l’homme pour ses semblables n’a pas de mesure ; le nazisme en a été une illustration.
–On peut se demander comment un peuple, le peuple d’Israël, peut aussi facilement passer du rôle de victime à celui de bourreau ce qui est le cas actuellement dans la bande de Gaza.
Quand les religieux fanatiques prennent le pouvoir, peu importe la religion, le résultat est toujours le même.
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