Je l'ai dit, mais je ne le répète que pour situer mon propos, je suis allé à Strasbourg ce matin pour un examen hospitalier. Dans le véhicule sanitaire léger dans lequel j'avais pris place est montée une toute jeune femme.
Le trajet dure une heure ; bientôt s'est engagée la conversation entre les passagers, la conductrice du VSL, mon épouse, la jeune femme et moi-même.
C'est de ce petit bout de femme de vingt-trois ans dont je veux vous parler. Un vrai rayon de soleil. Gaie, enjouée, pleine d'esprit, parlant de vacances passées et à venir et de lendemains qui chantent.
Ce n'est pas pour des vacances ensoleillées que partait notre souriante passagère ce matin là : elle était transportée au centre anti-cancéreux de Strasbourg pour une énième séance de rayons, atteinte qu'elle est de deux tumeurs au cerveau.
Et elle a ri à belles dents en parlant de la superbe perruque que la sécurité sociale allait prochainement lui offrir, pour faire d'elle une méconnaissable vamp ...
J'ai écouté, peu parlé ; je prenais, moi qui suis un malade temporaire, grognon, égoïste, en un mot insupportable, une si belle leçon d'optimisme et de courage.
Merci petite Caroline !
Une leçon de courage ...
- Robert
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Re: Une leçon de courage ...
C'est ces rencontres, quelquefois fortuites, qui nous permettent de relativiser notre situation. Si on pouvait transporter leur courage sur une pratique telle que le vélo, on ne pourrait pas les suivre, car la pire souffrance que nous rencontrons sur la selle n'égalera jamais la moindre qu'ils (elles) rencontrent en affrontant leur maladie...
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Re: Une leçon de courage ...
Ouaip Denis et Robert, et parfois nous pôvres couillons on se plaint de çi et de là, sans se rendre compte qu'il y a des choses bien plus grave comme cette saloperie de crabe qui devient une maladie somme toute courante mais aux conséquences dramatiques et il y a de temps en temps des gars comme Robert et moi de par ma profession qui recevons une ou des claques en pleine figure de la part de ces personnes touchées par ce maudit crabe qui gardent malgré tout leur bonne humeur et leur joie de vivre, et toi Denis qui doit être souvent confronté à "ça". C'est ça le vrai courage de la vie: se battre face à la maladie.Denis a écrit :C'est ces rencontres, quelquefois fortuites, qui nous permettent de relativiser notre situation. Si on pouvait transporter leur courage sur une pratique telle que le vélo, on ne pourrait pas les suivre, car la pire souffrance que nous rencontrons sur la selle n'égalera jamais la moindre qu'ils (elles) rencontrent en affrontant leur maladie...