Vive la pomme de terre !

[Robert]

Les communautés humaines sont souvent caractérisées par les productions de leurs sols : Riz des asiatiques, canne à sucre des antillais, blé et pâtes alimentaires pour d'autres ...
Je me sens parfaitement intégré à la civilisation de la pomme de terre !

Plante divine tu mis un terme aux cruelles famines d'autrefois !

Aussi loin que je remonte dans ma mémoire, j'ai le tendre souvenir des récoltes fastueuses de "binches" faites dans le champ de mon grand père. L'habile coup de pioche de mon "pépé" mettait au jour les superbes patates à peau dorée, sensuelles et désirables, et je me précipitais pour les extraire de la terre nourricière et les aligner au soleil matinal, en rangs serrés. Et quelle bonheur de sentir leurs formes si rondes et lisses au creux de ma main !
Au bout du rang, mon grand père s'arrêtait un instant ; il jetait un oeil ravi au bel alignement des patates et me disait :
- Tu vois, Berti (il m'appelait comme ça quand il était d'humeur joyeuse), elles sont belles cette année !
Ah ! oui, elles étaient belles au soleil matinal des fins d'été!
Nous les mettions en sacs et les acheminions au moyen d'une brouette sur les claies de la cave où elles tiendraient au frais tout l'hiver.

Devenu costaud en fin d'adolescence, je soulevais sans peine et avec fierté les sacs de 50 kg ! J'y pense encore aujourd'hui où, le dos cassé, je laisserais sans doute cet exercice violent à d'autres.

"Tout homme devrait couper le bois dont il se chauffe" a dit un poète dont le nom m'échappe. J'ajoute : Tout homme devrait cultiver la pomme de terre dont il se nourrit !

Oui, je me sens enfant de la civilisation de ce vertueux tubercule. Depuis toujours je prépare le sol, enfouis soigneusement leurs semences, bute et entretiens avec amour leurs tiges vigoureuses et récolte avec une joie presque primitive ces plantes nourricières quand l'été finissant jaunit leurs fanes devenues inutiles.
Je le ferai encore cette année et aussi longtemps que je ma santé me le permettra. Et qu'on ne me dise pas que mes efforts sont vains, que je pourrais acheter mes pommes de terre au supermarché : Les miennes ont une saveur incomparable, sont le fruit d'un patient labeur, résultat de mon atavisme paysan qui me rend prévoyant dans la perspective des rigueurs de l'incontournable hiver ... Jamais je ne renoncerai à leur culture, malgré les cris et chuchotement de mes proches qui qualifient de vains mes efforts généreux et patients.

J'aime la pomme de terre ! Depuis les frites à la crème délicieuses que me cuisinait ma grand mère jusqu'aux petites patates rôties dans leur peau que je fais rissoler dans la graisse d'oie au moment de la récolte, en passant par celles que je cuis à la vapeur et déguste avec une noix de beurre, les délicates purées mêlées de céleri, ou carottes aussi ... Sans oublier les soupes des jours froids et blancs de l'hiver auxquelles elles donnent leur agréable velouté.

Oui, les amis, la pomme de terre est une plante divine.
Merci Monsieur Parmentier !

[Manyairs]

Merci à toi surtout Robert pour ce petit récit digne d'une ode à la pomme de terre, véritable tubercule incroyablement nourrissant et terriblement goûteux !

Je connais trop bien la différence entre les pommes de terre de supermarché et celles que l'on cultive.
Lorsque ma belle-mère était encore en France, nous allions très souvent le week end et surtout l'été lorsque nous gardions sa maison, profiter du labeur dont tu parles. Des fruits et des légumes à foison, un goût incroyable que je n'oublierai jamais.
Et surtout, lorsque Ma Muse préparait des salades et lorsqu'elle cuisinait les haricots, les pommes de terre, les courgettes etc. Nous avions en fait un profond sentiment de reconnaissance envers la femme qui avait du temps, des efforts et de l'amour dans la culture de ces cadeaux terriens !

J'ai beaucoup d'admiration pour les gens qui continuent à faire jaillir de la terre autant de beauté, et autant de bonté.

Tu l'as transcrit fort bien dans ton post, rempli d'un amour inconditionnel à ceux qui ont la chance de " faire " le jardin, comme le dis ma belle-maman...

Je n'ai pas la main verte. Mon épouse, elle en rêve, et lorsque nous gardions cette maison chaque été, je la voyais revivre et véritablement se " tuer " à la tâche dans le jardin pour l'entretenir et le rendre sublime et bon, mais aussi pour les fleurs, les rosiers en particulier qu'elle soignait avec une savoureuse jalousie, fière et heureuse comme jamais, lorsqu'elle composait des bouquets à tomber pare terre digne des plus grande fleuriste ! (Et les témoignages de ceux qui recevaient ces bouquets ne manquait pas de lui dire !)

Tout cela est bien fini et parfois je rêve du jour où nous revivrons de tels instants... Te lire Robert me fait repenser à tout cela avec une jolie pointe de mélancolie !
Merci pour cela.

N'écoute personne, tu as une chance incroyable et continue de profiter !
Et puis te lire me donne la " patate " !!! (Elle était facile celle-là mais tellement tentant !!!)

Bien à toi.

[alaindelain]

Les communautés humaines sont souvent caractérisées par les productions de leurs sols : Riz des asiatiques, canne à sucre des antillais, blé et pâtes alimentaires pour d'autres ...
Je me sens parfaitement intégré à la civilisation de la pomme de terre !

Plante divine tu mis un terme aux cruelles famines d'autrefois !

Aussi loin que je remonte dans ma mémoire, j'ai le tendre souvenir des récoltes fastueuses de "binches" faites dans le champ de mon grand père. L'habile coup de pioche de mon "pépé" mettait au jour les superbes patates à peau dorée, sensuelles et désirables, et je me précipitais pour les extraire de la terre nourricière et les aligner au soleil matinal, en rangs serrés. Et quelle bonheur de sentir leurs formes si rondes et lisses au creux de ma main !
Au bout du rang, mon grand père s'arrêtait un instant ; il jetait un oeil ravi au bel alignement des patates et me disait :
- Tu vois, Berti (il m'appelait comme ça quand il était d'humeur joyeuse), elles sont belles cette année !
Ah ! oui, elles étaient belles au soleil matinal des fins d'été!
Nous les mettions en sacs et les acheminions au moyen d'une brouette sur les claies de la cave où elles tiendraient au frais tout l'hiver.

Devenu costaud en fin d'adolescence, je soulevais sans peine et avec fierté les sacs de 50 kg ! J'y pense encore aujourd'hui où, le dos cassé, je laisserais sans doute cet exercice violent à d'autres.

"Tout homme devrait couper le bois dont il se chauffe" a dit un poète dont le nom m'échappe. J'ajoute : Tout homme devrait cultiver la pomme de terre dont il se nourrit !

Oui, je me sens enfant de la civilisation de ce vertueux tubercule. Depuis toujours je prépare le sol, enfouis soigneusement leurs semences, bute et entretiens avec amour leurs tiges vigoureuses et récolte avec une joie presque primitive ces plantes nourricières quand l'été finissant jaunit leurs fanes devenues inutiles.
Je le ferai encore cette année et aussi longtemps que je ma santé me le permettra. Et qu'on ne me dise pas que mes efforts sont vains, que je pourrais acheter mes pommes de terre au supermarché : Les miennes ont une saveur incomparable, sont le fruit d'un patient labeur, résultat de mon atavisme paysan qui me rend prévoyant dans la perspective des rigueurs de l'incontournable hiver ... Jamais je ne renoncerai à leur culture, malgré les cris et chuchotement de mes proches qui qualifient de vains mes efforts généreux et patients.

J'aime la pomme de terre ! Depuis les frites à la crème délicieuses que me cuisinait ma grand mère jusqu'aux petites patates rôties dans leur peau que je fais rissoler dans la graisse d'oie au moment de la récolte, en passant par celles que je cuis à la vapeur et déguste avec une noix de beurre, les délicates purées mêlées de céleri, ou carottes aussi ... Sans oublier les soupes des jours froids et blancs de l'hiver auxquelles elles donnent leur agréable velouté.

Oui, les amis, la pomme de terre est une plante divine.
Merci Monsieur Parmentier !

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bonsoir robert,
j'ai pensé à toi hier, j'ai aussi mangé des PdT du jardin des mona lisa, à midi grillées à la poêle avec du thym à la fin de la cuisson
et le soir cuites à l'eau, je n'avais pas de feuille de laurier sous la main, mais dégustées avec la peau bien sur, un peu de fleur de sel par dessus et de l'huile de noix, la aussi avec salade du jardin (un genre de laitue, planton acheté sur suisse)
miam miam
alain celui de l'ain

et

[Tadkozh]

...un bonheur ces louanges à notre bonne vielle pomme de terre..!! Robert, sais-tu que mon village Breton est le "père" de la fameuse "BF 15"

Tadkozh

[Robert]

Tad, en matière de "races" de pommes de terre (j'ai utilisé le mot race à dessein, pour personnifier la plante), j'ai utilisé nombre d'entre elles, dont la BF 15, excellente en pomme vapeur.

Actuellement, je cultive essentiellement la Charlotte, pour son joli nom et les possibilités qu'elle offre, la Claustar, pour son rendement et sa bonne conservation, la Ratte, menue et biscornue mais si savoureuse ....
Je sais les bretons maîtres en matière de culture de tubercules ...
Mais franchement, mes petites patates fraîchement récoltées surpassent la fameuse 'Bonotte de Noirmoutiers" (orth. incertaine !)

[Robert]

Pour Alain.

Les scènes de récoltes que j'évoque sont d'un terroir très voisin du tien : de la Saône et Loire voisine de l'Ain, dont est originaire ma famille maternelle.

Et bonnes dégustations !

Aujourd'hui, mon épouse m'a posé la sempiternelle question :
- Qu'est-ce-qu'on mange à midi ?
- Des pommes de terre nouvelles en robe des champs, ai-je répondu, d'un ton décidé.
- Encore ... On en a mangé avant hier ! ... Bon, allons-y.

Avec une petite noix de beurre salé de Bretagne, c'est un délice.

[Tadkozh]

Tad, en matière de "races" de pommes de terre (j'ai utilisé le mot race à dessein, pour personnifier la plante), j'ai utilisé nombre d'entre elles, dont la BF 15, excellente en pomme vapeur.

Actuellement, je cultive essentiellement la Charlotte, pour son joli nom et les possibilités qu'elle offre, la Claustar, pour son rendement et sa bonne conservation, la Ratte, menue et biscornue mais si savoureuse ....
Je sais les bretons maîtres en matière de culture de tubercules ...
Mais franchement, mes petites patates fraîchement récoltées surpassent la fameuse 'Bonotte de Noirmoutiers" (orth. incertaine !)

.....je crois que ça prend un "n" de plus mais je te rejoins bien là...!! les "patates" des grands maraîchers sont "forcées"...;rien ne vaut les petites productions familiales...je ne connaissais la "Claustar"...

Tadkozh