Content de moi, à mon petit niveau

[Ghislain]

Samedi après-midi je me suis fait une jolie sortie.
J'estime le dénivelé de cette sortie à environ 1300 m.
Le point culminant étant le Col du Marchairuz à 1447m.

3h00 de vélo. Des paysages de rêves, a couper le souffle quand on arrive dans le petit vallon tout en haut du Jura, cela s'appelle la Combe des Amburnex. Du vert à perte de vue, splendide. Un peu comme à la Time mais sans les hauts sommets des Alpes.
Je pars de la maison, des questions pleins la tête, ce matin, je me suis fait une bonne petite crise d'allergie à cause des graminées. Nez qui coule, toux à répétition…
Bref, je me décide et vers 14h30 je quitte la maison. Je me dis qu’aujourd’hui, il faudrait quand même que je monte un peu dans le Jura en prévision des prochaines CC et TMMB.
Dès les premiers km, je sens que je ne suis pas « super » mais bon on verra bien. Je fais 15 km avant d’arriver à ma bosse préférée (3, 400 km). Je monte un peu plus vite que d’habitude pour voir. Les sensations sont mitigées. Arrivée en haut, je jette un œil sur le Jura et il est dégagé, je décide donc de partir faire le Marchairuz par la route des Montagnes. C’est vraiment idilique comme endroit et les 15 km qui nous séparent du sommet sont agréables.
Je quitte le village et attaque la montée. Je commence mon ascension tranquille, pour ceux qui me connaissent avec mon gabarit c’est pas le rythme de Marguerat. Au km 2, je suis rejoint par un cyclo qui a un joli coup de pédale (il est sans aucun doute plus rapide que moi). Il me dit bonjour, et me demande si cela me gêne de monter avec lui. Je réponds que non, mais que je monte moins vite que lui. Il me dit que ce n’est pas grave et qu’il aura du plaisir à partager cette ascension avec moi. Nous voilà donc à deux, nous discutons, tout va bien les paysages sont splendides, à droite un troupeau de génisse déjà dans son alpage avec son berger. Un peu plus loin nous croisons des randonneurs qui nous saluent et nous encouragent. Il fait 28 degrés et avec Blaise, c’est le prénom de mon compagnon cyclo nous prenons beaucoup de plaisir. Vient ensuite la Combe où l’on accélère légèrement, il y a du faux plat, une fois descendant, une fois montant, pendant 5 km. Ensuite nous arrivons sur la route du Col du Molendruz. Au carrefour à droite, et là c’est sauve qui peut, car nous sommes dans les 2 derniers km du Col et c’est de nouveau plus dure. Blaise me laisse « sur place », il a la socquette légère le gars. Il me prends 100 puis 15m . Je me dis soudain que c’est trop bête et je décide de faire un effort « pour voir ». Je commence a augmenter le rythme, je remets plus de braquet et je vois que je le rattrape mètre par mètre. J’en remets encore en me disant que je peux y arriver, je force vraiment maintenant, la pancarte du col est à 600 m devant moi, et Blaise n’est plus qu’a 30 m. Je donne tout, finalement, à la pancarte nous arrivons roue dans roue. Je viens de regarder le « Polar », j’ai passé le mur des 180 pulsations, 185 pour être exact. Je suis content depuis le début de saison, je « bloquais » à 175…
Blaise me propose de boire un verre à l’auberge du Col. Je découvre un cyclo avec un chouette esprit. Le gars qui fait du vélo pour se tenir en forme. Il me dit qu’il avait décidé de rouler cet après- midi car le soir même il avait prévu un resto au bord du Lac avec des copains pour son anniversaire. On se quitte là car il doit se dépêcher de rentrer, il est 16h50. De mon côté, pour rentrer ce n’est presque plus qu’une longue descente de 25 km.
Une bien belle sortie ! Que du bonheur.

[Denis]

C'est génial ces sorties ou on rencontre du monde. C'est propice au dépassement de soi et à l'échange.