Voilà mon CR ! Comment ça, en retard ?
La Bernard Thévenet le 23 mai au Creusot, 170 km pour 1900 m de D+.
Beau temps chaud, un peu plus de 150 coureurs au départ.
Comme à mon habitude, je traînasse dans le ventre mou du peloton pendant pas mal de temps, jusqu’à ce qu’une ouverture se produise miraculeusement vers le 20ème km. Un petit groupe de 5 venait de partir peu de temps avant et avait une cinquantaine de mètres d’avance. Mais mon hésitation combinée à une fermeture de porte ne me permettait pas de le rejoindre. La descente qui suit étant escamotée, nous ne reverrons jamais les fuyards.
Vers le 45ème km, sur un faux plat montant, ça embraye sévèrement avec un costaud qui tente de se faire la malle (Felismino d’Oliveira vraisemblablement). Etant bien placé, je tente de le suivre mais je reste scotché à distance. Derrière, cela casse de partout. Après une trop courte récupération, je recommence à hausser le rythme dans le talus suivant. Mais j’ai présumé de mes forces et c’est tout un groupe qui me passe, environ 35 coureurs.
Après une petite période en solo, j’intègre un groupe de 15 dans lequel je retrouve Laulau. A la faveur d’une descente vertigineuse au km 70, je prends le large en compagnie d’un coureur du Beaujolais, très actif. Mais nous sommes rejoints 8 km plus loin après avoir pris une mauvaise direction à un carrefour.
A mi-parcours, nous traversons la belle ville de La Clayette, flanquée de son magnifique château.

Le coureur du Beaujolais est parti avec un autre gars peu de temps avant. Ca s’endort un peu dans notre groupe, aussi je rejoins les 2 fuyards tout seul comme un grand. Nous sommes ainsi 3 à bien nous entendre et prenons une confortable avance. D’un commun accord, nous nous arrêtons un bref instant au ravito du 102ème km pour refaire le plein. Il fait vraiment chaud aujourd’hui et la route est longue. Au moment de repartir, le peloton est presque sur nous, il nous rejoindra dans les km qui suivent.
D’autres tentatives viendront encore, notamment de ce coureur du Beaujolais qui décidemment avait des fourmis dans les jambes, de moi-même et de Laulau. Mais toutes avortent.
Une vingtaine de km avant l’arrivée, alors que nous traversons un rond-point, je sens que quelque chose cloche au niveau de la roue avant. Je pense immédiatement au défaut de conception des Schwalbe Ultremo R : une hernie est en train de se former sur le pneu, transformant mon fidèle destrier en vélo sauteur !

Dès lors, la confiance dans la machine n’est plus de mise et je laisse filer mon groupe dans les derniers km, arrivant tranquillement à la 71ème place sur 155 classés (15ème sur 23 dans ma catégorie d’âge).
Un repas sympathique nous attendait pour nous remettre de nos efforts, je le prenais en compagnie de Laulau et de Cyril Bernard avec qui je venais de faire connaissance, Stepharn nous saluant au dessert !