CR de la blé d'or

Déposez les CRs de vos exploits perso !
phiphi

Re: CR de la blé d'or

Message par phiphi »

28, voyons voir :roll: 8 et 2 = 10 :!: C'était donc bien ta place :lol:
laulesptitchouan
Messages : 400
Enregistré le : 02 janv. 2009, 20:21
Contact :

Re: CR de la blé d'or

Message par laulesptitchouan »

Salut à tous,

Et voilà mon "petit" CR 8-)

C'est avec une bonne crève et à moitié estourbi par les médicaments de fortune que je vais retirer mon dossard, le 12, pour ma troisième "Blé d'Or", ce dimanche 3 mai. L'affaire est bien rodée, un vaste complexe sportif de Lèves, en banlieue de Chartres, est mis à disposition de l'organisation pour satisfaire les quelques 700 participants aux grand et petit parcours.

La cyclosportive de 164 km nous emmène faire un petit tour dans les collines du Perche, si bien que pour une épreuve dite "de plaine", le dénivelé positif atteint quand même 1200 m.

Un peu plus de 400 coureurs sont donc lancés à 09h00 tapantes dans les rues de Lèves, et c'est tout de suite un sprint de 400 m pour partir à l'assaut de la première côte, longue de 300 m, en direction de Levesville. Parti dans le premier sas, j'arrive à produire un effort qui me permet d'atteindre le plateau aux avants-postes, dans la roue de Lionel Lemour, ce qui me rassure quant à mon état de forme 2 jours après ma participation à la Vélostar.

S'ensuit une balade de quelques kilomètres à 32 km/h dans une position assez inédite pour moi, d'ouverture du peloton, à discuter avec Gillou, Pascal ou Karl. C'est une attaque "pour rire" de Lionel Lemour qui déclenche les hostilités ! A peine est-il sorti du peloton, qu'une volée de moineaux est à ses trousses... Karl me dit de le suivre, mais ça déborde déjà de partout, j'ai pas trop envie... alors je tente juste de suivre sans trop rétrograder. Dès lors, ce seront des attaques incessantes, suivies de regroupements massifs, avec ralentissements, cris, chutes, bref, comme d'habitude !

La première côte, à Fontaine-le-Guyon, ne permet même pas de faire une première sélection. La côte n'est pas assez longue, à peine plus d'un km, mais elle me permet de remonter un peu. Mais très vite, les mauvaises habitudes reviennent, incapable de conserver une place, notamment lorsque la route est étroite... Et sur la Blé d'Or, les routes étroites, il n'y a presque que ça !

Après le passage à Saint-Eliph, le peloton accélère et se transforme en un long ruban se déroulant sur des routes tortueuses, parsemées parfois de gravillons, de mottes de terre, de nids de poule...et je recule, je recule... Je commence à me demander ce que je fais dans cette galère, je ne vois même plus la tête de course, je n'arrive même pas à grapiller ne serait-ce qu'une place !! Je suis encore aux côtés de 2 Cyberpotes : Philou et Frédo, qui ont l'air à leur aise.

Nous avons parcouru environ 54 km, et dans un virage en côte peu avant Saint-Victor de Buthon, un gars se crashe sur la droite de la route, nous obligeant à piler et le contourner, quand ce n'est pas mettre pied à terre pour d'autres. Pas de chance, la situation était compliquée, elle devient compromise... Dans l'entrée de Saint-Victor, j'aperçois le peloton en train de disparaître derrière le haut de la côte ! 500 mètres dans la vue... Je donne tout ce que j'ai pour arriver en haut de la côte, encourage Philou qui avait pris un peu d'avance en le dépassant et avec une dizaine de gars, en quelques relais et avec une pointe à 65 km/h dans la descente vertigineuse vers La Hurie, nous arrivons à recoller en mettant un dernier coup de reins dans les prémices de la côte de Marolles... ouf, fatigué mais sauvé pour cette fois !

Sauvé, oui mais momentanément... ! La côte de Marolles ne me sourit pas. L'année dernière, un gars avait déraillé et déchaussé devant moi, cette année, je n'ai même pas le temps de mettre une roue dans la côte que... aïe, aïe, aïe, carambolage ! Je n'ai pas trop compris ce qui s'est passé, toujours est-il que, si la première partie du peloton a pu passer et poursuivre sa route, dans la seconde partie où je suis, tout le monde doit mettre pied à terre pour éviter le type qui a chuté ou déraillé ou je-ne-sais-quoi d'autre...!

C'est la foire d'empoigne, ça hurle, les noms d'oiseaux pleuvent sur ceux qui ne sont pas assez prompts pour se remettre en selle... encore faut-il pouvoir redémarrer, dans une côte qui présente un pourcentage conséquent ! Après avoir piétiné en zig-zaguant au milieu du tas, j'arrive enfin à me remettre sur les cales et je m'arrache littéralement jusqu'en haut de la côte. Le style est incertain mais efficace, j'aperçois Eric Vallade à quelques encâblures, alors que la tête de peloton est certainement très loin... Il y a encore cette maudite descente où l'an dernier j'avais cédé du terrain bêtement... suis-je condamné à revivre le même mauvais film...? Alors encore une fois, je mets tout ce que j'ai pour recoller au petit groupe d'une dizaine d'unités qui semble se former devant. Si furieusement que dans le virage à gauche dans Marolles-les-Buis, j'évite de peu le mur d'une maison qui se trouve sur ma trajectoire, sous le regard amusé d'un gars du Versailles Sportif... Puis, j'appuie encore comme un malade dans la côte située à la sortie du bourg, dans laquelle je retrouve Eric. Je suis dans le rouge, nous finissons par constituer un petit groupe que je vais avoir un mal fou à suivre dans les kilomètres suivants, notamment sur les parties roulantes. Dès que ça visse, je prends le large par l'arrière. Et pas moyen de récupérer, quelques gars dans le groupe ne sont pas là pour amuser la galerie !

En nous dirigeant vers la côte suivante, après Frétigny au km 76, nous croisons un cycliste qui se relève dans le fossé d'une chute, après avoir certainement glissé sur des graviers dans la descente. Les 400 mètres de côte me rassurent un peu, mais c'est Eric qui lâche prise à cet endroit... dommage, sa présence souvent à mes côtés sur les cyclos me remotive... Puis après le passage à Saint-Denis d'Authou 5 km plus loin, nous nous trouvons face à un mur, tout droit... cette fois, pas de doute, je m'en tire bien dans les bosses, je remonte sans trop forcer et, bizarrement, une fois en haut, impossible de relancer, les jambes brûlent ! Je me fais passer par tous ceux que j'ai déposés dans la bosse, si c'est pas malheureux ! Obligé de recoller au train, que d'énergie perdue !

Nous n'en avons pas fini avec les bosses, celle de Thiron-Gardais, heureusement sur un revêtement un peu meilleur, n'est qu'un hors d'oeuvre avant la principale difficulté de la "Blé d'Or" : la côte du Goulet. Mais le rythme très soutenu du groupe trouve enfin sa récompense, alors que nous approchons du 90ème km, un gros peloton est à notre portée !! Enfin une bonne nouvelle... J'y compte sommairement une trentaine d'éléments, dont quelques pointures, ce qui me fait espérer que, peut-être, c'est le premier peloton (en réalité le premier peloton s'était déjà scindé en 2, du fait d'une chute)... Mais déjà nous abordons la côte du goulet... je ne me souvenais pas qu'après la phase montante de 1 km peu pentue mais en mauvais état, il y avait ce virage à gauche avec un "mur de la mort" ! Tiens, dans le virage, c'est pas Lionel Lemour en difficulté avec sa roue arrière, arrêté sur le bas-côté ?? Le plus dur dans ce raidard, c'est d'éviter ceux qui coincent, mais je m'en tire bien, et j'essaie cette fois de relancer correctement. Le moral revient, c'est pas plus mal pour envisager le retour vers Lèves.

Encore un dernier petit effort, une bonne bosse avant le village d'Argenvilliers, sans grosse difficulté et c'est parti pour un long sprint - en tout cas peu s'en faut - vers l'arrivée ! Dans ce bon groupe que j'ai finalement raccroché miraculeusement, je trouve donc parmi d'autres Yves Simon, Marcel Paillard, Gilles Morisset, Loïc Ménager, Cédric Laurent et bien sûr Gillou, qui va passer son temps devant à tirer le groupe avec les mêmes 4/5 autres gars ! Il y a des moments où j'aurais bien voulu me téléporter en tête du groupe pour lui demander de ralentir !!! Les années se suivent mais ne se ressemblent pas : j'étais bien mieux l'année dernière sur le retour, à prendre des relais sans compter. Là, je n'en prendrai aucun, j'ai déjà du mal à suivre, les jambes dures, le dos en miettes et cette impression de ne pas pouvoir respirer, avec cette crève malvenue !

Les organismes commencent à fatiguer. Au détour d'un virage, alors que depuis quelques km, j'ai fait un effort pour remonter plus au milieu du groupe, peu après le ravitaillement de Villebon, un gars chute tout seul. Grosse frayeur, étant 20m derrière, mais finalement le type arrive à se récupérer et relever son vélo sans entraîner d'autre chute ! Puis c'est le passage sur un pont très étroit à Hartencourt, qui nous oblige encore une fois à mettre pied à terre : quand 3 cyclistes se présentent de front sur un pont qui ne peut en contenir que 2, et qu'aucun ne cède... badaboum !! Peu après, c'est au tour de Sébastien Calahorra de se trouver sur le bas-côté suite à une crevaison, vraiment pas de chance non plus pour lui...

Ca se calme un peu aux abords de Fontaine-la-Guyon au 145ème km, pour la dernière difficulté avant l'arrivée. Mais finalement le groupe reste compact, et je commence à avoir de bonnes sensations, ce n'est pas trop tôt ! L'arrivée est finalement en vue... Un passage urbain avec une route fort détestable où je perds immanquablement beaucoup de temps, puis une descente un peu dangereuse, c'est enfin le virage à angle droit vers la fameuse côte de la "Chacatière" et ses 450 m jusqu'à la ligne d'arrivée. Surpris l'année dernière par le virage, je le négocie bien cette année pour monter en force et sans faiblir jusqu'à l'arrivée, trouvant même le moyen, car je me trouve coincé à gauche, de passer à droite toute pour les derniers 150m.

4h23 (4h24'31 officiels en raison de l'attente pour le relevé du dossard) pour les 164 km, soit 12 mn de moins qu'en 2008, mais le classement reste inchangé, 67ème sur 387 classés, ce qui montre s'il en était encore besoin que le niveau augmente d'année en année. Plutôt satisfait donc, surtout en repensant au déroulement de l'épreuve, au fait que les affaires étaient bien mal engagées au tiers de la course et que les jambes ne voulaient pas suivre.
laulesptitchouan
Messages : 400
Enregistré le : 02 janv. 2009, 20:21
Contact :

Re: CR de la blé d'or

Message par laulesptitchouan »

Et les photos de Francis (ACBB) qui était sur le bord de la route à plusieurs endroits du circuit

C'est parti pour 380 photos
laulesptitchouan
Messages : 400
Enregistré le : 02 janv. 2009, 20:21
Contact :

Re: CR de la blé d'or

Message par laulesptitchouan »

Photo trouvée sur le site du trophée Passion Mon lien
Répondre