Par qui commencer... ?

[Manyairs]

Le Mercredi c'est ravioli... Reviens Léon, j'ai les mêmes à la maison, on connait la chanson !
Sauf qu'hier, c'était surtout le dernier concert de Mathieu Boogaert à LA JAVA, petite salle parisienne de Belleville.
"Nashville ou Belleville" où sont mes racines chantait schmoll, moi je m'y rend en trouvant le quartier populaire quoique investit par la nouvelle faune parisienne, ces drôles de "bobo" qui investissent de toute façon toute la capitale... Ce n'est pas si grave !
Nous arrivons tout juste à l'heure, 21 heures, mais le concert n'est pas encore commencé.
C'est très particulier, car cet artiste français, qui fait dans un style minimaliste (entendez par là, chanson avec peu de moyen, plutôt que petite chanson)
à investit le lieu depuis 2 semaines, en changeant à chaque fois la façon de présenter son répertoire.
Tout d'abord des chansons de son dernier album (sortie en octobre 2012, délicieux et subtil) ; puis des anciennes chansons (avec une set list changeante au grès des envies)
et très caractéristique de cet artiste, des chansons inédites, écrites la veille, ou l'avant veille... ou presque.
Il s'était fait remarquer déjà, dans une série de concerts avant la sortie de son récent album qui l'a composé pour ainsi dire sur scène avec les gens... Un concert interactif comme on dit...

Nous voilà donc installés à deux pas de la scène, intimement proche d'un trio particulier : Mathieu à la guitare, Anthony à l'euphonium et Marco à la basse.
L'euphonium est un instrument de fanfare, un cuivre considéré comme le violoncelle des cuivres (c'est pour vous donner une idée). Son album à remis au goût du jour cet instrument pour le plus grand plaisir de nos oreilles habitués à tant de sons convenus dans la variété.

C'est un trio et c'est doux.
C'est subtil, de bout en bout, souvent drôle, de par son attitude et de par sa générosité non feinte. Il partage, raconte des petites choses qui n'en sont pas et ajoute à la mélancolie douceureuse, douce heureuse...

Le concert est très très agréable, tant au niveau de l'interprétation détachée des morceaux connus que des nouvelles. Le tout frisant l'improvisation contrôlée et incontrôlée comme ce moment délicat où il oubliera les paroles et s'y reprendra à 3 fois, mais avec un tel naturel, que cela en était touchant, émouvant.

Le concert se termine, avec 3 rappels, les 3 derniers titres sont interprétés avec beaucoup de présence et de bonheur, ses comparses sont présents et le public est soulevé par tant de simplicité. "Ici, c'est à la cool..." dira-t-il à un moment, et en effet, c'est à la cool, sans pour autant se moquer des gens qui se sont déplacés.

Belleville, beau concert, bel artiste...
Derrière nous on laisse Nashville en se disant qu'on y reviendra, à LA JAVA, pour la faire nous aussi !

[phiphi76]

Superbe CV Manyairs !
Douce revanche pour La Java ? Claude Nougaro,chantait:
Quand le jazz est, quand le jazz est là,
La java s'en, la java s'en va !
Il y a de l'orage dans l'air, il y a de l'eau dans le..... gaz,
Entre le jazz et la java !
Et non, il ne faut surtout pas qu'ils partent, n'y l'un, n'y l'autre ! Ils ont encore tant à nous donner !
@cyberpotes + !

[Tadkozh]

....belle chronique Richard, digne de faire pâlir de jalousie certains pros de la chose...!!
Désolé si, une fois de plus, je ne connais pas ton "gazier"...!! le temps s'envole, un seul nom a retenu mon attention : schmoll..d'une année mon aîné..

Tadkozh