Cette vieille société, monopole du transport ferroviaire en France, connaît des soubresauts inquiétants.
Et le premier ministre a tenté de donner des explications à une journaliste qui l'interrogeait.
Constats incontestables : La SNCF va mal, accumule les déficits, coûte de plus en plus cher pour un service qui laisse une large place aux récriminations des usagers.
Pour l'analyse des causes, une seule est claire. Nombreux sont les économistes qui pensent que la politique très capitaliste du "tout TGV" porte une grande responsabilité dans la situation catastrophique de l'entreprise ... Situation qui n'est pas imputable au cheminot de base ! Les lignes genre TER et fret ont été négligées au profit des nouvelles liaisons inter métropoles rapides. Quant aux petites lignes d'intérêt local, la SNCF a laissé pousser les herbes folles sur leurs ballasts vieillissants.
Reste à trouver des remèdes :
1 - Dénationaliser l'entreprise en ouvrant le transport ferroviaire français à la concurrence. Ce procédé, maintes fois expérimenté (postes - télécommunications - énergie ...) est loin d'avoir été bénéfique à l'usager. Son avantage unique est de gonfler quelques portefeuilles de sociétés et d'actionnaires, généralement bien garnis au départ.
2 - S'en prendre en le démolissant, comme il a été fait du code du travail, au statut des cheminots.
Depuis quelques décennies, le salariat français est assimilable à un troupeau de bovidés. Les syndicats ouvriers sont inexistants faute de cotisants et la droite au pouvoir gouverne sans embuches par ordonnances ou autres processus détournés sans que rien manque au monde immense et radieux du capital !
J'en suis désolé mais je pense que les ordonnances gouvernementales passeront sans coup férir pour achever la SNCF mourante et j'observe les tenants du CNPF se frotter les mains dans coulisses de la vie politique et sociale. Point n'est besoin pour ses mandants d'intervenir, le gouvernement oeuvre pour eux.
La République et Marche pour le capitalisme triomphant a bien enclenché sa marche en avant. Ses victimes vont regarder passer les trains !