Ménage, bagages, et perspective d'un long trajet.
Pour une fois, j'ai établi un programme qui allait faire de ces ultimes moments loin de mes pénates un moment de qualité, une journée que je qualifie de belle.
Oubliés ménage et bagages et trajet du lendemain, nous avons pris la route pour Barcelonnette où les organisateurs du DFU convient traditionnellement les participants pour une sorte de remise des prix, bilan et pot amical.
Matinal, je me suis levé tôt et je ne suis pas pressé.
Nous nous arrêtons un moment au belvédère de Sauze. Ce site qui domine le lac de Serre-Ponçon offre une vue plongeante sur les vallées de la Durance et sur celle de l'Ubaye. La journée sera chaude et belle et bleue et cette douceur matinale est délicieuse.
Vue sur le barrage.

Des roses trémières à Sauze ...

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A neuf heures je suis dans la salle du poste de commandement du DFU.
J'aime cette ambiance d'après randonnée ; je ne connais personne et pourtant je discute et tutoie tout le monde. Souvenirs échangés avec des gens heureux, anecdotes cyclistes ; mais je sais que mon GVT qui vient de faire un tour en ville n'est pas vraiment à son affaire.
Nous levons l'ancre avant le pot ; d'ailleurs je suis tenu à la plus grande sobriété, puisque je vais conduire sur une route qui demande une concentration totale !
La route du hameau de Fouilleuse où j'ai décidé de prendre le repas de midi n'est pas simple : Largeur 3,50 m (entre roc et précipice), virage à prendre en deux fois, pont et mini tunnel où une voiture seule passe à peine. Et je prie le ciel de ne pas être contraint à une marche arrière là dessus. Ma passagère est pâle et angoissée. Fort heureusement, nous ne croiserons personne. A onze heures, les randonneurs sont montés depuis longtemps.
Nous nous installons dans l'auberge où nous avons mangé, il y a quelques années avec les "cyberpotes" . Nous n'en avions pas gardé un souvenir impérissable.
Cependant, le refuge a changé de gérant et le nouveau fait oublier son prédécesseur : Un repas simple mais excellent, un service avenant, une bonne adresse ...
Nous sommes installés bien à l'abri des ardeurs d'un soleil mordant. De la terrasse, j'avise une échelle dressée là sans que je puisse imaginer l'usage qui pourrait en être fait ... : C'est l'échelle de Jacob ! Et pourtant je n'ai vu y grimper, ni messie, ni archange ! La spiritualité me manque, sans aucun doute.

Retour sans aléas : Nous n'avons fort heureusement croisé personne sur la périlleuse route de Fouillouse.
Et la journée aurait pu s'achever là si nous n'avions noté qu'un concert allait être donné à 17 h dans la très belle abbaye romane de Boscodon.
Les bâtiments conventuels de cette abbaye ont été récemment réhabilités. Elle dispose, en particulier d'une nef de style roman pur et dépouillé. L'acoustique y est d'une qualité exceptionnelle.
Une photo de l'abbaye de Boscodon (à 10 km d'Embrun)

Se produisait ce soir là, à l'initiative de l'association des Amis de Boscodon, le choeur des Alpes de Provence.
Au programme, des chants populaires mis en musique par des compositeurs (Poulenc - Fauré) suivi d'un florilège de Kirie (Mozart, Verdi, Rossini, Charpentier) ...
Ce que j'en ai ressenti ne peut se décrire, les mots sont impuissants. De l'émotion à l'état pur, du beau comme rarement mes sens ont pu en percevoir. Inoubliable.
Le choeur de Alpes de Provence sous la voûte de Boscodon.

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La fête se termine.
Restent le ménage, les bagages, le plein de la voiture.
Au revoir, Embrun !