laulesptitchouan a écrit :En ce qui me concerne, mes "mauvaises habitudes" de rouler un peu à l'écart ou derrière le peloton m'ont rendu service cette fois-ci.
Dans la première chute, je suis sur la gauche de la route, légèrement derrière le tas qui se scratche sur la droite de la chaussée, provoquant une vague et des glissades jusque sur la gauche. Un écart sur le bas-côté me permet de rester en selle, mais avec les jambes un peu "coupées"
Sur le coup je ne vois pas El Rafa mais je vois un gars de Corbeil, j'ai cru que c'était PML... mais c'était l'un de ses coéquipiers...
La seconde chute, j'étais en train de musarder derrière le peloton de 25 gars, comme Laulau j'ai rien compris... J'ai entendu que le groupe passait sur des graviers (vraiment très épais à cet endroit), puis immédiatement après le bruit de freins et de vélos qui raclent le sol .
Du coup je suis obligé de freiner et je dérape à mon tour. Me vois déjà par terre, mais le vélo a dérapé vers le fossé, où je finis ma course, sans tomber, en remontant à l'arrache sur la route, les jambes encore une fois coupées ! En revenant sur les rescapés, je m'aperçois que Laulau n'est plus là
...en gros, plus de peur que de mal...! je ne sais pour "el rafa"....quand "ça veut pas" ..ben "ça veut pas"...
Je pensais à vous pour les conditions climatiques, sans me douter que les chutes seraient le sujet du jour. Cela laisse des traces sur l'épiderme mais aussi dans la tête. Je l'ai constaté samedi pour avoir roulé de nouveau en peloton.
Bon rétablissement aux bléssés.
Laulau a écrit :Salut à tous !
On dirait un petit vieux à cette heure
Km 120 dans un second groupe d'une trentaine de gars pas très loin des meilleurs; on aborde un passage en sous bois. J'ai aperçu peu avant un panneau "gravillons", je reste très prudent.
Et puis j'ai pas trop pigé ce qui est arrivé, crissement de frein à l'avant, un gars tombe, celui devant moi aussi et là boum, rien à faire, je me retrouve par terre sans n'avoir pu rien faire .
Niveau vélo, la selle est marqué, la guidoline abimée, quelques éraflures sur ma cocotte de droite mais rien de bien sérieux je pense; j'ai fait les 45 derniers km sans constater un quelconque dysfonctionnement par rapport à d'habitude. Quand je nettoierai le vélo cette semaine, j'en verrai un peu plus.
En ce qui me concerne, gros hématome et bien râpé au niveau de de la hanche droite mais rien de bien sérieux, je ne vais pas marcher bien droit quelques jours mais ça devrait aller; bon le cuissard cyberpotes a dégusté .
Bon l'ami Rapha a eu plus de mal, il vous racontera
Sinon, je ferais un CR plus complet dans la semaine
....côté droit = côté dérailleur....mais si tu as terminé sans détecter de problème c'est que ça doit être bon....! Bon tu t'en tires pas trop mal...les premiers crissements de freins t'ont mis en alerte mais quand c'est le jour c'est le jour... Bon rétablissement Laulau..
Tadkozh
....bon...ben pour que mon message passe il me faut ôter mes émoticônes...
Comme ça, c'est fait
Bon, je n'ai fait aucune faute, c'est comme ça !
Un gars dans mon groupe est tombé à 2 virages de la fin
Merci Tad, ça va le faire
Couché à 10h00 hier au soir, et comme je n'étais pas à la barre au retour j'ai également imiter les marins qui font une micro sieste dans la voiture de Laulesp...
En ce qui concerne la cyclo, j'avais les jambes coupées, mais de toutes manières ce n'est pas moi qui aurait pu faire la différence, je ne me souviens plus du pro qui était présent mais lui aussi à mis les voiles. Il y avait 3 bosses prinicipales sur le parcours, et malgré avoir fortement forcé l'allure, avec mes mauvaises jambes je ne pouvais que limiter les dégats, un groupe d'au moins une soixante n'arrivait pas à décrocher.
Mais en cours de route, assez tôt j'étais rassuré de voir El Rafa, puis qui a vite disparu, j'étais certain que si des "sans grades" (ce n'est pas péjoratif) étaient capable de suivre, lui avait dû percé une nouvelles, je me posé la question de la marque de ses pneus qui il me semblent étaient comme les miens. Que je ne comprenais pas qu'il crève plus que moi....J'étais loin de m'imaginer que j'allais être surpris de le voir à l'arrivée changé...et amoché....En plus il m'annonce aussi que Laulau est tombé !
Laulesp arrive et ne voyant pas Laulau arriver nous commençons à nous poser des questions...
Pour en revenir à la Look, à 10 bornes il y a un gros talus que je sous estime, j'essaye de le passer en force, j'hésite à passer le petit plateau, par crainte de dérailler, quand je me rend compte que je n'arriverais ni à réccélérer, ni à le basculer avec les plus costauds. Je descends des dents, je passe sur le 39, mais c'est trop tard, je reste coincé derrière des gars, un groupe de 20 s'envole, je n'ai plus envie de bosser pour les autres, pour ceux qui veulent en garder pour jouer les balèzes au sprint et revenir à leur maison en pleine forme et raconter leur "performances" à leur épouse.
J'essaye de bien me positionner pour le sprint quitte à faire le dernier klm à fond, je sais que sur les 300 mètres de pavés à l'arrivée, il faut passer en force et en tête, car le petit coup de cul qui précède est à mon avantage, même si je suis mort pour ce dernier klm...Je dois être 5ième de ce paquet de 30-40 environ...
En consultant les classement je suis 34ième et 4ième de la catégorie, je suis très satisfait, car c'est mieux que l'année dernière pour les points aux Trophées de Bourgogne et Label d'Or, sans me prendre la tête.
A en écouter certains il y a des erreurs sur les classements, mais cette fois à mon avantage.
Pas de pluie, temps frais au départ, pas de chute pour moi, je suis content de mon sort, d'autant plus que pas de podium, donc relax à table pour discuter les potes, en profiter sans le stress d'attendre "la remise des récompenses" (cette phrase me fait toujours penser que c'est aux chiens que l'on donne une récompense ! ), pas à courir pour rentrer à la maison et pouvoir être avec les enfants et Virginie. Je me demande parfois ce qui est mieux, entre profiter des copains et d'être colle et détendu pour rentrer à la maison et encore attendre une coupe qui finira à la cave si je n'ai personne à qui faire plaisir.
Je sais que les potes en ont envie, que je semble blasé, mais ça va venir, je préfère maintenant voir que vous vous fassiez plaisir à votre tour, j'ai envie de vous voir à ma place aussi, même si j'ai aussi envie d'être encore devant....
Je suis quand même content de voir que ce n'est pas grave, même si ça laisse des trâces, des mauvaises nuits à passer, et des mauvais souvenirs...Mais vous êtes debout et c'est le principal....
Moi j'ai assisté à une chute hier, le mec a eu moins de chance que Laulau, il s'est fracassé. Coup de bol, si j'ose dire, il avait un pompier et un infirmier qui le suivaient. Dans le genre coupure de jambes y'a pas mieux!
Moi il me faut des nouvelles de Rapha svp!
Tout à commencer la veille, au retrait des dossards.
Les organisateurs soignent particulièrement cette après-midi en ouvrant très larges les portes de leur « show-room ».
Des vélos de course en veux-tu en voilà. Maintenant j’ai l’habitude en cette quatrième participation. La belle surprise, c’est Patrick Cluzaud, directeur technique national de la FFC, à côté de moi, retirant son dossard.
Le DTN, discret, était un coureur de grande classe, un élégant du vélo, magicien du pédalage, sixday-man accompli, poursuiteur et champion de l'américaine. Je lui dit que
j'ai eu l'honneur alors qu'il était junior de courir avec lui et d'assister en direct à ces deux victoires dans Paris-Montereau, une classique des années 70, il courrait au CV19 (club parisien), comme au dit dans le vélo, c'est un monsieur. Merci du souvenir, ça démarre fort. J’ai vingt ans.
Le lendemain, quand je décolle de Châtillon-en-Bazois, vers 7 heures du matin, à 40 km de Nevers, au pied du Morvan, le ciel est bas, le brouillard est dense.
Sur la vallée de la Loire, le temps est découvert, la matinée s’annonce radieuse.
Je retrouve les Cyberpotes, tout guilleret.
Le « fameux départ » de la Look est presque égal à sa réputation : rapide, trottoirs, ronds-points, frotti-frotta, gamelles.
L’organisateur stoppe la course sous un pont pour un départ réel mais les puces sont déclenchées depuis plusieurs kilomètres ; les statisticiens n’y trouveront pas leur compte à l’arrivée.
Allez à bloc maintenant, je suis dans la roue de Jaja, juste assez longtemps pour voir qu’il pédale avec une jambe gauche plus ouverte. Bon je n’ai pas le temps de lui dire…
Les toboggans entre Sauvigny-les-bois et Saint-Bénin d’Azy favorisent les premières fractions d’un peloton étiré et essoufflé. Déposé du premier groupe dans un faux-plat bordé de haies avant Saint –Béni, je voyage maintenant dans un groupe de 50 coureurs.
Après Bona, un paquet rentre sur nous pour maintenant former un groupe de 200 gars environ ; ça parle anglais là-dedans, surtout côté fille.
Je crois encore que la machine n’est pas débloquée avec ce mal aux jambes grandissant depuis le départ.
« Mais non, tes sensations sont passables et contente-toi de suivre ce gros peloton, très raisonnable, soit bien content d’être là ».
Lla moyenne vers les étangs de Baye est de 36, 6 km, avec un profil descendant., c’est normal.
Le retour vers l’ouest, là il y a du nouveau, ça monte régulièrement et le vent tournoyant est plutôt défavorable ; en plus de lutter contre les jambes dures, je lutterais contre les éléments, décidemment je n’ai que des ennemis dans cette course :, la route rugueuse, les talus, le vent, le frais, les rayons du soleil, les roues devant, y sont tous contre moi ce matin.
« Calme-toi garçon, une cyclo, c’est une course et tu n’était pas forcé de venir me rappelle mon petit cycliste rouge pointant son nez à travers mon pariétal gauche. »
Je vois le clocher de Saint-Révérien, au loin, « c’est là que j’ai sauté l’année dernière, si je passe aujourd’hui, je suis en progrès » me dis-je ; Ben non ! je saute… en même temps que ma chaîne que j’ai voulu passée sur le petit plateau. Un erreur pour ne pas dire une…. erreur de débutant ; une chaîne sur grand plateau et grand pignon, en ascension, c’est plutôt tendue, ne croyez vous pas… ben j’avais oublié. Le passage sur le petit plateau fut du genre « chaîne éjectable ». Pied à terre au milieu du gros paquet, quelques : morbleu, sacrebleu, nom d’une pipe (là, c’est une reprise des jurons de Brassens car je n’ai pas osé vous citer les miens, non plus ceux qui pleuvaient à l’instant autour de moi).
Décidemment « cette bosse ne me saint révérien du tout ».
Voyons les choses avec objectivité : si j’avais eu les bonnes jambes, je n’aurai pas eu besoin de changer de plateau pour les 200 mètres qui restaient ; je ne marche pas, point barre.
Quand je reprends mes esprits après le bourg, je suis déjà en préparation de l’ascension du merle, but I am tout seul avec mon mal aux pattes, et là devant moi une nouvelle aventure commence et qui vaut cent fois la précédente.
Dans un faux plat, plus loin, un cycliste est arrêté, penché vers son dérailleur, une ambulance à côté. Je m’enquiert de sa santé :
« Non pas de mal c’est ma chaîne qui est bloquée… ».
Je continue quelques centaines de mètres et là…, c’est ma tête qui se débloque : « bon sang mais c’est bien sûr ! c’est la cyclotte dont le dérailleur faisait un boucan pas possible tout à l’heure ».
Là j’ai l’attitude cyberpote : demi-tour.
« Alors c’est quoi ce bazar ?
- Ma chaîne est bloquée, y a pu rien qui marche, ça fait…. c….haque fois la même chose
- On se calme miss, je suis là maintenant…. Exact, tout est bloqué mais c’est quoi de b…zard !
- Eureka, c’est la cassette qui est partie en vrille, le contre-écrou dévissé ;
- Attends ! »
Je démonte la roue, je replace les dentures, je resserre l’écrou (sans outil, sans les dents, sans les pieds), de mes seules mains.
« Bon j’te garantis rien mais tu peux rouler » dis-je à la cyclotte.
Nous vlà repartis… ensemble.
« Allez on roule me dit-elle et là je suis mal car je comprends vite que c’est une costaude la cyclotte ; qu’elle faisait la Look pour un classement national et qu’elle en a sous la pédale alors que moi je n’ai plus rien dans le gilet ; « J’ai simplement eu une attitude cyberpote, je veux pas avoir mal au caisson pendant 70 km », voilà ce que me traverse à cet instant.
Je reste callé dans sa roue, le paysage autour me rappelle que je suis à la campagne ; le duo s’installe dans la durée ; elle est bavarde ma cyclotte, elle me raconte sa carrière d’athlète antérieure (je comprends pourquoi elle monte vite les bosses, le demi-fond en athlétisme ça aide bien pour le vélo, d’ailleurs on aurait tous dû faire du demi-fond avant).
Elle est bavarde.
« Va, laisse moi seul, continue ta route sans moi… lui « repète-je » tout les kilomètres ;
Non, non, tu t’es arrêté pour moi, je t’attends… »
Avouez chers lecteurs que c’est trop chouette d’entendre de si belles paroles !
Nous arrivons au dernier ravitaillement, Monique Gallo, ma compagne de voyage propose un arrêt : quelques pruneaux, un bidon de flotte, le cœur retombe, deux étirements.
Une autre cyclotte, « ave l’assent, » bronzée, nous dit avoir amené le soleil ;
N’importe quoi, c’est Monique qui l’a amené le soleil,… de son Alsace.
Monique, raisonnée, daigne enfin reprendre sa route sur un rythme qui lui convienne mieux. Dans le talus de deux bornes que j’escalade à grande peine, je l’a vois fondre au loin, elle bascule au sommet, je lutte pour finir cette ascension. Je rattrape la cyclotte, ave l’assent, partie devant : « le soleil a disparu derrière la côte », elle ne comprends pas, normal.
J’accompli les 40 derniers kilomètres avec une clairvoyance certaine, une sérénité retrouvée sur un rythme plus en accord avec mes sensations du moment.La ligne d’arrivée passée, Monique m’attends, j’ai droit à une bise chaleureuse, toute de sincérité, quel bonheur d’avoir rencontrer cette cyclotte.
Quand j’explique à mes Cyberpotes, Laulau me dit : « Monique Gallo, c’est une costaud » ; ça j’avais remarqué.
Ah ! une galère cycliste qui se termine par une belle rencontre, comme la veille aux dossards. Elle est pas belle la vie du cyclosportif ordinaire ?
Modifié en dernier par The Phil le 23 avr. 2009, 21:36, modifié 2 fois.
Salut Denis !
El rafa va te donner des nouvelles, il a dû passé une mauvaise nuit; tout le verni est parti sur un côté, laulau, c'est pareil.
Et toi quelle météo hier ?
Voilà un témoignage bien sympa, que le bonheur de faire du vélo est au coin de la rue, qu'il suffit de l'enfourcher, même parfois quand l'envie, l'humeur ou la météo ne sont pas au rendez vous. Qu'il n'est nullement besoin de performances, de vitesse, de résultats, de podiums (je sais c'est facile à dire de mon point de vue). Simplement de rencontres, avec des gens ou mêmes un animal que l'on a pas l'habitude de voir...
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), pas à courir pour rentrer à la maison et pouvoir être avec les enfants et Virginie. Je me demande parfois ce qui est mieux, entre profiter des copains et d'être colle et détendu pour rentrer à la maison et encore attendre une coupe qui finira à la cave si je n'ai personne à qui faire plaisir.
