Mon CR pourrait se résumer en 2 mots : grosse galère.
L’an passé, j’avais pourtant dit plus jamais de cyclo sous la pluie, y-a pas à m’écouter !
Bon c’est sûr, si l’année prochaine la météo est aussi belle, je reste chez moi à contempler la pluie derrière mes carreaux.
De toute façon, je n’aurais pas échapper à la pluie car samedi c’était soit la CC, soit un des circuits de la Limousine. Au vue de certains commentaires, il est tombé également des cordes là-bas.
Grosse galère à cause de la pluie mais nous étions plus de 800 dans la même situation. Partir sous la pluie c’est pas motivant et c’est physiquement plus dur (je préfère un temps ensoleillé avec un peu de chaleur). J’ai stressé dans les descentes là où d’habitude j’arrive à recoller le groupe quand je décroche en montée. Je me fais rattraper par un groupe de 6 à 7 personnes (dont 1 ou 2 du 80 kms) mais ils ont la bonne idée de s’arrêter au 1er point d’eau (pourtant de l’eau, c’est pas ce qui manquait en début de parcours).
Moi, je file avec un gars du 80 qui ne s’arrête pas. J’en profite pour manger une barre et du coup je me sens mieux. On roule bon train jusqu’à Pouilly en Auxois. Je prends même des relais. Au passage dans les bois de Vesvres, un chevreuil traverse à 100 m devant nous, on fait gaffe car en général, le reste de la famille des cervidés suit mais là c’était un solitaire. Tout va bien, on roule. Mon coéquipier essaie de me convaincre de rester sur le 80 car j’étais en plein doute. Il me dit que seule sur le 107 ce serait dur (il n’avait pas vraiment tort le bougre).

Près de la bifurcation, je lui dis que je vais tenter et je vire à gauche pour monter cette terrible côte de Pouilly. Je prends juste de l’eau mais ne m’arrête pas au ravitaillement.
Grosse souffrance dans la côte de Pouilly car la semaine d’avant j’ai été bloquée 4 jours (problèmes de dos avec médocs en prime). Bref, ne pouvant me mettre en danseuse par peur de rester bloquer, j’ai mouliné tout ce que je pouvais.
Grosse solitude après Civry en Montagne puisque plus personne en vue.

Je roule sans me poser de question. Je livre bataille contre ce vent de face et le moral ne cesse de baisser au fil des kilomètres. J’arrive enfin au pied de la montée vers ce magnifique château fort qui trône sous des nuages noirs menaçants. La séparation des 2 circuits est en vue, à droite pour le 107 et à gauche le 161. Je m’encourage et je me dis que c’est la dernière montée. La route est de médiocre qualité ce qui n’arrange pas mes problèmes de dos. Un concurrent me rattrape. Je prends ces roues mais je décroche dans la traversée de Ste Sabine.
Auparavant, nous nous étions fait dépasser le long du canal par l’extra terrestre de chez Bianchi suivi d’assez loin par 2 autres hommes.
Les 15 derniers kilomètres ont été pitoyables. J’avançais au ralenti face à un vent déchaîné. Dans ma tête, il me restait plus qu’un objectif

finir, ne pas mettre pied à terre. J’ai vu passer le premier groupe d’une quinzaine d’hommes puis le deuxième groupe. Le compteur semblait figé. Je ressemblais à un de ces pauvres escargots de Bourgogne qui rampaient sur la route.
Panneau des 10 kms, 5 kms, 500 m, 250 m
Ouf ! La ligne est passée avec en prime la méga averse pour aller jusqu’à ma voiture.
J’ai pulvérisé mon temps de référence de l’an passé mais dans le sens inverse. C’est pas avec 2 sorties (3 quand il fait très beau) par semaine sur des parcours de 60 à 70 kms que je comptais m’en sortir.

Ce genre de manifestations, c’est aussi l’occasion d’y retrouver des habitués du vélo ou des anonymes comme les cyclos de Mayenne avec qui j’ai taillé la bavette au moment du repas. J’ai également pu faire connaissance et saluer 2 guerriers de ce forum. Je suis allée au devant de Karlito que je n’ai pu manquer après sa montée sur le podium. Il m’a présenté Laulesp (si je ne trompe pas) et j’ai aperçu Laulau que je n’ai pas voulu déranger (ce sera pour une prochaine fois). Un échange bref mais sympathique.
L’image forte que je garderais de cette journée c’est l’arrivée de ce valeureux concurrent handisport sur le 161. Une belle leçon de courage pour tous ceux et celles dont je fais parti qui en font tout une affaire pour un simple mal de dos.
Sportivement vôtre
On croit que les rêves sont faits pour être réalisés. C'est le problème des rêves. Les rêves sont faits pour être rêvés.
Coluche