La Bernard Hinault le 20 juin à Saint-Brieuc, 192 km pour 2000 m de D+.
Beau temps et température agréable, environ 300 coureurs au départ.
192 km au programme : que c’est looooong ! Mais rien en comparaison des 230 km

encore au programme l’année passée.
Ici, on est dans les Côtes d’Armor, et c’est plutôt vallonné. Le vent de nord-ouest, pas très fort mais bien présent, nous sera favorable jusqu’à mi-parcours…
Bien placé au départ, en compagnie de Gillou, je ne subis pas trop dans la première demi-heure. Laulesp, placé plus loin derrière, aura lui une vision toute autre du rythme de ce début de course. Mais chemin faisant, je rétrocède peu à peu des places et glisse imperceptiblement vers l’arrière, n’étant pas à mon avantage dans les quelques courtes côtes et séances de file indienne. Je suis à la limite de passer carrément à la trappe au km 37 suite à une bordure (quelles saletés, ces trucs-là !

). C’était une sérieuse alerte. J’essaye dans la foulée de me replacer au mieux mais rien à faire : dès que j’y arrive plus ou moins, je n’arrive pas à tenir ma place. Pfff, commence à être fatigant tout ça !
Les kilomètres défilent à toute vitesse. A mi-course, un coup d’œil au compteur indique plus de 39 de moyenne. Au km 110, ô miracle, je parviens à remonter de manière très franche sur la tête, à la faveur d’une courte descente suivie d’une aussi courte montée (une cuvette, en fait !). Je tiens maintenant facilement ma place, tout proche des leaders. Mais que m’arrive-t-il ?
Des attaques fusent alors à tout va et je réussis à m’extirper avec 3 autres coureurs. Une montée bien difficile nous permet de prendre 150 m d’avance sur le reste du peloton qui explose de partout. Bon, dans les 4 premiers de la Bernard Hinault, il reste 80 km, ça devrait le f… mais non, faut pas rêver mon grand !

Nous voilà repris par la meute (qui se résume à 50 coureurs) emmenée par un Sébastien Hinault volontaire.
M’étant mis dans le rouge, je manque ainsi de me faire déposer à mon tour et ce n’est que grâce aux encouragements de Pascal, le copain de Zen, que je parviens à m’accrocher. Il était moins une. Mais je ne perds rien pour attendre. Dès la difficulté suivante au km 141, la côte de Saint-Jacut-du-Mené, je n’en peux plus, placé en fin de paquet dès l’entame et qui plus est victime de la trajectoire en queue de poisson de celui qui me précède !
Environ 10 coureurs ont lâché prise, tous éparpillés façon puzzle. Je finis cette ascension à mon rythme, descends tambour battant les 4 km qui suivent avant de remonter aussi sec la looooongue montée de 6 km par paliers vers Bel-Air. Je me joins finalement à un collègue peu avant le sommet. Ensemble, nous ferons du bon boulot sur une vingtaine de bornes avant de rejoindre 2 autres compères, dont un gars du pays, pour les 20 km restants. Depuis le bas de la descente de Bel-Air, une moto nous informe qu’un groupe conséquent n’est pas très loin derrière nous. Mais nous ne le verrons pas jusqu’à l’arrivée.
Un bon point pour le parcours de la Bernard Hinault : le profil de son finale. Un énorme mur bien raide est à escalader dans le prolongement d’une descente, 5 km avant la ligne. Notre groupe de 4 va se scinder en 2 très rapidement. Le local de l’étape s’envole, j’essaye de suivre avec peine, les 2 autres étant semble-t-il carbonisés.
Je finis en solo dans les rues de Saint-Brieuc à une honnête 43ème place sur 279 classés (8ème sur 50 dans ma catégorie d’âge).
Le repas d'après-course fut très chouette (miam miam la galette-saucisse !) avec Laulesp, Gillou, Stepharn, Eric Vallade du Versailles Sportif et d'autres coureurs du CC Ovillois. L'occasion ne fut pas manquée ensuite de retrouver Zen et sa moitié Pascal.
