La Bourguignonne à Tournus, 157 km et 2200 m de D+.
Temps magnifique, fécho !
Elle a bien grandi, cette Bourguignonne. 3ème édition et un nombre de participants doublé par rapport aux 2 années précédentes. Un nouveau site de départ / arrivée verdoyant, très convivial et très bien pensé, au Lycée de l’Horticulture et du Paysage de Tournus.
Environ 160 coureurs au départ du grand parcours. Une fois n’est pas coutume, je suis plutôt calme et serein pour ce début d’épreuve. Je retrouve avec plaisir Cyril Bernard sur la ligne et nous papottons un peu, histoire de patienter. Ca part assez vite. Parmi les derniers à m’élancer, je remonte sans trop de problème le peloton jusqu’à une place qui me convienne, le temps tout juste de saluer Laulesp.
En passant par le village de Plottes, j’assiste à une chute juste devant moi que j’évite de justesse. Pas de bobo pour le bonhomme, vraisemblablement tombé à cause de quelques gravillons sur la chaussée.
Les premières difficultés s’avalent facilement. Ce sont les descentes qui posent problème. Plutôt à l’aise dans cet exercice, quelques gars placés devant moi le sont beaucoup moins, perdent de précieux mètres et me voilà déjà piégé au km 20, après Martailly-lès-Brancion.

L’effort à fournir pour revenir sur les 30 qui nous précèdent est énorme. C’est après de longues minutes de souffrance que j’arrive à réintégrer in extremis le paquet de tête, nous sommes seulement 3 à y parvenir ! Et rebelote au km 40, après Corlay ! Parmi une dizaine à s’être fait piéger, je rejoins tout seul ceux qui nous ont faussé compagnie, laissant les autres s’envoyer des noms d’oiseaux.

Ils reviendront néanmoins dans la foulée, le groupe de devant ayant cessé de rouler…
Bien entamé avec tous ces trous à boucher, je saute finalement au km 50 dès le début d’une longue côte, celle de Culles-les-Roches, en compagnie d’une dizaine de coureurs. Ce sont d’ailleurs 4 côtes qui s’enchaînent en l’espace de 30 km, pas un mètre de plat ! Dès lors, l’allure sera plus confortable. Sentant notre groupe s’endormir lorsque nous abordons des passages moins vallonnés entre les km 80 à 110, je me porte régulièrement à l’avant afin d’organiser des relais, ce qui sera chose assez aisée finalement, même si quelques uns participent peu.
Des successions de bosses à n’en plus finir arrivent ensuite. La côte de Cortambert sur 2 km, celle des 4 Vents sur 5 km (!), le col de la Croix sur 2.5 km… Les faibles pourcentages qu’elles délivrent n’étant pas ma spécialité, j’ai beaucoup de mal à tenir le rythme, fermant la marche avec peine. Nous évoluerons entre 10 et 15 entre les rattrapés de devant, ceux qui lâchent, et… le dernier ravito qui en laissent quelques uns sur le carreau !
Nous voilà à nouveau une dizaine avant d’aborder le col des Chèvres, dernière grosse difficulté située à 10 km de l’arrivée. Pas très long ce col, tout juste 2 km, mais pentu dirons-nous

et tout en ligne droite. Voilà des pourcentages qui me conviennent mieux. Comme j’avais prévu de le faire, je démarre ici en comptant faire tout à bloc jusqu’à l’arrivée. J’y réussis facilement, la descente du col des Chèvres est faite à tombeau ouvert, la côte de la Croix Léonard dans la foulée n’est alors plus qu’une formalité. C’est à son sommet, juste avant de descendre sur Tournus, que je rejoins 2 coureurs décrochés de l’avant depuis un moment et finissant ensemble : Sébastien Weyer du TC Morangis, club voisin du CS Brétigny, qui m’avait salué peu après le départ (« Elle est là, Bérengère ? »

) et Jean-Michel Bourcier du Road Team 71, habitué des cyclos bourguignonnes. A noter aussi la présence sur cette Bourguignonne d’Olivier Pennetier, un autre gars du TCM, qui n’aura pas pu finir, victime de crampes !
Enfin l’arrivée, dans le parc du Lycée de l’Horticulture. Nous finissons à 3 au sprint dans la même seconde, Sébastien l’emportant d’une longueur. Les premiers sont arrivés il y a 17 minutes !
Une très satisfaisante 16ème place au scratch sur 154 classés (6ème sur 24 dans ma catégorie), je ne pensais pas si bien faire.
Voilà une cyclo bien rodée maintenant, très beau parcours en Saône-et-Loire, dénivelé conséquent, sécurité exemplaire, repas copieux, chronométrage électronique, site de départ / arrivée bien choisi… Que du bon !
