Hier soir, sans but devant ma télé, je me suis mis à la recherche d'un truc particulièrement inepte sur une chaîne que j'évite comme la peste (TF1). ... Et j'ai trouvé ! Eureka !
J'ai trouvé
Koh Lanta.
Le genre d'émission qu'à l'ordinaire j'évite soigneusement.
Et pour l'inculture, que diable, j'ai fait le bon choix ...
La critique, pour être établie, doit se donner les moyens d'avoir une opinion, et je me suis infligé dans ce but ce "spectacle" pendant environ trente minutes ; je n'ai pas tenu plus longtemps et je pense avoir un mérite certain.
Sous le fallacieux prétexte d'un spectacle sportif, TF 1 offre à ses amateurs une émission digne des poubelles de l'audio-visuel ... J'allais écrire de l'odieux-visuel.
Et je me demande ce matin ce qui peut pousser un téléspectateur normalement constitué à rester plus de cinq minutes devant cet étalage de conneries.
Je résume :
Pour ces trente minutes, il nous faut tout d'abord en enlever quinze constituées de messages publicitaires aussi intelligents les uns que les autres.
Pour le reste, une douzaine de zombies dont l'horizon intellectuel se limite au volume de leurs biceps ou de leurs abdominaux en tablettes de chocolat se sont expliqués sur une épreuve qui tient plus du sadisme que du sport : se tenir accroché à une poutre comme l'animal appelé paresseux s'accroche à une branche le plus longtemps possible ! Le perdant est celui qui lâche la poutre le premier, le gagnant est celui qui tient le plus longtemps. Le vainqueur a tenu trois heures dont, fort heureusement, on ne nous a montré que quelques minutes.
Le reste ne sont que palabres psycho-granguignolesques et conflictuelles entre les musclé(e)s participants et participantes.
Là, je pense vraiment que l'on touche au fond de la poubelle de ce qu'il est possible de servir, une production pour demeurés.
Je sais, l'émission plaît sans doute puisqu'elle perdure. Accessoirement elle doit nécessiter d'énormes investissements.
Et si je suis aussi sévère, c'est que je rêve de culture populaire, de la culture populaire dont la télévision se devrait, entre autres missions, d'être un vecteur.
J'en ai vu trente minutes. On ne m'y reprendra plus !
