Parlons de nos "étranges lucarnes" ...
- Robert
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Parlons de nos "étranges lucarnes" ...
Cette périphrase n'est pas de moi, mais empruntée à l'hebdomadaire "le canard enchaîné" dont j'ai été un lecteur fidèle, il y a longtemps.
J'ouvre cette rubrique qui me semble intéressante dans la mesure ou, peu ou prou, nous sommes téléspectateurs. Et comment le nier, la télévision a pris une large place dans nos loisirs et sources d'informations.
.............
Hier soir, donc, j'ai fait le choix de regarder le documentaire consacré aux jeunesses hitlériennes, mouvement nazi né en 1933 en Allemagne, mort en 1945 avec l'effondrement de l'Allemagne d'Hitler.
Car enfin, je m'interroge pour comprendre comment un peuple, presque dans son intégralité, a pu adhérer à des thèses si grossièrement ficelées, et ce avec un guide, peintre en bâtiment raté, et qui n'avait, à l'évidence, pas inventé le fil à couper le beurre. L'avouerai-je, je crois que je n'ai pas encore vraiment compris, tant je suis allergique à l'embrigadement.
Au fil de l'émission, j'ai retrouvé le mécanisme de ce phénomène de foule qui peut faire d'un peuple un troupeau absurde de moutons écervelés. Il est bon de le rappeler, nul n'est à l'abri de ce dangereux processus, qui survient régulièrement comme le triste hiver dans la ronde des saisons. On a la vanité de penser que ce qui a pu survenir outre-Rhin, chez nos voisins italiens (Mussolini), espagnols (Franco) ou en Corée du Nord ne peut nous arriver.
Oui, quelle vanité !
Et une piqûre de rappel, comme pour toutes les maladies, n'est pas inutile. J'en veux pour preuve la montée des partis d'extrême droite un peu partout en Europe. Y compris, et l'on peut s'en étonner, en Allemagne, un pays qui a pourtant payé un lourd tribut à une idéologie bestiale qui tarde à crever.
Pour ma part, je n'ai jamais intégré une quelconque église, ni aucun parti politique. J'aime trop ma liberté de penser !
J'ouvre cette rubrique qui me semble intéressante dans la mesure ou, peu ou prou, nous sommes téléspectateurs. Et comment le nier, la télévision a pris une large place dans nos loisirs et sources d'informations.
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Hier soir, donc, j'ai fait le choix de regarder le documentaire consacré aux jeunesses hitlériennes, mouvement nazi né en 1933 en Allemagne, mort en 1945 avec l'effondrement de l'Allemagne d'Hitler.
Car enfin, je m'interroge pour comprendre comment un peuple, presque dans son intégralité, a pu adhérer à des thèses si grossièrement ficelées, et ce avec un guide, peintre en bâtiment raté, et qui n'avait, à l'évidence, pas inventé le fil à couper le beurre. L'avouerai-je, je crois que je n'ai pas encore vraiment compris, tant je suis allergique à l'embrigadement.
Au fil de l'émission, j'ai retrouvé le mécanisme de ce phénomène de foule qui peut faire d'un peuple un troupeau absurde de moutons écervelés. Il est bon de le rappeler, nul n'est à l'abri de ce dangereux processus, qui survient régulièrement comme le triste hiver dans la ronde des saisons. On a la vanité de penser que ce qui a pu survenir outre-Rhin, chez nos voisins italiens (Mussolini), espagnols (Franco) ou en Corée du Nord ne peut nous arriver.
Oui, quelle vanité !
Et une piqûre de rappel, comme pour toutes les maladies, n'est pas inutile. J'en veux pour preuve la montée des partis d'extrême droite un peu partout en Europe. Y compris, et l'on peut s'en étonner, en Allemagne, un pays qui a pourtant payé un lourd tribut à une idéologie bestiale qui tarde à crever.
Pour ma part, je n'ai jamais intégré une quelconque église, ni aucun parti politique. J'aime trop ma liberté de penser !
- Lolo90
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Re: Parlons de nos "étranges lucarnes" ...
Je pense justement que Daesh a pu se servir de la même méthode 

- Tadkozh
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Re: Parlons de nos "étranges lucarnes" ...
Comme toi, j'ai regardé cette émission. Mon incompréhension a été à la hauteur de la tienne. Comment arriver ainsi à manipuler une telle masse..?Robert a écrit :Cette périphrase n'est pas de moi, mais empruntée à l'hebdomadaire "le canard enchaîné" dont j'ai été un lecteur fidèle, il y a longtemps.
J'ouvre cette rubrique qui me semble intéressante dans la mesure ou, peu ou prou, nous sommes téléspectateurs. Et comment le nier, la télévision a pris une large place dans nos loisirs et sources d'informations.
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Hier soir, donc, j'ai fait le choix de regarder le documentaire consacré aux jeunesses hitlériennes, mouvement nazi né en 1933 en Allemagne, mort en 1945 avec l'effondrement de l'Allemagne d'Hitler.
Car enfin, je m'interroge pour comprendre comment un peuple, presque dans son intégralité, a pu adhérer à des thèses si grossièrement ficelées, et ce avec un guide, peintre en bâtiment raté, et qui n'avait, à l'évidence, pas inventé le fil à couper le beurre. L'avouerai-je, je crois que je n'ai pas encore vraiment compris, tant je suis allergique à l'embrigadement.
Au fil de l'émission, j'ai retrouvé le mécanisme de ce phénomène de foule qui peut faire d'un peuple un troupeau absurde de moutons écervelés. Il est bon de le rappeler, nul n'est à l'abri de ce dangereux processus, qui survient régulièrement comme le triste hiver dans la ronde des saisons. On a la vanité de penser que ce qui a pu survenir outre-Rhin, chez nos voisins italiens (Mussolini), espagnols (Franco) ou en Corée du Nord ne peut nous arriver.
Oui, quelle vanité !
Et une piqûre de rappel, comme pour toutes les maladies, n'est pas inutile. J'en veux pour preuve la montée des partis d'extrême droite un peu partout en Europe. Y compris, et l'on peut s'en étonner, en Allemagne, un pays qui a pourtant payé un lourd tribut à une idéologie bestiale qui tarde à crever.
Pour ma part, je n'ai jamais intégré une quelconque église, ni aucun parti politique. J'aime trop ma liberté de penser !
Les problèmes économiques du moment et l'inflation qui en découlait -on venait chercher sa paye à la semaine avec une brouette- ont favorisé l'arrivée d'une "opposition" et cerise sur le gâteau, la proportionnelle a permis à notre peintre (bâtiment, artiste ? les thèses s'affrontent toujours..) de prendre le pouvoir.
Les efforts industriels pour l'effort de guerre à venir ont relancé l'économie, tout le monde était content, la main-mise sur la jeunesse si maléable et la machine est en route.
Comment a-t-on pu être si longtemps abusé peut-on se dire ?
As-tu retenu les paroles de cet ancien SS qui disait que ses parents lui avaient dit avoir eu peur de lui...
L'étouffoir est en place.........
Tadkozh
Modifié en dernier par Tadkozh le 22 nov. 2017, 14:23, modifié 1 fois.
- Tadkozh
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Re: Parlons de nos "étranges lucarnes" ...
...le mouvement n'est pas structuré comme l'a été le régime naziLolo90 a écrit :Je pense justement que Daesh a pu se servir de la même méthode
Tadkozh
- Robert
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Re: Parlons de nos "étranges lucarnes" ...
Je n'avais pensé à ce parallèle ... et ne suis pas assez compétent pour analyser Daesch mais il me semble tout de même que nazisme allemand des années 30 et islamisme de 2017 ne sont pas comparables. Quelques points communs sans doute, mais aussi des différences. L'islamisme s'appuie sur une religion séculaire et dévoyée, le nazisme est politique et sans passé.Lolo90 a écrit :Je pense justement que Daesh a pu se servir de la même méthode
Tu parles des méthodes d'embrigadement : là encore, c'est très différent, me semble-t-il,car les nazis avaient l'adhésion de tout un peuple, daesh s'impose par la force des armes et la masse des convertis ne me semble pas convertie en profondeur.
- callune
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Re: Parlons de nos "étranges lucarnes" ...
Concernant les hitlerjugend , il est facile de manipuler des jeunes
Sinon pour mieux comprendre l'embrigadement nazi je conseille la lecture des "Bienveillantes" de Jonathan Littell , un livre très dur qui nous remet en question en tant qu'être humain. Qu'aurions nous fait à leur place, n'aurions nous pas suivi le même chemin ?..c'est effrayant

Sinon pour mieux comprendre l'embrigadement nazi je conseille la lecture des "Bienveillantes" de Jonathan Littell , un livre très dur qui nous remet en question en tant qu'être humain. Qu'aurions nous fait à leur place, n'aurions nous pas suivi le même chemin ?..c'est effrayant

- Robert
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Re: Parlons de nos "étranges lucarnes" ...
Le pire serait d'oublier.callune a écrit :Concernant les hitlerjugend , il est facile de manipuler des jeunes![]()
Sinon pour mieux comprendre l'embrigadement nazi je conseille la lecture des "Bienveillantes" de Jonathan Littell , un livre très dur qui nous remet en question en tant qu'être humain. Qu'aurions nous fait à leur place, n'aurions nous pas suivi le même chemin ?..c'est effrayant
- Robert
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Re: Parlons de nos "étranges lucarnes" ...
Merci pour le conseil de lecture.Robert a écrit :Le pire serait d'oublier.callune a écrit :Concernant les hitlerjugend , il est facile de manipuler des jeunes![]()
Sinon pour mieux comprendre l'embrigadement nazi je conseille la lecture des "Bienveillantes" de Jonathan Littell , un livre très dur qui nous remet en question en tant qu'être humain. Qu'aurions nous fait à leur place, n'aurions nous pas suivi le même chemin ?..c'est effrayant
- Tadkozh
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Re: Parlons de nos "étranges lucarnes" ...
...les romans n'ont pas ma préférencecallune a écrit :Concernant les hitlerjugend , il est facile de manipuler des jeunes![]()
Sinon pour mieux comprendre l'embrigadement nazi je conseille la lecture des "Bienveillantes" de Jonathan Littell , un livre très dur qui nous remet en question en tant qu'être humain. Qu'aurions nous fait à leur place, n'aurions nous pas suivi le même chemin ?..c'est effrayant

Tadkozh
- Robert
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Re: Parlons de nos "étranges lucarnes" ...
Je reprends cette rubrique appropriée pour parler de l'émission du 7 décembre de "La Grande Librairie" consacrée à Jean d'Ormesson, avec Bernard Pivot, Eric Orsenna, son éditrice qui est aussi sa fille et surtout Jean d'Ormesson présent par des émissions passées, le tout bien orchestré, adroitement à mon sens par Busnel.
Sans carte ni parti, je suis pourtant, l'avouerai-je vicéralement de gauche. Une option teinté d'un coupable obscurantisme, hérité de mes humanités faites naguère à l'école normale d'instituteurs, qui m'ont mis de solides oeillères. Et j'ai ainsi évité Jean d'Ormesson, figure de la droite aristocratique française, homme politique bien avant d'être l'auteur de nombre de romans, directeur d'un journal profondément ancré dans la tradition du conservatisme à la française.
La sagesse venant parfois avec l'âge, je me suis donné la peine, très récemment, de reconsidérer mes points de vue sur le personnage Jean d'Ormesson, et l'avouerai-je, je suis tombé sous le charme, à la manière d'un naja hypnotisé par le son de la flûte ...
Si je devais lui donner une image, je vois notre académiien, l'esprit brillant et aiguisé, la répartie juste et cinglante, au salon littéraire de madame de Récamier. Car Jean d'Ormesson avait cet esprit plein de finesse, et dans sa longue vieillesse, cette attitude du sage, qui voudrait sans y parvenir, accéder à la sainteté.
L'émission d'hier soir m'a captivé ... et donné une énorme envie de lire quelques écrits de l'auteur ; si son écriture est à la hauteur de son ramage, je sens que je devrais me régaler !
Et il me reste, le chemin sera long, de lui ressembler un peu, dans cette ouverture d'esprit qui a été sienne ...
Sans carte ni parti, je suis pourtant, l'avouerai-je vicéralement de gauche. Une option teinté d'un coupable obscurantisme, hérité de mes humanités faites naguère à l'école normale d'instituteurs, qui m'ont mis de solides oeillères. Et j'ai ainsi évité Jean d'Ormesson, figure de la droite aristocratique française, homme politique bien avant d'être l'auteur de nombre de romans, directeur d'un journal profondément ancré dans la tradition du conservatisme à la française.
La sagesse venant parfois avec l'âge, je me suis donné la peine, très récemment, de reconsidérer mes points de vue sur le personnage Jean d'Ormesson, et l'avouerai-je, je suis tombé sous le charme, à la manière d'un naja hypnotisé par le son de la flûte ...
Si je devais lui donner une image, je vois notre académiien, l'esprit brillant et aiguisé, la répartie juste et cinglante, au salon littéraire de madame de Récamier. Car Jean d'Ormesson avait cet esprit plein de finesse, et dans sa longue vieillesse, cette attitude du sage, qui voudrait sans y parvenir, accéder à la sainteté.
L'émission d'hier soir m'a captivé ... et donné une énorme envie de lire quelques écrits de l'auteur ; si son écriture est à la hauteur de son ramage, je sens que je devrais me régaler !
Et il me reste, le chemin sera long, de lui ressembler un peu, dans cette ouverture d'esprit qui a été sienne ...
Modifié en dernier par Robert le 08 déc. 2017, 09:50, modifié 1 fois.