Ben moi, j'ai un peu la honte, j'ai retrouvé mes classements de mes premières cyclos quand je terminais dans les derniers
Déjà, il y a eu zéro échauffement avec le speech ecocyclo (tiens au fait, moi aussi je suis monté sur le podium ). Et puis l'hésitation du départ avec dans un premier temps "vous restez devant" et puis à 3 minutes du départ "finalement vous allez dans votre sas" donc je me retrouve au fin fond du sas...
Dés le départ, je n'arrive pas à suivre, les jambes me brûlent, impossible pour moi de remonter, je me contente d'essayer de suivre mais je suis déjà lâché (l'échauffement, c'est quand même important !). Au début, je regrette presque de m'être trop habillé, j'ai trop chaud, mais ça ne va pas durer, au 10éme km on est déjà rincé ! Je trouve petit à petit mon rythme, ça va mieux mais j'ai pas très chaud. Impossible pour moi de hausser le rythme quand les trentenaires passent, on est sur une petite route et ça rale, ça frotte et je n'ai pas l'envie en fait.
Arrive le col des sources, je me sens de mieux en mieux, fais la course en tête de mon groupe dans la montée...le ciel est tout noir et peu avant le sommet la grêle se met à tomber
J'ai jamais vu ça, un truc de fous, impressionnant, le bruit des impacts sur le casque et sur le cadre. Plus ça va, plus les grêlons sont gros ! La descente de l'autre côté est un vrai calvaire, à 20 à l'heure, je vois que dalle, le visage me fait mal, je me fais reprendre par tous les gens que j'ai déposé dans la montée, une horreur. Je ne sais pas combien de temps ça a duré, 1/4 d'heure peut être !
Du coup, la route est glissante, c'est pas la peine de m'en demander plus vu l'état d'esprit dans lequel je me trouve actuellement. On passe à la séparation des circuits, l'envie est forte de basculer sur le petit mais bon, vais pas faire ma tafiole !!!! D'autant plus que quelques rayons de soleil font leur apparition. Il fait 5°C, je suis trempé, j'espère que je vais vite sécher. Après la séparation des circuits, belle petite descente mais on nous mets en garde, verglas, verglas
Des gars qui remontent à pied, victime de chutes

. Là, il y a au moins 2 cm de grêle sur la route, j'en reviens pas, j'ai jamais vu ça ! On va bien rouler 5 km dans ces conditions, m'en souviendrais en tout cas.
Le soleil ne restera pas longtemps et les averses vont se succéder jusqu'à l'arrivée. Je suis transi de froid, les jambes sont très lourdes et il reste 100 bornes. J'arrive à intégrer un groupe qui roule pas trop mal mais je ne rêve que d'une chose, mettre mon imper qui est dans ma poche. Il faut que je mange également, j'attrape une barre dans la poche mais pas bien facile de l'ouvrir avec des gants mouillés et des doigts frigorifiés. Et boum, la barre m'échappe mais vu mon maillot vert, je ne peux pas faire autrement que de faire demi tour pour aller la ramasser ! Du coup, j'en profite pour enfiler l'imper ! "ouf, sauvé !". Un groupe passe et hop, je saute dans les roues, ça va mieux.
Incroyable alors le nombre de gars sur le bord de la route qui réparent des crevaisons. J'y pense, me disant que je serai beau si ça m'arrivait. Le vélo a du m'entendre, je sens alors du mou dans ma roue avant, crevaison lente ! Pffff!!! Au premier village suivant, je m'arrête sous un espèce d'auvent d'une salle communale. J'affiche les km de mon compteur pour la première fois de la cyclo (impossible pour moi de le manipuler avant avec mes gants trempés), km 91 repffffffffffffff. Franchement là, le moral en a pris un coup, j'ai froid, je ne sais même pas si je vais arriver à réparer. D'ailleurs, la décision de réparer n'est pas immédiate, je regarde à droite, à gauche, qu'est ce que je fais ? Alors là, je me vois vraiment mal, mon gonfleur co2 a rendu l'âme la veille alors que je faisais un essai et ma pauvre petite pompe que j'ai in the pocket n'a pas du servir depuis 5 ans ! Et cette pluie qui continue. Je sens bien la voiture ballai
Soudain, le ciel bleu fait son apparition, le soleil me chauffe la couenne, ça fait un bien fou et me redonne le moral. Je me décide enfin à réparer. Mais pas facile, j'ai froid aux mains. Les groupes passent les uns derrière les autres, des groupes de 2-3-5 10 coureurs maxi. Dans l'un deux, je reconnais mon ami cyberpote Frédo avec qui on avait fait la marmotte l'année dernière ! Le voilà qui s'arrête pour me filer un coup de main. Mon bon samaritain, ça fait du bien ! Et puis cette pompe au fait, nickel !
On repart à 2, peut être bien 1/2 heure après m'être arrêté (me souviens plus trop en fait), la pluie se remet à tomber et vogue la galère, il reste 65 bornes. Au dernier ravito, on retrouve un groupe d'une quinzaine de gars dont une majorité de Blois, c'est notre porte de sortie. On repart tous ensembles du ravitaillement et on va continuer ainsi jusqu'à l'arrivée tous ensembles au grès des averses, des rafales de vent, de quelques rayons de soleil. Les gars de Blois assurent un bon tempo, je passe quelques relais sur la fin mais j'ai pas trop envie d'en donner plus. Les 15 derniers km sont pénibles avec le vent de face et que dire de la dernière bosse peut avant l'arrivée... j'ai les jambes très très lourdes, je monte ça à l'arrache. La dernière descente juste avant l'arrivée se fait sous une dernière très grosse averse, mélangée avec le soleil en arrière plan, on voit que dalle mais bon, ça fait déjà bien longtemps que plus personne ne se plaint d'être mouillé.
Résultat, 392éme sur 400 classés, mdr

C'est sur, on s'en rappellera de celle ci !
Si je suis malade dans les jours qui viennent, je saurai pourquoi !
Au fait, merci à Tad et son gvt pour ce superbe accueil
Bien content d'avoir fait la connaissance de Phiphi et de son épouse, depuis le temps qu'on se courrait après !