Ecologie et politique.
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Re: Ecologie et politique.
Bien content d’avoir créé de l’engrais...
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Lolo90
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veloblan
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Re: Ecologie et politique.
Lu sur le forum des VC rubrique écolo, pas mal 
Kiki71 a écrit:
Je dirais qu'en ces termes, ce serait plutôt qu'il faudrait repenser globalement toute la façon de se déplacer.
certes, mais la (vraie) question est peut être encore amont de celle-ci: pourquoi avoir autant besoin (ou envie) de se déplacer?
Kiki71 a écrit:
JD'ailleurs à parler d'écologie, pour rester sur ton exemple, aller au ski me semble être tout sauf écologique, mais ce n'est que mon avis perso, à part pour ceux qui y habitent à l'année. Aujourd'hui on se déplace à l'autre bout de la Terre sur un coup de tête pour un oui ou pour un non, passer juste un we au 4 coins de la France alors qu'avant on était bien plus sédentaires.
va plus loin dans ton raisonnement: partir en vacances, c'est déjà pas écologique.
Et comme tu le dis, sans que ce soit à l'autre bout de la Terre, tout est fait pour que les gens partent quelque part, plus ou moins sur un coup de tête. Pourquoi donc ces milliers de franciliens qui vivent dans les bouchons toutes la semaine partent-ils sur la côté normande tous les week-end: l'A13 est bouchée dans le sens des départ dès le vendredi midi, et dès le dimanche midi dans le sens des retours? Tout ça pour quoi? Aller se faire dézinguer la carte bleue dans le port de Honfleur pour bouffer des frites surgelées avec des coquilles saint jacques pêchées dans la baie de Seine (au bon jus de Lurizol...)?
le lobbying de l'industrie du tourisme a une part très significative dans la création de déplacements, le plus souvent inutiles. Est-ce que c'est grave pour son quotidien si un marseillais n'a pas vu les phoques en baie de Somme? Et est-ce qu'un picard pourra vivre normalement s'il n'a jamais vu la Bonne Mère? Mais tout est fait pour nous culpabiliser, nous faire croire que c'est important pour notre culture, notre développement personnel, d'avoir vue les phoques en baie de Somme et la Bonne Mère. Ça commence comme ça, et puis ça tourne vite à l'indispensable week-end à New York; "ben oui quoi, c'était pas possible de refuser une promo comme ça, t'as pas vu le prix des billets toi? Et puis quand même s'empifrer un hamburger bien gras sur la 5ème avenue, t'avoueras ça une autre gueule que les deux feuilles de salade coincées dans une éponge servie dans un drive de la zone commerciale de ton bled de province."
Kiki71 a écrit:
avant on était bien plus sédentaires.
on avait son potager dans le fond du jardin, quand ce n'était le jardin tout entier qui était un potager; et c'était du 100% bio
les gosses n'avaient de PS et jouaient au grand air aux billes dans les trous des routes encore en gravier
Les parents allaient à l'usine en vélo, par tous les temps
et toute la petite famille avait l'impression de vivre un moment merveilleux avec un simple pique nique au bord de l'eau un dimanche de juin!
Dans la rue les voisins s'invitaient pour la communion du cadet et le baptême du petit dernier.
Bref pleins de choses de la vie ordinaire, aujourd'hui totalement ringards; c'est sûr que ça fait moins le buzz que la dernière ânerie sur YT.
Kiki71 a écrit:
Réduire la pollution ne sera jamais possible si on ne repense pas les déplacements de façon globale.
faudrait en amont se demander qu'est ce qui génère cette nécessité à autant se déplacer.
Kiki71 a écrit:
Concernant les transports de marchandises j'ai un exemple frappant, la route que j'emprunte tous les matins pour aller au boulot est remplie de camions ainsi que l'autoroute qui la longe (A6...) alors que nous longeons la voie ferrée et la Saône qui pourraient largement délester ces routes d'une quantité non négligeable de camions. Mais les lobbys ont la dent dure, surtout dès qu'on cause pognon, rentabilité,etc..
je peux te donner un autre exemple local:
Rouen est le premier port céréalier européen.
Vous avez entendu parlé de Lubrizol dont l'usine est implantée en périphérie immédiate de la ville, mais on oublie de parler des énormes silos à grains et farine qui eux aussi sont au plus près de la ville, et qui génèrent de très gros nuages de particules (pas fines celles-là) qui se répandent sur toute la ville et sa banlieue nord est.
Bien sûr il y a quelques trains de marchandises qui viennent alimenter ces silos, mais c'est assez marginal, si bien que l'on a un ballet incessant de semi-remorques qui transitent à proximité du centre ville tellement les choses ont été bien pensées (le 6ème pont au dessus de la Seine a été réalisé sans que les aménagements pour y accéder soient construits, et ils ne sont pas encore prêts de l'être, cela plus de dix ans après sa mise en service....). Il y a un trafic maritime important; pour remplir un cargo céréalier ce sont environ 1500 semi-remorques qui sont nécessaires, et elle viennent parfois de loin (>200km).
Deux exemples locaux les plus caractéristiques de ces déplacements inutiles:
- le bois nécessaire à la fabrication de nos jolis parquets, que l'on trouve dans toutes les GSB, mais pas que, est scié dans nos belles forêts françaises. Il est tronçonné à bonne longueur pour être mis en container. Le container part au Havre, et le cargo l'emmène en Chine. Là bas le bois est débité, usiné, le parquet est fabriqué, emballé, mis sur palettes, lesquelles sont remises en container, et reviennent six mois plus tard au Havre.
- c'est pareil avec le lin: la Normandie est le premier producteur mondial de lin. Ben c'est fini, il n'y a plus d'usine. Une fois coupé et roui (séché à l'air dans le champ), il est mis en fagots, compressés dans des containers, puis sur un autre cargo direction la RPC qui assure le teillage (obtention de la fibre pour le tissage) et le résultat est acheminé en Inde, Pakistan, Philippines. Les fibres sont tissées, les tissus coupés, les vêtements cousus, et tout cela nous revient en France en container, avec des semi-remorques qui déposent cela dans des plates-formes logistiques et des camions de 12 à 18 tonnes qui viennent dans les rues piétonnes des centres ville livrer les 'tites boutiques chics! Et le consommateur est content, il croit acheter un produit local.
Et comme vous savez que les usines en RPC carburent essentiellement au charbon, le bilan écologique ne peut être que catastrophique.
Il y avait ce titre célèbre d'Alain Peyrefitte: "Quand la Chine s'éveillera". Ben quand ça sera le cas (si tant est que cela ne le soit pas déjà), on sera tous asphyxiés et mourants (mais heureusement l'industrie pharmaceutique saura prolonger notre agonie grâce aux médicaments génériques...dont 80% viennent de Chine!)
Kiki71 a écrit:
Je dirais qu'en ces termes, ce serait plutôt qu'il faudrait repenser globalement toute la façon de se déplacer.
certes, mais la (vraie) question est peut être encore amont de celle-ci: pourquoi avoir autant besoin (ou envie) de se déplacer?
Kiki71 a écrit:
JD'ailleurs à parler d'écologie, pour rester sur ton exemple, aller au ski me semble être tout sauf écologique, mais ce n'est que mon avis perso, à part pour ceux qui y habitent à l'année. Aujourd'hui on se déplace à l'autre bout de la Terre sur un coup de tête pour un oui ou pour un non, passer juste un we au 4 coins de la France alors qu'avant on était bien plus sédentaires.
va plus loin dans ton raisonnement: partir en vacances, c'est déjà pas écologique.
Et comme tu le dis, sans que ce soit à l'autre bout de la Terre, tout est fait pour que les gens partent quelque part, plus ou moins sur un coup de tête. Pourquoi donc ces milliers de franciliens qui vivent dans les bouchons toutes la semaine partent-ils sur la côté normande tous les week-end: l'A13 est bouchée dans le sens des départ dès le vendredi midi, et dès le dimanche midi dans le sens des retours? Tout ça pour quoi? Aller se faire dézinguer la carte bleue dans le port de Honfleur pour bouffer des frites surgelées avec des coquilles saint jacques pêchées dans la baie de Seine (au bon jus de Lurizol...)?
le lobbying de l'industrie du tourisme a une part très significative dans la création de déplacements, le plus souvent inutiles. Est-ce que c'est grave pour son quotidien si un marseillais n'a pas vu les phoques en baie de Somme? Et est-ce qu'un picard pourra vivre normalement s'il n'a jamais vu la Bonne Mère? Mais tout est fait pour nous culpabiliser, nous faire croire que c'est important pour notre culture, notre développement personnel, d'avoir vue les phoques en baie de Somme et la Bonne Mère. Ça commence comme ça, et puis ça tourne vite à l'indispensable week-end à New York; "ben oui quoi, c'était pas possible de refuser une promo comme ça, t'as pas vu le prix des billets toi? Et puis quand même s'empifrer un hamburger bien gras sur la 5ème avenue, t'avoueras ça une autre gueule que les deux feuilles de salade coincées dans une éponge servie dans un drive de la zone commerciale de ton bled de province."
Kiki71 a écrit:
avant on était bien plus sédentaires.
on avait son potager dans le fond du jardin, quand ce n'était le jardin tout entier qui était un potager; et c'était du 100% bio
les gosses n'avaient de PS et jouaient au grand air aux billes dans les trous des routes encore en gravier
Les parents allaient à l'usine en vélo, par tous les temps
et toute la petite famille avait l'impression de vivre un moment merveilleux avec un simple pique nique au bord de l'eau un dimanche de juin!
Dans la rue les voisins s'invitaient pour la communion du cadet et le baptême du petit dernier.
Bref pleins de choses de la vie ordinaire, aujourd'hui totalement ringards; c'est sûr que ça fait moins le buzz que la dernière ânerie sur YT.
Kiki71 a écrit:
Réduire la pollution ne sera jamais possible si on ne repense pas les déplacements de façon globale.
faudrait en amont se demander qu'est ce qui génère cette nécessité à autant se déplacer.
Kiki71 a écrit:
Concernant les transports de marchandises j'ai un exemple frappant, la route que j'emprunte tous les matins pour aller au boulot est remplie de camions ainsi que l'autoroute qui la longe (A6...) alors que nous longeons la voie ferrée et la Saône qui pourraient largement délester ces routes d'une quantité non négligeable de camions. Mais les lobbys ont la dent dure, surtout dès qu'on cause pognon, rentabilité,etc..
je peux te donner un autre exemple local:
Rouen est le premier port céréalier européen.
Vous avez entendu parlé de Lubrizol dont l'usine est implantée en périphérie immédiate de la ville, mais on oublie de parler des énormes silos à grains et farine qui eux aussi sont au plus près de la ville, et qui génèrent de très gros nuages de particules (pas fines celles-là) qui se répandent sur toute la ville et sa banlieue nord est.
Bien sûr il y a quelques trains de marchandises qui viennent alimenter ces silos, mais c'est assez marginal, si bien que l'on a un ballet incessant de semi-remorques qui transitent à proximité du centre ville tellement les choses ont été bien pensées (le 6ème pont au dessus de la Seine a été réalisé sans que les aménagements pour y accéder soient construits, et ils ne sont pas encore prêts de l'être, cela plus de dix ans après sa mise en service....). Il y a un trafic maritime important; pour remplir un cargo céréalier ce sont environ 1500 semi-remorques qui sont nécessaires, et elle viennent parfois de loin (>200km).
Deux exemples locaux les plus caractéristiques de ces déplacements inutiles:
- le bois nécessaire à la fabrication de nos jolis parquets, que l'on trouve dans toutes les GSB, mais pas que, est scié dans nos belles forêts françaises. Il est tronçonné à bonne longueur pour être mis en container. Le container part au Havre, et le cargo l'emmène en Chine. Là bas le bois est débité, usiné, le parquet est fabriqué, emballé, mis sur palettes, lesquelles sont remises en container, et reviennent six mois plus tard au Havre.
- c'est pareil avec le lin: la Normandie est le premier producteur mondial de lin. Ben c'est fini, il n'y a plus d'usine. Une fois coupé et roui (séché à l'air dans le champ), il est mis en fagots, compressés dans des containers, puis sur un autre cargo direction la RPC qui assure le teillage (obtention de la fibre pour le tissage) et le résultat est acheminé en Inde, Pakistan, Philippines. Les fibres sont tissées, les tissus coupés, les vêtements cousus, et tout cela nous revient en France en container, avec des semi-remorques qui déposent cela dans des plates-formes logistiques et des camions de 12 à 18 tonnes qui viennent dans les rues piétonnes des centres ville livrer les 'tites boutiques chics! Et le consommateur est content, il croit acheter un produit local.
Et comme vous savez que les usines en RPC carburent essentiellement au charbon, le bilan écologique ne peut être que catastrophique.
Il y avait ce titre célèbre d'Alain Peyrefitte: "Quand la Chine s'éveillera". Ben quand ça sera le cas (si tant est que cela ne le soit pas déjà), on sera tous asphyxiés et mourants (mais heureusement l'industrie pharmaceutique saura prolonger notre agonie grâce aux médicaments génériques...dont 80% viennent de Chine!)
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Lolo90
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Re: Ecologie et politique.
Si tu roules avec Kiki, tu ne dois pas t'ennuyer 
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veloblan
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Re: Ecologie et politique.
Je ne le connais pas, ce qu'il dit est tout a fait vrai et j'adore cette phrase!
Ça commence comme ça, et puis ça tourne vite à l'indispensable week-end à New York; "ben oui quoi, c'était pas possible de refuser une promo comme ça, t'as pas vu le prix des billets toi? Et puis quand même s'empifrer un hamburger bien gras sur la 5ème avenue, t'avoueras ça une autre gueule que les deux feuilles de salade coincées dans une éponge servie dans un drive de la zone commerciale de ton bled de province."
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Robert
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Re: Ecologie et politique.
Oui, Kiki a raison ; Alain Peyrefitte aussi qui craignait, dans les années 50, l'éveil de la Chine qui allait passer de sa ruralité moyenâgeuse à la puissance industrielle de premier plan, en moins d'un siècle. Nous y sommes.
Comme nous sommes entrés dans cette logique de surconsommation effrénée aussi ...
D'abord il y eut la voiture automobile unique du canton, celle dont M. le Baron de truc de machin chouette était le propriétaire et que le pèquenot du coin étonné regardait passer sous sa fenêtre; puis il eut quelques voitures dans le village, puis la voiture familiale, puis une voiture par individu majeur ... J'ai vécu cette évolution appelée progrès.
Aujourd'hui on achète même au gosse de trois ans une petite moto électrique afin qu'il entre au plus vite dans le cercle.
Revenir en arrière ?
Cela reviendrait à inverser le courant d'une rivière et faire remonter son courant d'aval en amont vers sa source. Impossible, autrement que dans un rêve de fou. Tout juste peut-on petitement établir des barrages qui ralentissent un peu cette évolution mortifère.
J'espère être pessimiste sur ce coup !
Comme nous sommes entrés dans cette logique de surconsommation effrénée aussi ...
D'abord il y eut la voiture automobile unique du canton, celle dont M. le Baron de truc de machin chouette était le propriétaire et que le pèquenot du coin étonné regardait passer sous sa fenêtre; puis il eut quelques voitures dans le village, puis la voiture familiale, puis une voiture par individu majeur ... J'ai vécu cette évolution appelée progrès.
Aujourd'hui on achète même au gosse de trois ans une petite moto électrique afin qu'il entre au plus vite dans le cercle.
Revenir en arrière ?
Cela reviendrait à inverser le courant d'une rivière et faire remonter son courant d'aval en amont vers sa source. Impossible, autrement que dans un rêve de fou. Tout juste peut-on petitement établir des barrages qui ralentissent un peu cette évolution mortifère.
J'espère être pessimiste sur ce coup !
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