Après une semaine en très petite forme sur le vélo (2 p'tites sorties de 60 bornes mais un coeur qui ne veut plus monter et aucune force dans les jambes), je me demandais ce qu'allait donner cette Look 2009. J'avais perdu mes repères habituels.
Malgré un court échauffement autour du Parc Roger Salengro de Nevers, j'étais déjà rassuré : j'avais de bien meilleures sensations que les jours précédents.
Le départ de la cyclo, situé en centre-ville, et les kilomètres qui s'ensuivent, sont toujours aussi bordéliques. Comme sur la plupart des cyclos "de masse", je perds beaucoup de terrain dans les premiers mètres. J'ai vraiment des progrès à faire dans ce domaine...

Cependant j'arrive à profiter de la moindre ouverture pour remonter assez facilement vers la tête, sans faire trop d'efforts.
Après la bifurcation moyen - grand parcours qui arrive vite, je me dis que le plus dangereux est derrière nous. On y voit beaucoup plus clair désormais. Nous formons un peloton de 100 -150 (?) coureurs, le temps est ensoleillé, la température se radoucit, les routes sont belles et très roulantes. Je me place sinon en tête, dans les 20 - 30 premiers, afin d'éviter toute mauvaise surprise. Quelques minutes plus tôt, un imbécile habillé en Illes Balears a déjà failli me foutre par terre à plus de 60 à l'heure en me dépassant et en se rabattant juste devant moi. Crétin ! Et ce connard continuait ensuite à emmerder d'autres participants qui n'avaient rien demandé.
Km 38, sur la D958 entre Bona et Saint-Saulge, nous sommes sur un faux-plat descendant à plus de 52 km/h. Soudain, des cris, des bruits de frein, une vague brusque vers la gauche. Je ne peux éviter la roue arrière du vélo de Xavier Joly qui était placé devant moi à droite. Heureusement il ne tombe pas. Quant à moi, à l'instar de nombreux camarades d'infortune, je pars au tapis, frotte bien le bitume avant d'effectuer un 360° longitudinal. 2 plaies majeures et profondes à la jambe et sous la fesse gauches, des plaies plus superficielles au pied, genou, épaule, menton et pommette gauches, jambe et main droites. Cuissard, maillot, socquettes et gants sont à jeter. Le vélo est marqué au niveau de la selle, du levier droit, du cintre, de la guidoline et des deux pédales.
Trois jours plus tard, les lésions à la jambe et sous la fesse sont loin d'être sèches. Les croûtes se forment rapidement sur la main droite mais celle-ci a augmenté nettement de volume. J'ai du mal à me déplacer mais le plus handicapant est maintenant la main...
Côté vélo, ce dimanche est donc pour moi à oublier. Côté humain en revanche, j'ai eu le plaisir de retrouver nombre de cyberpotes, de tailler une bavette avec mes copains de club et de faire connaissance avec d'adorables cyclotafioles !
