Parler coton, c'est coton.
Hier soir, par mon "étrange lucarne" interposée qui m'est une ouverture sur le vaste monde, j'ai "dégusté" sur la 2 l'émission qu'Elise Lucet dédiait à la filière du coton. Instructif, rabat joie, un peu long mais ... pédagogique.
Le coton qui sert de base à la confection des vêtements dont nous nous parons vient pour une partie importante d'un pays lointain et ignoré, l'Ouzbékistan.
C'est quoi, l'Ouzbékistan ? Pour ceux qui l'ignoreraient, comme moi jusqu'il y a quelques heures encore, l'Ousbékistan est un pays de l'ancienne URSS, bloc éclaté qu'une planification soviétique avait érigé en producteur de coton, une monoculture qui est demeurée, bien après la mort des soviets, la principale ressource économique de cette entité géographique. De l'époque soviétique ce petit pays a hérité de la plus affreuse dictature communiste imaginable d'un état-patron.
Et le coton est produit là-bas au mépris de toutes les règles humanitaires et sanitaires, au bénéfice exclusif de quelques oligarques et ... de grands patrons de l'industrie textile occidentale. Dans les champs de coton s'affairent là-bas des travailleurs "forcés" qui travaillent au mépris de toutes les règles et ... d'enfants-esclaves !
Mais, vu la paille dans l'oeil de cette dictature, revenons à la poutre qui encombre le regard obscur des patrons de l'industrie de nos démocraties occidentales. Et ne nous voilons pas la face :
- Dans ce cas du coton, ici comme ailleurs, le capitalisme occidental se nourrit sans vergogne de la misère noire d'autres populations.
- Pire encore : Très loin de reconnaître ces turpitudes notoires (travail forcé, mépris de l'homme, utilisation de produits nocifs et interdits en théorie), après s'en être bien rempli les poches, nos géants de la filière mentent effrontément. Aucune "marque " connue n'échappe à ce constat. Noyé dans ce dédale de fermes d'état et pays sans lois, de filatures, de tissages et de marques, ils apposent systématiquement sur leurs productions le label mensonger de "Produit BIO" ! Et là, nous sommes véritablement pris pour ce que l'on ne voudrait pas être.
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Je viens de parler du coton où l'on voit clairement que le label "BIO" ne correspond strictement à RIEN, on peut aussi s'interroger, d'une manière plus général, aux fins de savoir si tout ce qui nous est présenté sous ces labels "BIO" ou "AB" sont produits dans les règles qu'impliqueraient ces appellations qui tendent à se généraliser.
D'un naturel très septique j'en doute, vu le nombre exponentiel de produits ainsi labellisés dans les grande surfaces et les boutiques spécialisées !
Ne nous prendrait-on pas pour des c..s !
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Je doute de l'utilité de ces émissions, sans effet sur le fond. Elles dénoncent des éléments connus et n'empêcheront pas les effets pervers du libéralisme économique.
Elles remplacent aussi, à mon sens avantageusement, les insipides et ineptes feuilletons policiers, réchauffés de feuilletons made in US ou autres télé réalités qui occupent désormais plus de 50% de nos chaînes aux heures de grande écoute.
Pour la forme, soyons circonspects ...
