Quand j'étais môme, le garde-champêtre tambourinait sur la place du village, criait alentours "Avis à la population !" pour informer et rappeler les règles.
Dans cette rubrique, quelques rappels de l'attitude Cyberpotes. Vous trouverez aussi, à l'occasion des infos destinées à tous !
benoit a écrit : ↑07 juin 2023, 23:23
Concernant tad je l ai rencontre 2 fois je crois du côté de Barcelonnette . Si je me souviens bien la première fois en haut de la bonette avec Robert ,leur duo était d ailleurs un peu cocasse du genre don Quichotte et Sancho panca
C était un personnage avec ses croques ( chaussures) ,son fauteuil dont j ai oublié le nom .En ce qui concerne son retrait du forum lolo a raison il vaut mieux arrêter de se poser des questions,merci a lui en tout cas d avoir ramené lolo,callune ,et pibama dont par contre on n a plus de nouvelles
C'était sa "" chilienne "" J-Mi ! La sieste dans la chilienne était sacrée !
@ cyberpotes + !
Ce matin, dans le calme, j’ai écrit un chapitre de mes souvenirs. J’en profite avant de ne plus pouvoir le faire.
En ce moment, j’ai beaucoup de temps à consacrer aux souvenirs
Liront les potes qui en auront le temps.
J’attends Cécile pour le transfert des textes. J’ai peur de me risquer à le faire.
Robert a écrit : ↑10 juin 2023, 13:39
Ce matin, dans le calme, j’ai écrit un chapitre de mes souvenirs. J’en profite avant de ne plus pouvoir le faire.
En ce moment, j’ai beaucoup de temps à consacrer aux souvenirs
Liront les potes qui en auront le temps.
J’attends Cécile pour le transfert des textes. J’ai peur de me risquer à le faire.
Si parler de tes souvenirs te fait du bien dans ta reconstruction alors il n'y a pas de problème de nous les poster, car tu pourrais garder cela pour toi et tes proches.
Nous allons nous délecter de ta prose et de tes anecdotes
Le temps passe… Trop vite ou trop lentement selon les jours.
Cela fera bientôt quatre mois que mon horizon se limite aux murs de cette chambre et à la perspective offerte de ma fenêtre sur le parc du centre de réadaptation d’Abreschviller.
Quand je suis arrivé, c’était l’hiver, les arbres étaient nus. Depuis, les saules, les marronniers, les noyers noirs d’Amérique, les érables, les noisetiers ont fleuri, ont reverdi; l’été sera bientôt là, et la Sarre rouge, toujours chantera sous ma fenêtre en polissant des galets de grès rose.
Petit à petit, les allées du parc se sont animées de promeneurs de plus en plus court-vêtus.
Et moi de penser d’une manière très désordonnée sur tout ce qui touche à mon passé. Je pense que jamais sans ces circonstances particulières je ne serais revenu sur des souvenirs aussi anciens.
Je suis né en 1938. Mes dix premières années de vie se sont donc déroulées en temps de guerre. Et j’ai été ballotté au gré des déplacements de mon père pour sa profession de cheminot.
Je suis né à Épinal, dans les Vosges comme chacun sait. Mes parents habitaient alors à Mulhouse. Et si ma mère a tenu à accoucher à Épinal, c’est tout simplement, parce qu’elle craignait qu’un enfant, né à Mulhouse ait la nationalité allemande ! Là, mes souvenirs se limitent à un bébé dans son landau photographié en noir et blanc. Quelques photos plus tard, je me vois dans les Vosges chez mes grands-parents maternels ou promené par ma tante dans les rues de Contrexéville.
Mon père fut nommé ensuite à Saint-Dizier, là où naquit ma sœur; cette ville me ramène à mes premiers souvenirs d’enfance. J’y ai connu ma première petite amie qui s’appelait Solange Mathelin; je l’appelais la Zorange. Étonnant pour une époque où les oranges était une marchandise inconnue. Un jour, de retour d’un séjour, chez les Mathelin j’avais confié à ma maman : il n’est pas bon «seur »lait ! ! J’ai eu très tôt une vocation de grammairien…
Les prochaines étapes paternelles furent pour Chaumont, puis un petit village répondant au nom de Soncourt.
Je me souviens de l’école maternelle de Chaumont. Je me refusais à l’usage des toilettes de l’école ; s’ensuivaient de coupables pipi- culottes.
Il y avait aussi des sirènes et des fuites aux abris où réfugiés en courant, nous sentions la terre trembler sous les bombardements. Au retour, nous observions les ruines des maisons bombardées.
Avec deux souvenirs de Soncourt:
-Celui de ma grand-mère, qui m’attendait à la sortie de l’école de manière tout à fait inattendue. Elle avait pour ce faire franchi la ligne de démarcation ! Elle n’avait pas froid aux yeux ma grand-mère.
–Celui du jour où un avion en mal de tirs nous avait mitraillés ma mère et moi dans la rue principale du village.
Ma scolarité élémentaire s’est partagée entre beaucoup d’écoles: en voici une liste par localités: Chaumont, Soncourt, Cluny, Tournus, île Napoléon, Mulhouse… Seules mes deux dernières années à Mulhouse en CM deux m’ont laissé des souvenirs précis. Je me souviens de mon maître, qui faisait entrer l’orthographe dans nos têtes à l’aide d’une baguette lourde, en bois d’ébène, qu’il appliquait sur nos mains ouvertes ; gare à celui qui retirait ses mains; à celui-ci était appliqué la double ration ! C’est là que j’ai connu mon premier copain ; il se prénommait Daniel et, et nous nous sommes fréquentés plusieurs années.
Pour citer Musset :
Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage
Traversée ça est là par de brillants soleils……
Quel plaisir de retrouver tes posts, Robert! Je ne savais pas que tu étais né à Épinal… La famille de ma grand mère paternelle est de là bas… Elle s’appelait Berthe Joly. Son père etait pompier, et elle a connu mon grand père qui était gendarme, envoyé depuis son Ariège natale… J’y suis allé une ou deux fois. J’ai bien aimé le coin, ses forets…
J’imagine que ces années de guerre ont du laisser des traces, ou plutôt des cicatrices dans ta mémoire… Quelle horreur de vivre ça… Et dire qu’à 3 heures d’avion, c’est la guerre… Pauvres Ukrainiens. Je soigne un couple de réfugiés ukrainiens, ils sont traumatisés. L’épouse, Oléna, a des crises de panique des qu’elle entend des bruits forts d’engins de travaux publics. Ca lui rappelle les bruits des chars…
En tout cas, continue de nous raconter ta vie, Robert, c’est passionnant!