Re: Ma sortie du jour.
Posté : 22 juil. 2025, 15:16
Ma vie de cycliste est terminée. C’est un accident qui y a mis un terme définitif, sans quoi peut-être je Caracolerai encore sur les routes où les chemins de montagne.
J’ai grimpé des centaines de cols, de Donon, Grand Ballon, Tourmalet ,,Isoard, Cayolle, Allos, ou Bonnette. Je les ai beaucoup aimés et parfois oubliés.
Mais jamais de la vie, je n’oublierai mes montées du Mont Ventoux.
Celle-ci moins que les autres.
Tout d’abord je ne me suis frotté au géant de Provence qu’à trois reprises. Voilà qui circonscrit les souvenirs.
…
Nous étions à Embrun, Léo et Silvana, Josette et moi. Nous étions encore jeunes.
j’ai une pensée émue pour Silvana qui vient de nous quitter.
Il y a longtemps que j’avais pour projet d’affronter le mont Ventoux. L’occasion était belle en cette fin de septembre ensoleillée. La carte étalée sur la table, nous avons tracé notre parcours : départ de Carpentras, vallée de la Nesque, Sault, chalet Reinhard et route vers le sommet.
Et nous voilà sur la route en direction de Carpentras. Léo est au volant et nos vélos sont sur le toit de sa voiture. Josette s’adresse à Léo pour lui dire qu’il conduit… comme un cochon ! En effet, à cette époque, Léo conduisait comme un pilote de rallye ! josette avait peur pour nos vies et moi pour mon beau vélo !
Nous arrivons à bon port à Carpentras sous un beau soleil d’automne. C’est un jour de marché, cependant le stationnement est facile. il est neuf heures. nos vélos sont bientôt sur leurs roues. Nous lâcherons nos épouses dans les rues de la ville pendant que nous irons vers notre but.
Nous voilà sur la route en direction de Sault. Notre route sinue dans les gorges spectaculaires de la Nesque.
Nous avons prévu de casser la croûte en achetant des subsistances en cours de route. Las, les commerces sont rares voir inexistants et nous approchons tout doucement de Sault. Trop doucement. La route monte et nous arrivons dans la ville au moment où tous les commerces sont fermés ! Et pas question de chercher un restaurant, ce qui nous retarderait. Ils sont d’ailleurs tous complets.
Je fouille mon sac à dos, et j’y trouve deux pain d’épices. le partage est vite fait. Ce sera notre repas de midi ! Et nous quittons la petite ville dans les champs de lavande la tête vers les sommets et le ventre creux. La montée du Ventoux par ce versant n’est pas la plus difficile. Je me souviens d’une pédalée allègre jusqu’au chalet Reynhard.
À partir de là, la route se complique. Je me souviens de ces virages ou le signal du Ventoux apparaît et disparaît au fur et à mesure que nous avançons au gré des larges courbes de la route. La montée se fait rude. Nous faisons un bref arrêt à la stèle consacrée au malheureux Tom Simpson…
Mais petit à petit, la météorologie a changé. Il ne fait plus très chaud. Et quand vous arrivons au pied du signal du Ventoux, nous sommes accueillis par un grésil digne d’un mois d’avril. Nous avons ce qu’il faut pour nous mettre au sec, enfiler un imper et descendre rapidement vers Carpentras où nous retrouverons nos épouses. le soleil est revenu !
Mission accomplie. Nous ne serons pas de ces cyclistes qui n’ont même pas gravi une seule fois le mont Ventoux
J’ai grimpé des centaines de cols, de Donon, Grand Ballon, Tourmalet ,,Isoard, Cayolle, Allos, ou Bonnette. Je les ai beaucoup aimés et parfois oubliés.
Mais jamais de la vie, je n’oublierai mes montées du Mont Ventoux.
Celle-ci moins que les autres.
Tout d’abord je ne me suis frotté au géant de Provence qu’à trois reprises. Voilà qui circonscrit les souvenirs.
…
Nous étions à Embrun, Léo et Silvana, Josette et moi. Nous étions encore jeunes.
j’ai une pensée émue pour Silvana qui vient de nous quitter.
Il y a longtemps que j’avais pour projet d’affronter le mont Ventoux. L’occasion était belle en cette fin de septembre ensoleillée. La carte étalée sur la table, nous avons tracé notre parcours : départ de Carpentras, vallée de la Nesque, Sault, chalet Reinhard et route vers le sommet.
Et nous voilà sur la route en direction de Carpentras. Léo est au volant et nos vélos sont sur le toit de sa voiture. Josette s’adresse à Léo pour lui dire qu’il conduit… comme un cochon ! En effet, à cette époque, Léo conduisait comme un pilote de rallye ! josette avait peur pour nos vies et moi pour mon beau vélo !
Nous arrivons à bon port à Carpentras sous un beau soleil d’automne. C’est un jour de marché, cependant le stationnement est facile. il est neuf heures. nos vélos sont bientôt sur leurs roues. Nous lâcherons nos épouses dans les rues de la ville pendant que nous irons vers notre but.
Nous voilà sur la route en direction de Sault. Notre route sinue dans les gorges spectaculaires de la Nesque.
Nous avons prévu de casser la croûte en achetant des subsistances en cours de route. Las, les commerces sont rares voir inexistants et nous approchons tout doucement de Sault. Trop doucement. La route monte et nous arrivons dans la ville au moment où tous les commerces sont fermés ! Et pas question de chercher un restaurant, ce qui nous retarderait. Ils sont d’ailleurs tous complets.
Je fouille mon sac à dos, et j’y trouve deux pain d’épices. le partage est vite fait. Ce sera notre repas de midi ! Et nous quittons la petite ville dans les champs de lavande la tête vers les sommets et le ventre creux. La montée du Ventoux par ce versant n’est pas la plus difficile. Je me souviens d’une pédalée allègre jusqu’au chalet Reynhard.
À partir de là, la route se complique. Je me souviens de ces virages ou le signal du Ventoux apparaît et disparaît au fur et à mesure que nous avançons au gré des larges courbes de la route. La montée se fait rude. Nous faisons un bref arrêt à la stèle consacrée au malheureux Tom Simpson…
Mais petit à petit, la météorologie a changé. Il ne fait plus très chaud. Et quand vous arrivons au pied du signal du Ventoux, nous sommes accueillis par un grésil digne d’un mois d’avril. Nous avons ce qu’il faut pour nous mettre au sec, enfiler un imper et descendre rapidement vers Carpentras où nous retrouverons nos épouses. le soleil est revenu !
Mission accomplie. Nous ne serons pas de ces cyclistes qui n’ont même pas gravi une seule fois le mont Ventoux









