Après avoir massacré le code du travail au profit exclusif du patronat, démoli le statut des cheminots pour faciliter la privatisation larvée de l'entreprise SNCF qui n'est plus qu'un sigle obsolète, taxé lourdement les "ni riches-ni pauvres" et les retraités, allégé l'impôt des riches et des actionnaires, voilà nos gouvernants de la REMA (République En Marche Arrière) lancés dans la réforme du régime des retraites, sous les applaudissements, au vu des projets, de l'omniprésent CNPF.
Ainsi, nos élus ont leurs chouchous et leurs victimes : Les chouchous d'abord, avec le patronat, les actionnaires, les nantis par héritage, les très gros revenus qui voient leurs revenus augmenter et leurs impôts diminuer. Les pauvres aussi auxquels on jette quelques miettes, histoire de faire semblant de donner dans le social. Pour payer tout ça, il faut bien des victimes car, ainsi que l'a énoncé Lavoisier, "Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme". Le gâteau ne change pas de volume, seule la distribution des parts peut se modifier.
Les victimes seront donc ceux qui ne sont pas parmi les chouchous, ni parmi les pauvres sans moyens, ce seront les autres, avec les retraités qui ne feront pas de grève !
Là, je parle du régime des retraites, le problème est entier et bien épineux. Il y a de moins en moins de cotisants alors que croit inexorablement le nombre des allocataires. La durée de vie moyenne s'est allongée. Alors demeurent quelques leviers, tous aussi sensibles les uns que les autres :
- Allonger la durée du temps de travail (retraite à ... 63 ? 64 ? 65 ans ? )
- Rogner sur le montant des pensions ?
- Demander un plus forte participation patronale ?
- Taxer les revenus de l'actionnariat ?
(note : les deux dernières mesures ne sont même pas envisagées mais sont nées de l'imagination farfelue d'un rêveur)
- ......... ?
Bon Dieu ! Comme je suis content de ne pas être président !
