Ce projet de montée au lac des Béraudes était dans nos cartons depuis notre départ pour le 05, sur le papier une rando "dans nos cordes" avec ses cinq cents mètres de dénivelée positive ; nous avons fait beaucoup mieux dans un passé proche. Et puis, la météo était promise ensoleillée (elle le fut), nous avions la journée pour faire un parcours qu'un bon randonneur fait en trois heures ...
Réveil à six heures, préparation du pique nique et boissons, préparation des sacs et accessoires ... Un peu étourdi comme bien d'autres ici, habitué du casque cycliste, j'avais oublié un couvre-chef ... Il allait m'en cuire, au sens propre, et j'allais payer cet oubli par de bons coups de soleil, sur le front et le cou, moi qui dispose pourtant d'une peau peu sensible au rayonnement solaire.
Entre Embrun et le chalet Laval, point de départ de la rando, il y a une soixantaine de kilomètres ; d'abord sur la route Napoléon, puis la remontée de la vallée de la Clarée après la ville de Briançon. Si la route Napoléon est banale, je tiens la vallée de la Clarée pour l'un des plus beaux sites alpestres. Je compte bien faire cette remontée d'une trentaine de km à vélo ... avec un pote si possible.
Avant de vous livrer des images, je dois dire que la montée, très raide, ainsi que la descente, ont un peu mis à mal nos muscles et articulations, d'autant que ce printemps pourri a laissé d'imposants névés sur la voie d'accès normale au lac, nous imposant des passages "limites" dans la caillasse et la boue mêlées. D'ailleurs, deux randonneurs croisés alors que nous montions nous ont affirmé que l'accès au lac était impossible ... Nous avons bien fait de ne pas les écouter !
Et voilà quelques images :
1) Au départ, il faut franchir ce ponceau de bois pour accéder à la rive droite de la jolie Clarée.
Note : Hosting me joue des tours et refuse de me passer des photos : Je ferai un essai plus tard !

2) Le chemin n'est pas encore totalement minéral et là fleurissent les gentianes au bleu de ciel pur.

3) L'univers est devenu minéral. Là-Haut apparaît le verrou du lac. Il nous faudra passer par le rocher car la voie normale est sous les névés.

4) La récompense. Peut-on être insensible à pareille splendeur.

5) Un regard vers les sommets enneigés qui dominent le lac, endroits où jamais je n'aurais plus accès. L'azur, le ciel bleu, les neiges immaculées sont à nous, certes en échange d'un effort car rien n'est jamais donné. Nous sommes entrés dans l'aire des choucas, oiseaux qui ne fréquentent que les cimes.

6) La Clarée chante à nouveau dans ses champs fleuris. Le vert est revenu avec le délicieux moment prochain où nous retrouverons les délices d'un siège d'une automobile confortable ... Le monde civilisé a ses bons côtés !
