Alain Jupé .

[Robert]

Hier,6 octobre 2016, l'émission politique de la 2 était consacrée à un homme fortement présidentiable, Alain Jupé.

L'homme m'est a priori sympathique. Allure "classe", langage souvent posé, peu de casseroles tintinnabulantes à ses basques (tout le monde ne peut pas en dire autant)... l'émission dont il était la vedette démarre fort bien pour lui. Alain Jupé se démarque d'abord nettement de son concurrent pour les primaires de la droite, en profite pour se présenter en homme de consensus comme il convient à un président.

Hélas et rapidement les choses se gâtent ... à mes yeux.

D'abord, il se réclame des "valeurs de la droite" , ce qui est contradictoire avec ce qui précède, j'y reviendrai.

Puis il présente son programme économique, copie conforme de celui de Sarkozy et qui, en gros, consiste à donner un peu plus aux "riches" avec pour corollaire de presser un peu plus les autres classes sociales.
Dans l'esprit de M. Jupé, le mal de notre société vient du fait que les riches fuient à l'étranger avec leur argent au lieu d'investir en France : Ils évitent notre système d'imposition trop lourd et privent notre économie des capitaux qui lui seraient nécessaires. Il convient donc de les caresser dans le sens du poil et d'alléger leur contribution (plus d'ISF, par exemple).
A aucun moment, le présidentiable ne parle de mesures de rétorsion contre cette forme manifeste de vol. Pour illustrer mon propos, c'est un peu comme si, arrêtant le voleur, on lui donnait une fortune pour qu'il ne vole plus !
Voilà une superbe illustration de l'illusoire : Donner de l'argent aux riches qui le sont déjà pas mal aux fins qu'ils investissent pour le bien général dont ils ont montré, par ailleurs, en fuyant égoïstement le pays, qu'ils n'en ont que bien peu de souci.

Ma seconde question à M. Jupé serait à propos de ce serpent de mer couvert par la locution "les valeurs de ...".
Ainsi, M. Jupé se réclame-t-il "des valeurs de la droite". Soit.
Comme j'aurais aimé, M. Jupé, que vous nous précisiez avec des mots compréhensibles pour le "petit citoyen" plébéien que je suis ce que vous entendez par là.
Quelles sont ces "valeurs de la droite" dont vous vous réclamez ?
Accessoirement, je vous demanderais aussi les mesures émanant de ces valeurs qui, au cours du siècle passé, ont amené le menu peuple vers un mieux être (sécurité sociale, congés, couverture médicale, amélioration des conditions de travail, etc ...)
Enfin, M. Jupé, vous auriez pu nous dire ce qui, dans "les valeurs de la gauche" (mais oui, M. Jupé, ça existe !) ce qui tant vous interpelle.

Je sais, je fais du "mauvais esprit" ce qui m'est aussi naturel que les "valeurs de la droite" à M. Jupé.

En conclusion : Je n'irai pas voter aux primaires de la droite, simple étique citoyenne. Je viens aussi de faire le constat qu'en dehors de l'emballage, Jupé = Sarkozy ce que cette émission a clairement mis en lumière ... hélas !

[Tadkozh]

Hier,6 octobre 2016, l'émission politique de la 2 était consacrée à un homme fortement présidentiable, Alain Jupé.

L'homme m'est a priori sympathique. Allure "classe", langage souvent posé, peu de casseroles tintinnabulantes à ses basques (tout le monde ne peut pas en dire autant)... l'émission dont il était la vedette démarre fort bien pour lui. Alain Jupé se démarque d'abord nettement de son concurrent pour les primaires de la droite, en profite pour se présenter en homme de consensus comme il convient à un président.

Hélas et rapidement les choses se gâtent ... à mes yeux.

D'abord, il se réclame des "valeurs de la droite" , ce qui est contradictoire avec ce qui précède, j'y reviendrai.

Puis il présente son programme économique, copie conforme de celui de Sarkozy et qui, en gros, consiste à donner un peu plus aux "riches" avec pour corollaire de presser un peu plus les autres classes sociales.
Dans l'esprit de M. Jupé, le mal de notre société vient du fait que les riches fuient à l'étranger avec leur argent au lieu d'investir en France : Ils évitent notre système d'imposition trop lourd et privent notre économie des capitaux qui lui seraient nécessaires. Il convient donc de les caresser dans le sens du poil et d'alléger leur contribution (plus d'ISF, par exemple).
A aucun moment, le présidentiable ne parle de mesures de rétorsion contre cette forme manifeste de vol. Pour illustrer mon propos, c'est un peu comme si, arrêtant le voleur, on lui donnait une fortune pour qu'il ne vole plus !
Voilà une superbe illustration de l'illusoire : Donner de l'argent aux riches qui le sont déjà pas mal aux fins qu'ils investissent pour le bien général dont ils ont montré, par ailleurs, en fuyant égoïstement le pays, qu'ils n'en ont que bien peu de souci.

Ma seconde question à M. Jupé serait à propos de ce serpent de mer couvert par la locution "les valeurs de ...".
Ainsi, M. Jupé se réclame-t-il "des valeurs de la droite". Soit.
Comme j'aurais aimé, M. Jupé, que vous nous précisiez avec des mots compréhensibles pour le "petit citoyen" plébéien que je suis ce que vous entendez par là.
Quelles sont ces "valeurs de la droite" dont vous vous réclamez ?
Accessoirement, je vous demanderais aussi les mesures émanant de ces valeurs qui, au cours du siècle passé, ont amené le menu peuple vers un mieux être (sécurité sociale, congés, couverture médicale, amélioration des conditions de travail, etc ...)
Enfin, M. Jupé, vous auriez pu nous dire ce qui, dans "les valeurs de la gauche" (mais oui, M. Jupé, ça existe !) ce qui tant vous interpelle.

Je sais, je fais du "mauvais esprit" ce qui m'est aussi naturel que les "valeurs de la droite" à M. Jupé.

En conclusion : Je n'irai pas voter aux primaires de la droite, simple étique citoyenne. Je viens aussi de faire le constat qu'en dehors de l'emballage, Jupé = Sarkozy ce que cette émission a clairement mis en lumière ... hélas !

...ainsi que précisé dans "bonjour",je n'ai pas regardé cette émission pas plus que les précédentes d'ailleurs.
Juppé se trimballe pourtant une "sévère" casserole qui lui a valu d'être condamné par la justice française et de partir un exil au Canada...!! Le petit Nicolas, ce madré, s'en est toujours tiré avec des non-lieux...il est donc blanc comme neige...
Sécurité sociale et couverture maladie ne vont pas l'un sans l'autre et leur "père" c'est De Gaulle qui n'était pas à classer à "gauche". Les congés payés c'est inconstablement 36, le front populaire et les grèves du peuple qui ont abouti aux accords de Matignon. Là, un gros bon point à la gauche. Notons toutefois que ce n'est pas la gauche qui a mis les premiers congés payés mais Napoléon III (je ne sais plus la date, moitié XIXème en gros mais uniquement pour les fonctionnaires il me semble...à vérifier..) et ce fragile des reins n'était pas à classer non plus à gauche...
Les conditions de travail ne sont plus ce qu'elles ont été depuis le développement du "manageriat", véritable méthode de "pressage du citron" dont on s'empresse de jeter la pulpe une fois "tarie". Le fameux "burn out" en est issu. Nous ne connaissions pas ce phénomène au siècle dernier...

Tadkozh

[Robert]

Sans aucun doute, l'histoire des conquêtes sociales est-elle plus complexe que mon écrit ci-dessus pourrait le laisser penser ...
Cependant je demeure persuadé que ce ne sont pas "les valeurs de la droite" qui sont allées dans le sens des conquêtes dites sociales.

De Gaulle est par ailleurs inclassable, l'après guerre une période particulière. Je ne pense pas que le De Gaulle de 1945 se soit jamais réclamé "des valeurs de la droite". De Gaulle était un homme d'Etat que la guerre avait grandi et façonné.

Il est arrivé dans l'histoire que sous la pression populaire un gouvernement de droite lâche du lest en matière sociale ; ce n'est cependant pas dans la philosophie des conservateurs au pouvoir.

Par ailleurs et je m'en rends bien compte, je suis politiquement très déstabilisé par cette cinquième république que je pense finissante ; sa constitution a été d'essence "gaulliste" et depuis 1958, l'environnement social et géo-politique a bien changé. Tout est complexe et j'y perds le latin que je n'ai jamais eu !

François Hollande est devant un problème qui est une quadrature du cercle : Etre socialiste et libéral et adhérent aux thèses capitalistes !

Nous sommes entrés dans l'ère du capital où l'argent sert de but, de philosophie, de morale immorale ... Le roi, le caudillo, l'empereur, le tsar, le führer a désormais un nom : Il s'appelle fric ! (pas Fritz !)

[Robert]

Pour revenir sur le programme économique Jupé, le candidat prévoit, afin de financer les cadeaux aux riches et aux entreprises, une augmentation de 1% de la TVA.

Voilà une illustration des "valeurs de la droite", valeurs très égalitaires : Imposer également tous les citoyens sur les produits de consommation courante ... ainsi, le smicard est imposé à égalité avec le milliardaire, reflet d'une justice sociale orientée.
Autant il me semble devoir être appliquée une TVA gratinée sur les produits de luxe, grosses berlines polluantes, piscines privatives, parfums de luxe et autres babioles pour bourgeois du genre création "Vuiton" (sac à main à 5 000 euros) ou Hermès (valise au même prix) etc ..., autant une augmentation de cette taxe sur les produits de consommation courante me semble inopportune.

Mais bon, les "valeurs de la droite" sont bien là.
Heureusement pour ses tenants, le menu peuple dépolitisé point n'y pense au moment de déposer son bulletin dans l'urne.

[Tadkozh]

Sans aucun doute, l'histoire des conquêtes sociales est-elle plus complexe que mon écrit ci-dessus pourrait le laisser penser ...
Cependant je demeure persuadé que ce ne sont pas "les valeurs de la droite" qui sont allées dans le sens des conquêtes dites sociales.

De Gaulle est par ailleurs inclassable, l'après guerre une période particulière. Je ne pense pas que le De Gaulle de 1945 se soit jamais réclamé "des valeurs de la droite". De Gaulle était un homme d'Etat que la guerre avait grandi et façonné.

Il est arrivé dans l'histoire que sous la pression populaire un gouvernement de droite lâche du lest en matière sociale ; ce n'est cependant pas dans la philosophie des conservateurs au pouvoir.

Par ailleurs et je m'en rends bien compte, je suis politiquement très déstabilisé par cette cinquième république que je pense finissante ; sa constitution a été d'essence "gaulliste" et depuis 1958, l'environnement social et géo-politique a bien changé. Tout est complexe et j'y perds le latin que je n'ai jamais eu !

François Hollande est devant un problème qui est une quadrature du cercle : Etre socialiste et libéral et adhérent aux thèses capitalistes !

Nous sommes entrés dans l'ère du capital où l'argent sert de but, de philosophie, de morale immorale ... Le roi, le caudillo, l'empereur, le tsar, le führer a désormais un nom : Il s'appelle fric ! (pas Fritz !)

...depuis la nuit des temps...!! le pouvoir c'est la force qui te le donne, physique au début puis financière quand le physique ne "suit plus"...

Tadkozh