Le plaisir d'acheter.

[Robert]

Le post de Béni qui parle d'achat de chaussures me ramène à cette réflexion que parfois je me fais : Je n'ai plus rien à acheter.

JE SUIS UN NANTI !


Je dispose de cinq montures ; certes elles ne plus de première jeunesse, échappent au "dernier cri", mais elles sont toutes en état de marche.
Et puis, il y a beau temps que la considération de mes possibilités me conforte dans la certitude qu'aucune amélioration dans le domaine technique n'améliorera plus mes performances.
Car je ne vois plus guère de différence entre mon mulet d'Embrun qui accuse ses 15 kg sur la balance et mon titane léger ... Et puis, passer de la roue libre à 11 rapports alors que je dispose de 10 pignons déjà me semble très vain, alors que les six rapports de mon mulet de montagne me suffisent !
Passer aux dérailleurs électriques serait une source de complications inutiles.
Etc ...
Quant aux accessoires vestimentaires ou autres, je suis sur-équipé, de la tête aux pieds, du guidon au feu rouge arrière !
Je dispose d'une quinzaine de maillots et d'autant de cuissards et bidons, de six paires de chaussures, de cinq impers, de quatre éclairages, de deux casques et du même nombre de sacs à dos ... etc ... etc ...

J'en oublierais le passage prochain du père Noël !

[béni]

Ah ah !
Je ne pense pas que tu fasses partie des nantis, seulement des personnes qui ont commencées tôt un sport et qui accumule au fil des années, rien de plus normal !
Tant que tu ne renouvelles pas ta garde-robe tous les ans pour être au top de la "mode cycliste", tu te cases dans les "raisonnables" !

[Robert]

Ceci dit, Béni, j'ai eu souvent ce plaisir de faire un achat strictement orienté vers mon confort à vélo, où au sentiment d'améliorer un peu mes performances !
En conclusion, acheter un "truc" nouveau pour notre activité est un vrai plaisir dont je me garderai bien à l'avenir de dégoûter les jeunes dont tu es heureusement l'illustration parmi nous !
Je suis d'ailleurs très mal placé pour ce faire : Je viens de monter à grands frais des freins hydrauliques sur un mulet ... juste pour soulager mes poignets défaillants.

[Tadkozh]

IL est normal que nous soyons en possession de matériel, qui s'est accumulé depuis des décennies ce que ne peuvent pas encore avoir eu le temps les "djeuns"...
Et cela m'amène à faire le parallèle avec le débat de "société" actuel s'agissant des "anciens" ayant un niveau de vie supérieur aux jeunes..
Les raisonnements "macroéconomiques" sont hermétiques à la plupart de nos concitoyens et le microéconomique n'est pas plus éclairant. Ramené au foyer, il s'assimile mieux.
Au tout début de mon activité je gagnais 17.000F (attention, anciens Francs, environ 25€..) le mois, roulais en Solex et avait une petite chambre en ville. Mon chef en gagnait 100.000F (150€ en gros..) roulait en 404 après avoir eu une 403 et avait sa maison. Les "vieux" avaient déjà plus les "moyens" que les jeunes, ce qui a changé c'est tout simplement qu'ils sont bien plus nombreux en "retraite" avec l'allongement de la vie...

Tadkozh

[Robert]

Pour animer le débat ci-dessus initié par Tad, j'ai le sentiment, un peu confus, que ma génération est globalement une génération de privilégiés économiques.

Bien entendu, nos débuts ont été modestes, j'ai connu aussi le "Solex" pour me déplacer par tous temps, le minuscule meublé, meublé à minima etc... Cependant, je pense avoir souvent vécu confortablement, avoir satisfait mes désirs matériels et, cerise sur un gâteau qui n'existera probablement plus jamais, pris ma retraite à 55 ans, et ce sans aucune perte de revenus mensuels.
De plus, et bien qu'ayant perdu deux ans de nos jeunesses en obligations militaires, nous n'avons pas connu de période cataclysmique comme les guerres mondiales qu'ont subies nos aînés.
En résumé, il me semble que ma vie a été relativement plus facile que celle de mes enfants.

Aujourd'hui encore, sur le plan économique, je pense faire partie des privilégiés. Nous n'avons pas le train de vie de certains, mais comme nous n'en avons aucune envie, nous ne souffrons d'aucune comparaison que nous pourrions faire dans ce sens. Piloter une Ferrari ou vivre dans un château entouré de valets, passer la moitié de ma vie de l'autre côté de la planète ne me tente absolument pas. Mes bécanes et mes godillots suffisent à mon bonheur !

Simplement, une pause dans la course à la modernité polluante serait la bienvenue.

[Tadkozh]

Pour animer le débat ci-dessus initié par Tad, j'ai le sentiment, un peu confus, que ma génération est globalement une génération de privilégiés économiques.

Bien entendu, nos débuts ont été modestes, j'ai connu aussi le "Solex" pour me déplacer par tous temps, le minuscule meublé, meublé à minima etc... Cependant, je pense avoir souvent vécu confortablement, avoir satisfait mes désirs matériels et, cerise sur un gâteau qui n'existera probablement plus jamais, pris ma retraite à 55 ans, et ce sans aucune perte de revenus mensuels.
De plus, et bien qu'ayant perdu deux ans de nos jeunesses en obligations militaires, nous n'avons pas connu de période cataclysmique comme les guerres mondiales qu'ont subies nos aînés.
En résumé, il me semble que ma vie a été relativement plus facile que celle de mes enfants.

Aujourd'hui encore, sur le plan économique, je pense faire partie des privilégiés. Nous n'avons pas le train de vie de certains, mais comme nous n'en avons aucune envie, nous ne souffrons d'aucune comparaison que nous pourrions faire dans ce sens. Piloter une Ferrari ou vivre dans un château entouré de valets, passer la moitié de ma vie de l'autre côté de la planète ne me tente absolument pas. Mes bécanes et mes godillots suffisent à mon bonheur !

Simplement, une pause dans la course à la modernité polluante serait la bienvenue.

...avoir vécu confortablement je te l'accorde, dans ma vie adulte, pas dans l'enfance où c'était parfois plus que "chiche"...Par contre pour la retraite, ce ne fut pas sans perte de salaire..!! Et non pas calculée sur les 6 derniers mois mais sur mes 25 dernières années...
Je me contente et me fais une raison mais je n'aurais pas craché sur un Krugg, un Pétrus chaque dimanche...Je ne me plains pas, ce que je possède je l'ai bien gagné et il y a plus déshérité que nous....

Tadkozh

[Paillon]

Le nanti est celui à qui tout est donné à la naissance et qui n'a pas d'effort à faire. Quand ce que l'on possède est le fruit de son travail il n'y a pas en avoir honte, a toi de choisir la catégorie

[Tadkozh]

Le nanti est celui à qui tout est donné à la naissance et qui n'a pas d'effort à faire. Quand ce que l'on possède est le fruit de son travail il n'y a pas en avoir honte, a toi de choisir la catégorie

..le terme "nanti" est sans doute en rapport avec un niveau de vie confortable que beaucoup encore de nos jours ne connaissent pas...

Tadkozh

[Robert]

Pour moi, le nanti est celui qui dispose de ce qu'il souhaite posséder ...
On peut être pauvre et nanti !

[Tadkozh]

...à vos copies ! Vous avez trois heures...!!

Tadkozh