C'est la 1ère course à étapes à laquelle je participe... il faut dire aussi que c'est ma première saison de "coursier".
Au programme donc : 42 km en circuit le samedi matin, un CLM de 10 km l'après-midi et pour finir 74 km le dimanche matin. Le tout dans de beaux espaces naturels.Samedi matin. Beau temps mais très frais. Circuit de Champmotteux : 45 participants en 2ème catégorie, 12.8 km à parcourir un peu plus de 3 fois, pour un total de 42.4 km, la difficulté étant la côte en sortie de Gironville-sur-Essonne, située néanmoins assez loin de l'arrivée.
Après un 1er tour en mode observation, plutôt dans le paquet, la 1ère ascension m'incite naturellement à venir à l'avant, la peur d'être enfermé et de voir partir une échappée.
Ma participation aux relais est alors des plus actives, mais l'enthousiasme collectif se calme curieusement bien vite. Au 2ème passage de la bosse, je hausse le rythme afin d'user les organismes à défaut de créer des écarts.
Trois-quarts de tour avant la fin, un gars de l'AS Meudon part seul, profitant de la quasi apathie générale. J'essaye bien de contenir dans un premier temps l'écart mais personne ne vient à mon aide. Pas grave me dis-je, on embrayera dans la côte. La dernière ascension est donc menée tambour battant, seul un gars de Saclay (ou d'Orsay, je ne sais plus...) parvient à me suivre. Mais l'échappé du jour a une sacrée pêche, on ne lui a pas repris grand chose. Et ça ne s'arrange pas car le Sacléen (ou l'Orséen) ne semble pas vouloir poursuivre son effort. Grrr ! Dès lors, tout espoir de revoir le fuyard s'évanouit. Un petit groupe s'organise seulement au niveau du dernier coup de cul, 2.5 km avant la fin, ce qui provoque d'ailleurs une cassure avec le reste du peloton.
Le vainqueur de l'étape gardera 5 petites secondes d'avance sur notre groupe de 11 et 18 secondes sur le peloton. Quant à moi, surpris par l'angle du dernier virage, je ne peux maintenir une vitesse suffisante pour me hisser sur le podium et échoue à la 4ème place : re-grrr !
Samedi après-midi. Beau fixe et température agréable. Contre-la-Montre de La Ferté-Alais à Marchais : plus que 44 participants en 2ème catégorie, 9.6 km à parcourir... à fond, à fond, à fond ! La tactique est simple. Deux lignes droites à peu près égales en distance : la première vent de trois-quarts face, plat ou légèrement montant, la seconde vent favorable, plat ou légèrement descendant.
Première expérience dans cette discipline et évidemment un stress de fou !
Qui ne demande qu'à être libéré une fois le top départ donné. Pas de vélo de CLM pour moi, ni de roues lenticulaires, ni même de prolongateur. Mon vélo de route, tout simplement. D'autres coureurs sont parcontre bien équipés... Départ toutes les minutes et donc l'avantage d'avoir quelqu'un en ligne de mire, c'est très grisant. Résultat : 5ème temps en 14 minutes 05 secondes, à 37, 35 et 28 secondes des 3 premiers, équipés spécialement. A équipement comparable, nul doute que la victoire était envisageable ! A l'issue de la deuxième étape, je reste 4ème au général, à 24, 22 et 15 secondes des 3 premiers. Le podium est jouable.Dimanche matin. Froid glacial et humidité. Circuit de Vayres-sur-Essonne : plus que 33 participants (arrivants en tout cas) en 2ème catégorie, 14.8 km à parcourir 5 fois et une ligne tracée au sommet d'une belle bosse bien sympathique. Miam ! L'objectif du jour est de me hisser sur le podium du général. Le leader provisoire n'étant pas réputé grimpeur, il y a un bon coup à jouer.
Premier tour tranquilou, la majeure partie du temps en 2ème position derrière un géant d'Orsay qui tire le peloton. Quelques tentatives après le passage sur la ligne, vite avortées, puis un gars du COS Renault Lardy part seul. Pas d'affolement, on est encore loin de l'arrivée. Puis un Paris Cycliste Olympique (Christian Masola) peu de temps après, suivi d'un autre COSRL, je me joins alors à eux et cette fois-ci ça roule pour de bon. A trois puis quatre puis trois, nous creusons un écart conséquent, la première place au général virtuel étant même atteinte. Je me prends à rêver que ça aille au bout... mais derrière un contre d'une dizaine de coureurs s'est formé et nous sommes repris au km 40, avant de boucler le 3ème tour, après 21 km d'échappée. Ce petit raid m'a quand même bien entamé et il s'agit de récupérer au plus vite.
C'est maintenant un AS Aéroports de Paris qui part comme un avion
dans le 4ème tour. Je me dis qu'il n'ira pas loin si l'on maintient un rythme correct. Seulement voilà, personne ne veut plus rouler et je ne me sens pas assez costaud pour faire tout le travail. L'écart devient donc vite important. A l'approche de l'avant-dernière ascension, un autre commence à se faire la malle, puis encore Christian Masola, décidément intenable. Je sais que ce dernier me menace au général, aussi il faut que je réagisse. La côte est avalée rapidement et nous embrayons de suite au sommet, ce qui crée une belle cassure. A huit, nous reprenons les deux fuyards... mais regroupement quasi complet à 7 km de l'arrivée.Je ne vois plus cependant le leader depuis belle lurette, mais le 3ème au classement, Valentin Cros, du CC Saclay, est bel et bien là. Ayant 15 secondes à combler sur lui, je pars alors en solitaire avant la côte finale, à 1.2 km de l'arrivée. Je parviens à garder cette 2ème place jusqu'au bout. Toujours pas de victoire en course cette année. Reste à connaître le classement général définitif...
Verdict : 2ème place à 8 secondes de Valentin Cros. La différence de matériel sur le CLM a joué en sa faveur. Un prolongateur de cintre, un achat à envisager pour l'avenir.
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