Le roi se meurt - Eugène Ionesco.

[Robert]

Ma soirée d'hier a été faite d'une sortie au théâtre ; était donnée à l'espace théâtral du château des Rohan de Saverne l'une des pièces les plus connues d'E. Ionesco intitulée "Le roi se meurt" ...
L'avouerais-je, l'auteur et cette pièce en particulier m'étaient, jusqu'hier, totalement étrangers.
En effet, si l'oeuvre de Ionesco est entrée du vivant de l'auteur dans la littérature étudiée au lycée, j'avais quitté les bancs de l'école à son avènement.

La pièce, interprétée avec maestria par une troupe locale, m'a semblée être très fidèle à son auteur, autant que ma faible culture me permette d'en juger. Le thème en est une réflexion sur la mort. Avec un clin d'oeil amusé sur les petits bonheurs de la vie que chacun peut avoir du mal à quitter. Et c'est le cas du roi, personnage central de la pièce.

Je me garderais bien, en aurais-je d'ailleurs les moyens, de faire une analyse fine de ces textes, celle-ci étant par ailleurs largement faite par internet interposé. Je me contente donc d'une réflexion personnelle.

Si le fait d'assister à une pièce de Molière ne demande pas de préparation particulière, il en est tout autrement du spectacle qui m'a été offert hier.
Sans un minimum de lectures et réflexions préalables, ce spectacle est trop difficile, trop riche, trop long, trop "intellectuel" ; j'ai regretté de ne pas m'être imposé ce minimum de "mise en bouche" avant le spectacle. Ainsi, trop de choses m'ont échappées.

Il me semble qu'il serait du devoir des "donneurs" de ce genre de "spectacle" de prévenir le spectateur futur de la nécessité d'un minimum de préparation, mieux peut-être, de l'offrir par un texte approprié. Un texte sur l'auteur, sur la pièce, sur les thèmes abordés ...
Faute de quoi, le spectacle passe largement à côté de ceux auxquels il s'adresse et qu'il est censé intéresser.

[Tadkozh]

...ah ce n'est pas une pièce "joyeuse" !! Eh oui, nous n'avons jamais été si près de "la fin" mais c'est le lot de tous à plus ou moins brève échéance....qu'y faire ? "Carpe diem" me semble la seule solution...

Tadkozh

[Robert]

De n'avoir jamais été aussi proche de sa fin est une réalité applicable au monde du vivant dans sa globalité, de l'humain à l'animal, en passant par le végétal ... et même le minéral s'érode et disparaît. Le bébé qui vagit dans son berceau n'a jamais été aussi proche de sa mort, lors de son tout premier cri ! Tout commencement est un commencement de la fin.

Ce fait si général doit vraiment, avec le sourire que génère l'optimisme, nous conforter dans le désir de profiter du présent tant que cela est possible, plutôt que de supputer à propos d'un avenir qui ne peut s'ouvrir que sur la mort.

Je fuis systématiquement tout ce qui touche à cette inéluctable réalité du point final, évite d'en parler et d'y penser, ce que toutes les religions nous invitent à faire. Je suis en dehors de toutes les religions, les occultent toutes qui ne sont que créations d'un humain qui en profite bien. Les religions sont vendeuses de la mort ! Je me suis fait une philosophie de fuir toute religiosité.
L'avenir dans l'au-delà ne me préoccupe pas !

Carpe diem, en effet !

C'était une pensée philosophique (de cuisine) du petit matin blême d'un été revenu ... Jouissons du renouveau, de la renaissance.

[callune]

Ah oui, le roi se meurt... j'ai étudié cette pièce il y a fort longtemps...au lycée... J,aimais beaucoup Eugène Ionesco, un auteur qui sort de l'ordinaire:Jacques ou la soumission (drame d'un jeune homme qui ne supporte pas les compromis qu'imposent à tout individu la famille et la société), Jeu de massacre (Un mal étrange et inconnu s'abat sur une petite ville banale, tout le monde meurt ou a peur de mourir. Dès lors, toutes les classes de la société se croisent et s'évitent, craignant la contamination.)

en effet Carpe diem !