Les poèmes que nous aimons.
- Robert
- Messages : 26758
- Enregistré le : 21 janv. 2009, 20:38
- Localisation : SARREBOURG
- Contact :
Les poèmes que nous aimons.
En voilà un, presque entier encore en ma mémoire et dont "google" m'a restitué l'intégralité.
Je me souviens que ce poème du parnassien Lecomte de Lisle, que sans doute un professeur de lettres m'a contraint naguère de mémoriser, m'avait ouvert les portes du florilège poétique français, si riche et encore partiellement (par moi) inexploré.
Depuis, mes goûts ont évolué, mais cette musique élaborée demeure !
Et de me poser la question : L'école élémentaire impose-t-elle encore dans ses programmes un apprentissage systématique de poèmes ?
J'ai posé la question à ma fille et sa réponse a été affirmative ... cependant, j'ai comme un doute.
Terminer une scolarité sans connaître quelques fables de Jean de Lafontaine serait ... un crime de lèse littérature !
..............................................
Leconte de Lisle : Le sommeil du condor
Par-delà l'escalier des roides Cordillères,
Par-delà les brouillards hantés des aigles noirs,
Plus haut que les sommets creusés en entonnoirs
Où bout le flux sanglant des laves familières,
L'envergure pendante et rouge par endroits,
Le vaste Oiseau, tout plein d'une morne indolence,
Regarde l'Amérique et l'espace en silence,
Et le sombre soleil qui meurt dans ses yeux froids.
La nuit roule de l'est, où les pampas sauvages
Sous les monts étagés s'élargissent sans fin ;
Elle endort le Chili, les villes, les rivages,
Et la mer Pacifique, et l'horizon divin ;
Du continent muet elle s'est emparée :
Des sables aux coteaux, des gorges aux versants,
De cime en cime, elle enfle, en tourbillons croissants,
Le lourd débordement de sa haute marée.
Lui, comme un spectre, seul, au front du pic altier,
Baigné d'une lueur qui saigne sur la neige,
Il attend cette mer sinistre qui l'assiège :
Elle arrive, déferle, et le couvre en entier
Dans l'abîme sans fond la Croix australe allume
Sur les côtes du ciel son phare constellé.
Il râle de plaisir, il agite sa plume,
Il érige son cou musculeux et pelé,
Il s'enlève en fouettant l'âpre neige des Andes,
Dans un cri rauque il monte où n'atteint pas le vent,
Et, loin du globe noir, loin de l'astre vivant,
Il dort dans l'air glacé, les ailes toutes grandes.
Je me souviens que ce poème du parnassien Lecomte de Lisle, que sans doute un professeur de lettres m'a contraint naguère de mémoriser, m'avait ouvert les portes du florilège poétique français, si riche et encore partiellement (par moi) inexploré.
Depuis, mes goûts ont évolué, mais cette musique élaborée demeure !
Et de me poser la question : L'école élémentaire impose-t-elle encore dans ses programmes un apprentissage systématique de poèmes ?
J'ai posé la question à ma fille et sa réponse a été affirmative ... cependant, j'ai comme un doute.
Terminer une scolarité sans connaître quelques fables de Jean de Lafontaine serait ... un crime de lèse littérature !
..............................................
Leconte de Lisle : Le sommeil du condor
Par-delà l'escalier des roides Cordillères,
Par-delà les brouillards hantés des aigles noirs,
Plus haut que les sommets creusés en entonnoirs
Où bout le flux sanglant des laves familières,
L'envergure pendante et rouge par endroits,
Le vaste Oiseau, tout plein d'une morne indolence,
Regarde l'Amérique et l'espace en silence,
Et le sombre soleil qui meurt dans ses yeux froids.
La nuit roule de l'est, où les pampas sauvages
Sous les monts étagés s'élargissent sans fin ;
Elle endort le Chili, les villes, les rivages,
Et la mer Pacifique, et l'horizon divin ;
Du continent muet elle s'est emparée :
Des sables aux coteaux, des gorges aux versants,
De cime en cime, elle enfle, en tourbillons croissants,
Le lourd débordement de sa haute marée.
Lui, comme un spectre, seul, au front du pic altier,
Baigné d'une lueur qui saigne sur la neige,
Il attend cette mer sinistre qui l'assiège :
Elle arrive, déferle, et le couvre en entier
Dans l'abîme sans fond la Croix australe allume
Sur les côtes du ciel son phare constellé.
Il râle de plaisir, il agite sa plume,
Il érige son cou musculeux et pelé,
Il s'enlève en fouettant l'âpre neige des Andes,
Dans un cri rauque il monte où n'atteint pas le vent,
Et, loin du globe noir, loin de l'astre vivant,
Il dort dans l'air glacé, les ailes toutes grandes.
- callune
- Messages : 16937
- Enregistré le : 08 juil. 2017, 21:59
- Localisation : Puy de Dôme
- Contact :
Re: Les poèmes que nous aimons.
Merci Robert, je ne connaissais pas ce bijou
Suis d'accord pour l'apprentissage par coeur des grands poèmes, c'est indispensable et ce qui s' apprend par coeur dans l'enfance ne s' oublie jamais !
Mignonne allons voir si la rose...

Suis d'accord pour l'apprentissage par coeur des grands poèmes, c'est indispensable et ce qui s' apprend par coeur dans l'enfance ne s' oublie jamais !
Mignonne allons voir si la rose...
- Robert
- Messages : 26758
- Enregistré le : 21 janv. 2009, 20:38
- Localisation : SARREBOURG
- Contact :
Re: Les poèmes que nous aimons.
callune a écrit :Merci Robert, je ne connaissais pas ce bijou![]()
Suis d'accord pour l'apprentissage par coeur des grands poèmes, c'est indispensable et ce qui s' apprend par coeur dans l'enfance ne s' oublie jamais !
Mignonne allons voir si la rose...
Heureux qui comme Ulysse
Ah ! La pléiade.
Oui, l'apprentissage et la mémorisation de poèmes à l'école m'ont toujours parus comme des éléments pédagogiques incontournables. Là, dans ces textes, se trouve une partie de notre patrimoine.
Et je me souviens avoir chaque année au moment de la rentrée m'être penché sur un choix d'une quinzaine de textes à travailler dans l'année avec mes élèves.
J'ai toujours aimé cette période de l'année scolaire, qui arrive avec les premières colchiques ... Et hier, ramassant les prunes au verger, j'ai aperçu la tache mauve de ces fleurettes dans l'herbe.
Bon, il faut que j'arrête, sans quoi je vais passer pour un nostalgique d'un métier ... que j'ai choisi et aimé.
- Robert
- Messages : 26758
- Enregistré le : 21 janv. 2009, 20:38
- Localisation : SARREBOURG
- Contact :
Re: Les poèmes que nous aimons.
Une autre réminiscence ...
Mouvement (A. Rimbaud)
Le mouvement de lacet sur la berge des chutes du fleuve,
Le gouffre à l'étambot,
La célérité de la rampe,
L'énorme passade du courant,
Mènent par les lumières inouïes
Et la nouveauté chimique
Les voyageurs entourés des trombes du val
Et du strom.
Ce sont les conquérants du monde
Cherchant la fortune chimique personnelle ;
Le sport et le confort voyagent avec eux ;
Ils emmènent l'éducation
Des races, des classes et des bêtes, sur ce Vaisseau.
Repos et vertige
À la lumière diluvienne,
Aux terribles soirs d'étude.
Car de la causerie parmi les appareils, - le sang ; les fleurs, le feu, les bijoux -
Des comptes agités à ce bord fuyard,
- On voit, roulant comme une digue au delà de la route hydraulique motrice,
Monstrueux, s'éclairant sans fin, - leur stock d'études ;
Eux chassés dans l'extase harmonique,
Et l'héroïsme de la découverte.
Aux accidents atmosphériques les plus surprenants,
Un couple de jeunesse s'isole sur l'arche,
- Est-ce ancienne sauvagerie qu'on pardonne ?
Et chante et se poste.
Bon, je ne pense pas que ce texte parle aux élèves de l'école élémentaire.
Encore un poème qui m'est resté en mémoire.
Je le ressens ainsi : un effet du courant du modernisme inventif qui nous emporte sans que nous ne puissions le retenir.
Et pourtant ...
un couple de jeunesse s'isole sur l'arche (il regarde passer le courant)
Et chante et se poste.
Mouvement (A. Rimbaud)
Le mouvement de lacet sur la berge des chutes du fleuve,
Le gouffre à l'étambot,
La célérité de la rampe,
L'énorme passade du courant,
Mènent par les lumières inouïes
Et la nouveauté chimique
Les voyageurs entourés des trombes du val
Et du strom.
Ce sont les conquérants du monde
Cherchant la fortune chimique personnelle ;
Le sport et le confort voyagent avec eux ;
Ils emmènent l'éducation
Des races, des classes et des bêtes, sur ce Vaisseau.
Repos et vertige
À la lumière diluvienne,
Aux terribles soirs d'étude.
Car de la causerie parmi les appareils, - le sang ; les fleurs, le feu, les bijoux -
Des comptes agités à ce bord fuyard,
- On voit, roulant comme une digue au delà de la route hydraulique motrice,
Monstrueux, s'éclairant sans fin, - leur stock d'études ;
Eux chassés dans l'extase harmonique,
Et l'héroïsme de la découverte.
Aux accidents atmosphériques les plus surprenants,
Un couple de jeunesse s'isole sur l'arche,
- Est-ce ancienne sauvagerie qu'on pardonne ?
Et chante et se poste.
Bon, je ne pense pas que ce texte parle aux élèves de l'école élémentaire.
Encore un poème qui m'est resté en mémoire.
Je le ressens ainsi : un effet du courant du modernisme inventif qui nous emporte sans que nous ne puissions le retenir.
Et pourtant ...
un couple de jeunesse s'isole sur l'arche (il regarde passer le courant)
Et chante et se poste.
- callune
- Messages : 16937
- Enregistré le : 08 juil. 2017, 21:59
- Localisation : Puy de Dôme
- Contact :
Re: Les poèmes que nous aimons.
Quand reverrais-je hélas, de mon petit village, fumer la cheminée, et en quelle saison ..Robert a écrit :callune a écrit :Merci Robert, je ne connaissais pas ce bijou![]()
Suis d'accord pour l'apprentissage par coeur des grands poèmes, c'est indispensable et ce qui s' apprend par coeur dans l'enfance ne s' oublie jamais !
Mignonne allons voir si la rose...
Heureux qui comme Ulysse
Ah ! La pléiade.
Oui, l'apprentissage et la mémorisation de poèmes à l'école m'ont toujours parus comme des éléments pédagogiques incontournables. Là, dans ces textes, se trouve une partie de notre patrimoine.
Et je me souviens avoir chaque année au moment de la rentrée m'être penché sur un choix d'une quinzaine de textes à travailler dans l'année avec mes élèves.
J'ai toujours aimé cette période de l'année scolaire, qui arrive avec les premières colchiques ... Et hier, ramassant les prunes au verger, j'ai aperçu la tache mauve de ces fleurettes dans l'herbe.
Bon, il faut que j'arrête, sans quoi je vais passer pour un nostalgique d'un métier ... que j'ai choisi et aimé.
Oui, il y a de quoi être nostalgique d'un tel métier.
Je suis très nostalgique de mes classes de cm1-cm2 . j'aimais tant enseigner notre langue , la numération, la géométrie. .. disons que maintenant c'est autrement mais pas inintéressant non plus
- callune
- Messages : 16937
- Enregistré le : 08 juil. 2017, 21:59
- Localisation : Puy de Dôme
- Contact :
Re: Les poèmes que nous aimons.
Je ne connaissais pas ce texte de Rimbaud, merci de le partagerRobert a écrit :Une autre réminiscence ...
Mouvement (A. Rimbaud)
Le mouvement de lacet sur la berge des chutes du fleuve,
Le gouffre à l'étambot,
La célérité de la rampe,
L'énorme passade du courant,
Mènent par les lumières inouïes
Et la nouveauté chimique
Les voyageurs entourés des trombes du val
Et du strom.
Ce sont les conquérants du monde
Cherchant la fortune chimique personnelle ;
Le sport et le confort voyagent avec eux ;
Ils emmènent l'éducation
Des races, des classes et des bêtes, sur ce Vaisseau.
Repos et vertige
À la lumière diluvienne,
Aux terribles soirs d'étude.
Car de la causerie parmi les appareils, - le sang ; les fleurs, le feu, les bijoux -
Des comptes agités à ce bord fuyard,
- On voit, roulant comme une digue au delà de la route hydraulique motrice,
Monstrueux, s'éclairant sans fin, - leur stock d'études ;
Eux chassés dans l'extase harmonique,
Et l'héroïsme de la découverte.
Aux accidents atmosphériques les plus surprenants,
Un couple de jeunesse s'isole sur l'arche,
- Est-ce ancienne sauvagerie qu'on pardonne ?
Et chante et se poste.
Bon, je ne pense pas que ce texte parle aux élèves de l'école élémentaire.
Encore un poème qui m'est resté en mémoire.
Je le ressens ainsi : un effet du courant du modernisme inventif qui nous emporte sans que nous ne puissions le retenir.
Et pourtant ...
un couple de jeunesse s'isole sur l'arche (il regarde passer le courant)
Et chante et se poste.

- Robert
- Messages : 26758
- Enregistré le : 21 janv. 2009, 20:38
- Localisation : SARREBOURG
- Contact :
Re: Les poèmes que nous aimons.
Allez, un petit dernier, pour la rentrée des classes ! 
Je pense l'avoir "servi" à mes élèves de cycle 3 ...
Mais c'était avant l'ordinateur, google et le téléphone portable ! Et même ne comprendrait-on pas tout, la musique demeure.
Le Rhin
Aux galets le flot se brise
Sous la lune blanche et grise,
O la triste cantilène
Que la bise dans la plaine !
-- Elfes couronnés de jonc,
Viendrez-vous danser en rond ?
Hou ! hou ! le héron ricane
Pour faire peur à la cane.
Trap! trap ! le sorcier galope
Sur le bouc et la varlope.
-- Elfes couronnés de jonc,
Viendrez-vous danser en rond ?
Au caveau rongé de mousse
L'empereur à barbe rousse,
Le front dans les mains, sommeille ;
Le nain guette la corneille.
-- Elfes couronnés de jonc,
Viendrez-vous danser en rond ?
Mais déjà l'aurore émerge,
De rose teignant la berge,
Et s'envolent les chimères
Comme un essaim d'éphémères.
-- Elfes couronnés de jonc,
Vous ne dansez plus en rond !
Jean MORÉAS Les Cantilènes1886

Je pense l'avoir "servi" à mes élèves de cycle 3 ...
Mais c'était avant l'ordinateur, google et le téléphone portable ! Et même ne comprendrait-on pas tout, la musique demeure.
Le Rhin
Aux galets le flot se brise
Sous la lune blanche et grise,
O la triste cantilène
Que la bise dans la plaine !
-- Elfes couronnés de jonc,
Viendrez-vous danser en rond ?
Hou ! hou ! le héron ricane
Pour faire peur à la cane.
Trap! trap ! le sorcier galope
Sur le bouc et la varlope.
-- Elfes couronnés de jonc,
Viendrez-vous danser en rond ?
Au caveau rongé de mousse
L'empereur à barbe rousse,
Le front dans les mains, sommeille ;
Le nain guette la corneille.
-- Elfes couronnés de jonc,
Viendrez-vous danser en rond ?
Mais déjà l'aurore émerge,
De rose teignant la berge,
Et s'envolent les chimères
Comme un essaim d'éphémères.
-- Elfes couronnés de jonc,
Vous ne dansez plus en rond !
Jean MORÉAS Les Cantilènes1886
- callune
- Messages : 16937
- Enregistré le : 08 juil. 2017, 21:59
- Localisation : Puy de Dôme
- Contact :
Re: Les poèmes que nous aimons.
Une belle musique en effet 

- Tadkozh
- Messages : 31671
- Enregistré le : 11 avr. 2009, 07:27
- Localisation : plein ouest...!!
Re: Les poèmes que nous aimons.
Il est certain que la poésie "Le Rhin" est de beaucoup plus "perceptible", agréable à l'oreille et facile à retenir pour des niveaux 3 que le "psychédélique" texte "Mouvement" de Rimbaud qui ne devait pas avoir bu que de l'eau claire et fumé du gros gris le jour où il a commis ce flot de mots amenant encore de nos jours, moult interprétations...!!
A part les communes fables de La Fontaine, il m'en est une que j'ai retenue* de Lamartine :
Autour du toit qui nous vit naitre,
Un pampre étalait ses rameaux.
Ses grains dorés vers la fenêtre,
Attiraient les petits oiseaux.
Ma mère étendant sa main blanche............trou..............les enfants suçaient la branche..........trou...........la mère morte, le cep jaunit, l'herbe pousse au pied de la porte.... et moi je pleure en y pensant...
Voilà qui était belle poésie.
Tadkozh
* en partie seulement, hélas..!! le temps a fait son oeuvre...
A part les communes fables de La Fontaine, il m'en est une que j'ai retenue* de Lamartine :
Autour du toit qui nous vit naitre,
Un pampre étalait ses rameaux.
Ses grains dorés vers la fenêtre,
Attiraient les petits oiseaux.
Ma mère étendant sa main blanche............trou..............les enfants suçaient la branche..........trou...........la mère morte, le cep jaunit, l'herbe pousse au pied de la porte.... et moi je pleure en y pensant...
Voilà qui était belle poésie.
Tadkozh
* en partie seulement, hélas..!! le temps a fait son oeuvre...

- Robert
- Messages : 26758
- Enregistré le : 21 janv. 2009, 20:38
- Localisation : SARREBOURG
- Contact :
Re: Les poèmes que nous aimons.
Oui, un très joli poème de Lamartine, que j'ai aussi fait apprendre à mes élèves.Tadkozh a écrit :Il est certain que la poésie "Le Rhin" est de beaucoup plus "perceptible", agréable à l'oreille et facile à retenir pour des niveaux 3 que le "psychédélique" texte "Mouvement" de Rimbaud qui ne devait pas avoir bu que de l'eau claire et fumé du gros gris le jour où il a commis ce flot de mots amenant encore de nos jours, moult interprétations...!!
A part les communes fables de La Fontaine, il m'en est une que j'ai retenue* de Lamartine :
Autour du toit qui nous vit naitre,
Un pampre étalait ses rameaux.
Ses grains dorés vers la fenêtre,
Attiraient les petits oiseaux.
Ma mère étendant sa main blanche............trou..............les enfants suçaient la branche..........trou...........la mère morte, le cep jaunit, l'herbe pousse au pied de la porte.... et moi je pleure en y pensant...
Voilà qui était belle poésie.
Tadkozh
* en partie seulement, hélas..!! le temps a fait son oeuvre...
Souvent, pédalant seul et poussé par le bon vent, je me récite des vers ... ou me chante des chansons !