J'assume et continue ce monologue, en tentant de répondre à la question que je me pose en ce matin de mars ... mars, dieu de la guerre ...
Un gouvernement de droite favorise, juste retour des choses, les nantis qui ont oeuvré à sa prise de pouvoir. Il allège leurs impôts, supprime ceux qui viseraient les grandes fortunes, favorise les actionnaires et leurs petites affaires. Ces largesses doivent être compensées ; elles le sont en rendant un peu plus lourde la contribution des classes dites "moyennes". Note : Le retraité que je suis et qui doit visiblement appartenir à cette heureuse catégorie de citoyens dits moyens a vu le montant de sa retraite s'alléger sensiblement par CSG interposée.
Un gouvernement de droite privatise tous les secteurs publics rentables qu'il détient ; ce truc a un nom, ça s'appelle "ouverture à la concurrence". Si l'usager semble à première vue être le bénéficiaire de l'opération, ce n'est que poudre aux yeux et l'apparent "bon marché" lui coûte cher. La notion même de service public s'y perd, ce qui produit de l'argent triomphe pour des profits qui vont dans quelques poches qui déjà débordent de billets de banque. Pour ce qui est du secteur non rentable, le gouvernement s'empresse de le confier aux collectivités locales qui augmenteront, pour assumer le "cadeau", leur pression fiscale sur le citoyen moyen. Celui-ci n'est pas tenté d'en accuser le pouvoir ... et pourtant, c'est bien à lui qu'il doit cette fiscalité latérale
Un gouvernement de droite se doit de donner dans l'apparence du "social" avec quelques mesurettes destinées à abuser le menu peuple.
Dans le genre :
- Augmentation de quelques euros des très bas salaires
- Amélioration "écran de fumée" de la scolarisation en zone d'éducation prioritaire au prix d'une dégradation du reste du secteur. Ca fait bien et ça ne coûte rien.
- Réduire le nombre de fonctionnaires au détriment des usagers, en se gardant bien de réduire d'autres secteurs de dépenses de l'état, comme le train de vie du politique. Déplacements plus ou moins utiles en avions privés, chauffeurs et voitures de fonction etc...
Ce ne sont que quelques exemples pris dans l'actualité récente. J'en passe quelques-uns comme le "détricotage" du code du travail au profit du patronat ou l'attaque en direction du statut des cheminots , lesquels sont montrés du doigt comme des privilégiés honteux.
Conclusion : Jamais, depuis que notre république a pris son numéro V, notre état n'a été aussi "droitier" et libéral au sens péjoratif (il y en a un !). Bravo Mr Macron, vous avez réussi là où Mr Sarkozy a fait une tentative infructueuse.